5 janv. 2017

Un mois après la SaintéLyon : perte d'altitude

Crédit photo : Megdiche Helmi


De retour à Tunis après la SaintéLyon, le plan c'est de prendre du repos : 2 semaines sans aucune activité (mis à part le défi quotidien gainage-pompes) et 1 semaine de reprise en douceur avec des séances en endurance fondamentale et peut être des exercices d'abdominaux.
A vrai dire, je n'avais pas de courbatures, mais j'avais tellement lu d'articles sur les conséquences qu'ont les trails sur le corps si on ne le laisse pas récupérer que j'en été traumatisée. Je ne voulais pas prendre de risque. Par contre ma tête était fatiguée. J'avais d'ailleurs passé les 3 jours qui ont suivi mon retour à Tunis, dans un état semi-conscient et j'avais chopé une petite bronchite bien sympathique.
Test manchon à Msaken (semaine 1)
Mais au lieu de respecter le plan, de laisser mon corps et mon esprit se reposer, moins de 7 jours après les 72 km, je pars à Msaken avec un groupe de runners pour participer à un test de produit. La société m'avait contactée pour que je l'assiste à constituer le groupe et comptait sur ma présence et puis j'avais très envie de faire partie de l'expérience...Il s'agit juste de courir 10 km...

Le lendemain, la sortie Chikly prévue depuis quelques semaines avec le Running Club Tunis était prévue, je me lève donc aux aurores pour les accompagner sur ce 18 km (j'avais promis), certes en allure tranquille mais près de 2h de course. La semaine d'après je me repose mais j'enchaîne avec 2 sorties : Samedi le test à Msaken et Dimanche la sortie RCT avec les débutants. Voilà donc comment j'ai inconsciemment géré mes 2 semaines de repos. Je n'étais pas blessée (un peu quand même) mais je me sentais épuisée dans ma tête et dans mon corps et nullement motivée pour reprendre les séances d'endurance fondamentale. Je commençais à sentir les entraînements un peu comme un devoir, je n'avais pas eu le temps de me déconnecter de la course à pied...sans oublier qu'à côté de tout cela, j'avais une vie normale et des tâches quotidiennes ainsi qu'un vrai travail.
Test manchon à Msaken (semaine 2)

La semaine 3 post-saintéLyon se passe studieusement on va dire, j'applique le plan avec 2 séances d'endurance fondamentale, des contraintes m'empêchent de retourner à la salle de sport mais je reste concentrée et motivée...Et même si je ressens quelques douleurs, je profite des vacances universitaires pour visiter mon cher kiné et venir à bout de toutes les blessures. Dimanche au semi marathon de Nabeul, je commence à me sentir mieux en jambes, plus motivée... J'étais ravie. Vu que la semaine d'après je devais passer pour la seconde fois le test VMA.
Au Semi de Nabeul

Comment se passe le test VMA?
Mal tout simplement! Et pourtant, je me sentais en forme, j'étais positive et motivée. 0 progrès au niveau de ma VMA. Donc, soit j'ai atteint mes limites, soit je n'ai pas bien récupéré. Quoi qu'il en soit, ce résultat me laisse déçue. J'aurais bien aimé voir des progrès après toutes ces séances de fractionnés. Certes, il faisait noir et ça me ralentissait à chaque fois de devoir appuyer sur la montre pour la rallumer, certes aussi j'avais des résidus de bronchites mais je n'aime pas me trouver d'excuses. Je reste donc sur la possibilité que j'ai atteint mes limites.

Lors de la sortie longue du samedi à Ghar El Melh, bien qu'il faisait froid et que je n'étais pas très reposée, je me sentais mieux en jambes, on finit même la sortie sur une belle accélération sans me sentir à bout...je finis l'année sur une excellente note.
Ghar El Melh 31/12

Allez, on positive et on attaque la nouvelle année et cette 3ème semaine de pré-prépa du Marathon de Paris du bon pied. Rendez vous donc à 5h30 au parking de Carthage pour cette séance de fractionné en côte, séance qu'on avait déjà réalisée au mois d'octobre et que j'avais bien réussi. Et même si, le challenge cette fois est de faire la même distance sur la même pente en moins de temps, je m'en sentais capable. Mais, c'était visiblement une surestimation de mes capacités. Je n'avais pas mal aux quadriceps, je n'étais pas spécialement essoufflée mais mon corps ne répondait pas à ma tête (même si au final j'ai gagné une moyenne de 10'' sur mon allure). Je rentrerais encore une fois déçue et la tête pleine de questionnements : pourquoi est ce que j'ai décidé de me lancer sur un PR sur ce marathon de Paris? Quelle idée de refaire un truc que j'ai déjà fait!

De plus, ce ne sont pas les chiffres qui m'intéressent...Pourquoi je m'obstine autant? Pourquoi je m'obstine à m'entraîner à un niveau qui n'est pas le mien et qui n'est peut être plus de mon âge? Pourquoi est ce que malgré toute la rigueur dans les entraînements, les sacrifices sur le train de vie, l'hygiène alimentaire, je ne vois pas de progrès? J'ai sûrement atteint mes limites!

Bref, des idées noires plein la tête, je passe une sale journée...je ne trouve pas les réponses...mais je sais au fond de moi que tout cela est les résultat de mon indiscipline au niveau de la récupération et qu'un retour en arrière n'est plus possible. 

Demain, une séance de travail de capacité m'attend, c'est un type d'exercice que je vais aborder pour la première fois...j'essaie de trouver la motivation...en attendant des jours meilleurs, le retour de la forme mentale, émotionnelle et physique...

5 commentaires:

  1. Normal ce que tu sens il parfois laisser reposer le corps et l'esprit pour avoir encore l'envie de continuer c'est dur de le faire quand on aime toujours aller plus loin de ce qu'on a réalisé (c'est notre opium)

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