L'année dernière à la même époque, j'ai commencé la préparation de la saintélyon. Chaque semaine, je publiais un article pour parler de mes entraînements, de mon état d'esprit...Cette année, je me suis contentée de publications sur les réseaux sociaux, à chaque séance. Mais j'ai pensé que ça serait tout de même intéressant (ou peut être vous vous en foutez) de partager avec vous les coulisses de cette préparation de la mort qui tue.
Aujourd'hui, je ou plutôt nous (vu que nous sommes 4 à préparer ce trail ensemble), sommes à mi chemin de la route qui mène vers l'endurance trail : 100km et presque 5000 D+. Nous avons pratiquement terminé les 7 semaines. Il en reste 5 dont 2 sans grande charge de travail. El Captain Aymen, mise tout sur les 7 premières semaines. Donc théoriquement et logiquement à la fin de cette semaine, il ne reste plus qu'à assimiler le travail accumulé...
Vous l'aurez compris, El Captain Aymen est l'auteur de ce chef d'oeuvre : The plan ! Contrairement à l'année dernière où Mohamed et moi nous avions conçu le plan qui je dois dire, comparé à celui ci est d'un ennui mortel.
A la première lecture du dit plan, j'ai abandonné l'idée d'assimiler toutes les séances d'un coup : aucune ne ressemble à la précédente. A la limite le plan de préparation du Marathon de Paris était certes dur mais plus accessible à ma petite tête.
Au menu : 4 séances par semaine :
- Une EF ou sortie vélo,
- Une séance force : soit montée d'escaliers combinée avec la course à pied, soit vélo et CAP, quand je dis CAP il s'agit bien évidemment de fractionné...
- Une séance capacité : des accélérations en pyramide
- Une sortie longue/trail avec beaucoup de D+ : entre 2h30 et 6h
Bien évidemment, il ne s'agit jamais des mêmes escaliers, ni du même parcours à vélo...aucun moyen de s'ennuyer, ni de ressentir la monotonie. A la limite, j'attendais impatiemment les séances d'endurance fondamentale pour être un peu au calme.
Merci Idriss, notre guide pour Bougarnine ! |
Pour les sorties longues, ce n'est pas toujours évident, ni facile, surtout avec la chaleur qu'il a fait pendant le mois d'août, mais grâce à la team, on ne manquait jamais de s'amuser mais surtout de trouver la motivation les uns dans les autres (ça fait un peu gnon gnon mais c'est ça).
Mon état d'esprit : Motivée, concentrée mais pas toujours positive
Si vous lisez mes publications instagram ou facebook, vous vous disez peut être que c'est pas trop compliqué, pas difficile...En fait ça l'est, mais je m'accroche, on s'accroche. Chaque séance d'entraînement est une sorte de défi, j'en rigole en programmant la montre ou en y pensant mais je me concentre, je cherche la motivation et je m'applique à la tache, pour qu'après chaque séance je puisse me dire, j'ai fait de mon mieux. Alors, forcément en finissant, même si je suis épuisée, je suis fière de moi, contente d'être allée au bout. Et puis, je déteste me plaindre, à quoi cela m'avancerait de me lamenter? Les gens qui lisent des choses sur insta ou facebook ont ils besoin de m'entendre me plaindre et dire à chaque séance c'était trop dur mais on l'a fait ! Youpi...
En voulant faire ce trail, je me suis fixée un objectif de taille donc je dois mettre de mon côté toutes les chances de "réussir".
Bien évidemment, ce n'est pas toujours simple, il y a des jours où je me demande pourquoi je fais cela. Pourquoi je m'entraîne avec des hommes dont je n'ai ni l'âge, ni le niveau physique et encore moins les capacités physiologiques?
Bien sûr, il m'arrive de penser que je vais les ralentir pendant la course et cela me frustre énormément...
Bien sûr, il y a des matins où même si la motivation est là, le corps ne répond pas.
Alors ces jours là, j'évite de trop penser, je me dis juste que je dois m'amuser et le reste viendra.
Bien sûr aussi, j'ai quelques blessures aux tendons et dans certains muscles que je traite régulièrement chez super kiné afin d'éviter d'être hors service...
Donc, quand vous vous levez le matin et que vous trouvez une photo avec le nombre de kilomètres ou l'allure ou encore des sourires...sachez que derrière il y a eu beaucoup de sacrifices, beaucoup de volonté et de la discipline (en matière d'alimentation, de rythme de vie, de sommeil...) mais quand on fait cela pour quelque chose qu'on aime et avec des gens qu'on aime...ce n'est que du bonheur, du bonheur qui n'est pas donné à tout le monde...
Chaque jour qui passe, je suis reconnaissante à ce corps qui me porte et à la vie qui me permet de vivre des sensations pareilles et de rencontrer des personnes exceptionnelles à chaque fois : en l'occurence Aymen et Hafedh pour cette aventure...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire