18 oct. 2016

Semaine 8 SaintéLyon 2016 : Les choses sérieuses commencent...




Nous y voilà ! Après la remise en forme, on attaque le plan de la vraie préparation de la SaintéLyon 2016. J'ai même reçu la validation de mon dossier d'inscription et le parcours a été dévoilé.
Je pense qu'au delà du fait de se préparer physiquement en suivant un plan d'entraînement, cela permet d'avoir une certaine confiance en soi. Un peu comme quand on révise ses leçons pour passer un examen en faisant beaucoup d'exercices d'application. Je ne partagerai pas avec vous le plan en entier dès maintenant, je vous laisse le découvrir au fil des semaines.

On attaque donc la première semaine avec plusieurs objectifs :
  • Allonger les séances d'endurance fondamentale pour pouvoir courir sans épuiser le coeur le plus longtemps possible
  • Travailler le fractionné en côte
  • Essayer l'équipement et le timing ''nuit''

Le Menu est donc le suivant :

  • Lundi : 1h15 Endurance fondamentale puis travail excentrique* en salle
  • Mercredi : Séance de fractionné en côtes
  • Jeudi : travail fonctionnel en salle
  • Vendredi : 1h30 EF
  • Samedi : SL nocturne avec côtes et charge quasi-complète

Lundi 10 octobre

Pour bien commencer ma préparation, j'ai une migraine. La semaine démarre très mal. Ce lundi, le contrat est rempli sans plus, j'ai la tête ailleurs. Même si la séance d'endurance fondamentale est réussie parce que je contrôle mon allure et que j'arrive à garder une fréquence cardiaque en dessous de ma FCmoyenne. J'avoue que sur ce point je suis fière de moi. Des mois et des mois à courir très lentement mais j'ai fini par contrôler mon rythme cardiaque et à fur et à mesure je cours plus rapidement tout en gardant un rythme bas.
En rentrant je fais ma séance d'abdos gainage. Je ne lâche rien. L'après midi je vais à la salle pour suivre ce nouveau programme de travail excentrique. C'est un peu la découverte. La charge de travail n'est pas importante mais les exercices sont très spécifiques et ciblés.
Vous vous poserez peut être la question : pourquoi je m'impose toute cette discipline? Où est le plaisir? Le plaisir sera sur les 72 kilomètres. Le plaisir est dans chaque petite victoire. Je suis quelqu'un qui se donne les moyens pour atteindre ses objectifs. J'intègre les conseils et je m'investis.


Mercredi 

C'est la grande nouveauté (du moins pour moi): séance côtes courtes: 2*8*100. Sachez qu'il y a une année je ne prenais même pas la peine de courir sur les pentes. Aujourd'hui, à chaque fois que je vois une pente, la première question qui me vient à l'esprit c'est : à quelle vitesse suis-je capable de la monter!
L'objectif de ce travail est de développer la puissance musculaire et bien sûr un travail technique de la foulée, de la gestuelle. Après de longues discussions avec mon co-équipier, nous décidons (pour remédier au problème d'allure rencontré lors de la séance 30/30) de paramétrer la séance en temps. 

Explication : nous devons faire 100 m à une allure de 3'56 au kilomètre. Il est plus simple d'essayer de faire la distance (100 m) en 25" que d'essayer de calibrer l'allure. Bref, montre paramétrée, pente repérée, on se jette à l'eau avec beaucoup de détermination. Je voulais être la plus positive possible et la plus relâchée possible. Je pense que j'ai réussi la séance ou plutôt rempli le contrat. C'est toujours bien de commencer sur une bonne note mais il faut garder le cap et surtout le contrôle.

Je ne parlerai pas de Jeudi et vendredi car il n'y a rien de spécial à dire.

Samedi soir sur une autre planète appelée  Gudu Duniya

J'étais motivée et euphorique : nouveau défi, nouvel équipement...nous allons faire 21 kilomètres dans la banlieue nord de Tunis, en essayant de passer par toutes les pentes et même faire quelques détours pour rattraper les autres et quand il y aura des parties plus roulantes on accélérera histoire de mettre de l'ambiance dans notre rythme cardiaque. Tout cela en plein embouteillage et avec des kilos supplémentaires sur le dos et une espèce de torche sur le front.



Mais à vrai dire, les 2 premiers kilomètres je désenchante. En effet, quand on dit charge complète, cela veut dire que je porte un sac de trail qui déjà pèse vide 320 gr. En remplissant la poche d'eau de 1.5 L et les deux petites bouteilles de 250 ml. Je vous laisse faire le calcul. Donc je ressentais ce poids sur mes 2 chevilles, Autant dire, que j'avais du mal à bouger sur les 2 premiers kilomètres.
Nouvelles sensations. Mon cœur s'emballe un peu trop rapidement.  Quand on doit accélérer pour faire les 20' à l'allure 5' au km je me sens en souffrance physiquement je gère avec le mental :20 mn ce n'est rien!". Et puis, l'essentiel, c'est d'aller au bout de moi même.  Arrivés à la pente de Sidi Dhrif, les 20 minutes ne sont pas finies mais on ralentit quand même juste au moment de l'entammer. Je pars donc fatiguée.  Je décide de garder un rythme très lent pour pouvoir la finir sans marcher. J'ai du mal à me situer et je ne vois pas le bout. Après cette pente qui m'a plus contrariée qu'épuisée, il n'y a pas grand chose à dire. La pente d'Amilcar passe de mieux en mieux, celle de la Cathédrale aussi. On finit sur une deuxième accélération qui passe comme une lettre à la poste. Je me sentais vraiment bien en terminant et j'ai eu la sensation que le temps est passé très vite. Ce n'était ni difficile, ni facile. Beaucoup de choses nouvelles en même temps : l'obscurité, le poids en plus, la fatigue de la journée. Un type de sortie à refaire plusieurs fois certainement.

Voilà! c'était le résumé de ma semaine de runneuse. Une semaine bien chargée. Ce n'est que du bonheur de se dépasser et d'aller vers de nouveaux challenges.

* Le travail excentrique sans rentrer dans les aspects techniques il s'agit de faire travailler le muscle pendant qu'il s'étire (on parle de contraction excentrique par opposition à la contraction concentrique). Ce type d'exercice permet de prévenir certaines blessures et aide dans les descentes.

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