2 févr. 2017

Rebasculer dans la positivité : l'importance du mental


Il y a quelques temps j'avais écrit un post pour raconter que depuis que j'ai repris mes entraînements après The SaintéLyon, je me sentais un peu (beaucoup) en perte d'altitude. Ceci, ne m'a pas empêché de m'accrocher. Même si je n'étais pas toujours satisfaite et encore moins fière de mes séances, je persévérais en attendant la semaine de relâchement avant le début de la préparation du marathon de Paris 2017. 

Sauf que durant cette fameuse semaine où j'essayais de soigner quelques tendons fatigués et un syndrome du genou qui me pourrissait la vie, j'ai attrapé le virus de la grippe comme si le fait d'avoir fini la sortie du mardi en traînant la jambe n'avait pas suffi...
Le vendredi matin, je décide de sortir courir quand même pour tester mon genou ignorant que j'avais eu de la fièvre toute la nuit et que j'avais le nez complètement bouché. Ce fût bien évidemment une grosse erreur, je crois bien que c'est la première fois de ma vie que j'ai regretté d'être sortie courir : aucun plaisir! bien au contraire j'ai passé la sortie à attendre la fin! 
Tout ce que j'ai trouvé de mieux pour positiver c'était de me dire : tu sais maintenant que même quand tu souffres, tu peux aller au bout et c'est parce que certains jours c'est plus compliqué que d'autres que tu comprendras le sens du mot "facile".
Après avoir passé le week end clouée au lit, lundi matin j'attaque donc ma première séance, seule comme une grande...je m'en sors mieux que le vendredi mais ce n'est toujours pas fameux. Je pense alors à la séance de fractionné de mercredi 6*1000 à 90% de la VMA. Cette séance, je dois la réussir pour 2 raisons : c'est la plus simple du plan et la première (donc elle donnera le ton pour le reste).
Arrêter de regarder en bas et avancer...

A ce moment précis, je commence une longue conversation avec moi même pour faire une mise au point et me recentrer ! 
"Tu t'es inscrite à ce marathon, parce que tu le voulais. Tu veux t'entraîner avec un plan qui n'est pas forcément à ton niveau parce que tu aimes les challenges. Tu es quelqu'un de positif. Alors, tu vas y aller sans penser aux douleurs, qui de toute façon ne sont que temporaires et faire de ton mieux, après 1h15 tout sera fini et tu prendras ta douche. Tu n'es pas une pro, alors fais toi plaisir et prends confiance en toi". 
Je dors relativement tôt mardi et même si j'ai passé la journée à souffrir du genou, je me dis que je serai tellement concentrée sur la vitesse que la douleur passera inaperçue. Je me sentais sereine et positive.

Voilà ce que j'écrirai plus tard dans la journée de mercredi sur mon carnet d'entraînement : 
  • Sensations avant l'entrainement : J'ai bien dormi. Je sens toujours une lourdeur dans les jambes et des picotements. Je ne me sens pas bien depuis vendredi à cause de toutes les douleurs que je ressens. J'appréhende beaucoup cette reprise du frac sachant que c'est la plus facile du plan. Je traîne encore les résidus de la grippe mais je finis par me dire que je ferais de mon mieux et que même si je n'y arrive pas je ne pourrais que me donner plus la fois d'après.
  • Sensations pendant l'entraînement : Dès le début de l'échauffement, mon genou résonne un peu mais je sais que dès que je ferais les accélérations je serais concentrée sur autre chose. On y va tranquillement. Je me sens en confiance parce que j'irais à mon rythme (Ma VMA est de 15 mais je calibre les répétitions sur 15.5 et non sur 16 comme j'ai l'habitude de faire). Je sens que cette séance est à ma portée. Répétition après répétition je prends confiance, je garde le rythme, je sens que je n'y vais pas à fond ce qui me rassure surtout que je respire avec difficulté à cause mon nez bouché. Je décide de pousser plus sur la dernière répétition pour savoir si mes sensations disent vrai ou pas. Je trouve encore du jus.
  • Sensations après l'entraînement : Je me sens bien ! Pari tenu, objectif atteint, l'allure théorique devait être de 4'17 finalement je fais successivement : 4'15/4'17/4'16/4'12/4'14/4'06 sans atteindre ma fréquence cardiaque maximale.


Conclusion : quand le mental est au top, les ondes positives sont là, le corps répond mieux...votre pire ennemi en tant que sportif c'est vous même alors faites de petites mises au point de temps à autre...pour moi ça marche ! Et si vous avez d'autres astuces n'hésitez pas à les partager avec moi !

2 commentaires:

  1. Bravo pour ton courage et pour ta persévérance! Merci de nous parler de ces moments de doute, de faiblesse. Sur les réseaux sociaux, on a tendance de voir les gens montrer ce qu'il y a de meilleur, les réussites, les beaux chronos, les belles médailles... c'est motivant certes, mais c'est aussi bien de voir que, quelque soit ton experience ou ton niveau, tout le monde passe aussi par ces moments durs, et d'apprendre comment on peut surmonter ces faiblesses, c'est tout aussi intéressant, et on se sent moins seuls et plus en confiance du coup :)
    bises et bon rétablissement!

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    1. Merci pour ton commentaire Amira! Je suis d'accord avec toi! on ne lit que les success stories! Alors qu'il y a des jours sans et des jours avec :) Le plus important c'est de garder la motivation ! We are human comme tu dis :)

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