27 mars 2017

Le Premier Mégara de Karim...



Une amie, survivante du cancer m’a dit un jour : "la vie, ça se compte pas par des années, mais par des épisodes", j'ai compris plut tard que "épisode" veut dire, tous les événements enchaînés d’une partie de notre vie, le vécu, une histoire, qu'une fois on quitte, elle devient un souvenir, une bonne leçon, mais aussi le début d'un autre départ. Parfois vers l'inconnu, jusqu'au moment où on décide d’être le commandant de notre propre navire, tout ça pour vous raconter mon expérience avec le Megara, ce semi marathon "légendaire" malgré son jeune âge, le passage obligatoire dans le parcours de tout passionné par la course à pied: un joli parcours, assez beau pour nous faire peur, comme toute beauté d’ailleurs, tout comme le parcours d’une vie, il n’est jamais stable...

Avant le départ, plein de joie et d'espoir, l’espoir de réussir, d’arriver...En général on est pas encore conscient de la route à parcourir, on profite du moment, des amis, de tout ce beau monde avec qui on partage cette passion. On observe ces beaux visages, tous ces sourires et toute cette énergie que dégagent les coureurs.

La deuxième partie, le départ, on croise sur nos chemin des gens qui s’arrêtent pour une raison ou une autre, mais on court encore, ça motive, la confiance est au top, surtout lorsque à nos côtés il y’a toujours quelqu'un qui nous motive, et qui nous pousse vers l’avant, on suit le rythme, optimistes, souriants, confiants à chaque fois qu'on double une personne sur notre route. En général en cette phase de course (de la vie), il y’a toujours des gens qui nous encouragent, qui nous souhaitent bonne chance, et plus on avance, plus c’est vide jusqu'au moment où personne n’est là pour nous encourager, il n’y a que notre conscience et notre volonté de réussir.

La troisième partie, 18 km, les obstacles, les pieds sont plus lourds, on voit plus nos compagnons. Chacun est seul face à son destin, chacun à son rythme, c’est à lui seul de décider s’il veut s’arrêter ou continuer, votre corps vous lâche, mais votre esprit refuse, il y a ceux qui abandonnent, ceux qui trichent et puis il y’a les autres. A ce moment là vous ne pensez que à une seule chose, la joie et la fierté une fois la ligne d’arrivée affranchi, dure de garder un accord entre votre corps et votre esprit , mais pas le choix, parfois vaut mieux marcher que s'arrêter, mais à chaque fois quelque chose en vous vous pousse à ne pas le faire , bientôt le bout du tunnel. 

Dernière ligne droite, le miracle du corps humain, du nouveau la foule qui vous encourage, femmes, enfants, hommes et  animaux, vous réalisez en ce moment que tout va finir, les 500 m les plus durs de toute la course, mais les plus mémorables, ceux qu'on oublie jamais, 200, 100m, votre objectif est sur le point d'être réalisé, une fois la ligne d'arrivée franchie, on a un sentiment "bizarre",  on ne sait pas si on a envie de pleurer de joie ou de rire, et du coup on oublie toute cette fatigue, et la première chose à la quelle on pense, c'est… c'est pour quand le prochain défi? C'est le miracle de la course à pied, un épisode qui en cache un autre...

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