22 févr. 2018

Maraton de Sevilla 2018 : quand la runneuse devient trop studieuse




Maintenant que les 10 semaines de préparations sont finies, je me rends compte que j'ai été trop studieuse...trop sérieuse. Mais, peut-on se reprocher cela ! Je l'ai toujours été dans la vraie vie.
Il arrive toujours un moment où chacun de nous doit se poser et se poser les bonnes questions, du moins c'est ce que je pense...il ne faut surtout pas avoir de regrets car toute expérience est bonne à prendre. Après, bien évidemment, il y a des expériences moins bonnes que d'autres mais toujours des leçons à tirer.
Je ne reviendrai pas ici sur le pourquoi du comment de ce marathon...après avoir dit que la course sur route ne m'intéressait plus et que la vitesse ne m'allait pas...Je vous ai aussi déjà raconté ici combien cette prépa était exigeante physiquement et mentalement.
Aujourd'hui, je suis très fière d'avoir été au bout de cette préparation, je ne pense pas à l'objectif initial (qui reste tout de même d'actualité plus que jamais), ni aux projets qui suivront, je prends  juste conscience du chemin parcouru.

En septembre 2016, voire même un peu avant, j'avais commencé la préparation de la saintélyon, après un court repos, j'avais enchaîné avec la Préparation du marathon de Paris 2017, puis une courte préparation pour le trail des forts de Besançon. Il fallait à ce moment là, prendre un mois de repos dans le cadre de la coupure annuelle. Mais, en reprenant, je n'étais pas si impatiente que cela de reprendre. A l'époque, j'avais pensé que c'était l'objectif des 100km qui me faisait peur mais visiblement mon corps était fatigué. Je l'avoue la préparation du festival des templiers s'est merveilleusement bien passée grâce à mes co-équipiers. Même si les séances étaient longues et la chaleur torride, je n'avais pas vraiment souffert.

Après les fameux 100km, repos furtif puis reprise des entraînements avec un objectif de caser plus de séances de renforcements. Mon plus grand défaut, c'est de ne pas savoir dire non, peut être par peur d'être classée fainéante ou n'ayant pas assez de bonne volonté mais je me dis que je peux toujours en faire plus et puiser au fond de moi. Alors, j'ajoute des casiers dans mon cerveau, en mettant d'autres en veilleuse...et ça me permet de rester toujours vivante. Il faut dire aussi que je suis un peu (beaucoup) hyperactive, j'aime bien enchaîner les activités et faire plein de choses en parallèle. Et au final, je ne sais plus où donner de la tête, j'accumule le manque de sommeil et mon cerveau est en état d'alerte permanente.

Bon, là je vous raconte ma vie mais vous vous en foutez un peu ! Donc, pour en venir au fait ! Voilà les leçons que j'ai tirées à l'issue de cette préparation :

  • Enchaîner plus de deux préparations par an quand on est amateur (avec une vie à côté) est un peu comme se prendre pour superman qui reste un superhéro...une fiction ;
  • Le corps, mon corps est un capital que je dois de respecter, (ma mère me dit toujours : dhalmettou badnek), et même si je fais de mon mieux pour être "équitable" en lui redonnant ce qu'il me permet de faire, je me dois de le respecter encore plus et d'être plus à son écoute; 
  • La course sur route et moi...on va garder nos distances pour un bon moment;
  • Les préparations militaires et les objectifs numériques, ce fût sympa mais au revoir et merci, j'ai dépassé l'âge;
  • Les préparations en solo, j'ai testé une fois, deux fois mais je n'approuve pas, voire pas du tout;
  • Trop me prendre au sérieux en matière de course à pied me coupe l'inspiration et franchement ça m'a beaucoup manqué de ne plus écrire sur le blog.


Et donc, je vous mentirais si je vous disais que je ne ferais plus de compétitions ou qu'il n y a pas un objectif qui me cligne de l’œil en ce moment mais je vais me poser et courir un peu partout, sans plan, sans prise de tête, sans contraintes horaires pendant quelques mois, le temps d'avoir à nouveau envie...

Sinon, pour Séville, comme je suis restée motivée tout au long de ces semaines de préparations, je le suis encore plus à j-3, car tout se jouera dimanche sur la ligne de départ, je continue donc à être disciplinée et j'essaie de me concentrer et d'utiliser toute la confiance et la "sagesse" que j'ai acquis durant cette préparation pour en faire un atout lors de ce marathon qui sera mon 5ème !

Morale de l'histoire : amusez vous, ne vous prenez pas au sérieux trop souvent....Oui, il faut de la discipline et des objectifs pour progresser mais quand ça devient obsession  ça gâche le plaisir ! Et oui, j'ai peut être perdu des centimètres et des kilos (par rapport à la photo que vous voyez sur l'article) mais j'ai aussi perdu un peu du lâcher prise que je cherchais dans cette activité qu'est le running.

2 commentaires:

  1. Je lis toujours tes posts avec plaisir. Cette fois, je ne suis pas d'accord avec ta conclusion concernant lobjectif performance et la course sur route.
    A la différence des épreuves ultra, je pense que ces derniers nous poussent au delà de nos limites, on doit souffrir, parfois envie de vomir, se taper le lactate dans le sang, on doit accepter de se faire mal pour casser le mur de la vitesse et... Et ça ce n'est pas donné pour monsieur tlm.
    La vitesse ce n'est pas comme l'endurance. Il y a des barrières physiques et génétiques et surtout MENTALES pour passer à travers de ses propres limites et à mes yeux ce n'est pas donné à tout le monde de faire ça.

    Courir pour le plaisir oui mais certains trouvent uniquement leur plaisir en cassant des RP.
    Ça reste mon humble avis qui ne s'applique que sur moi.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Salut Wassim, merci pour ce commentaire, je respecte ton avis, je n'ai jamais dit que je détenais la vérité. Les trails aussi repoussent les limites surtout mentales crois en mon expérience. Un jour peut être tu auras envie de tenter l'expérience pour juger de toi même ;)

      Supprimer