11 juin 2018

En route pour l'Ultra Trail Côte d'Azur Mercantour...pourquoi ?


Comme avant chaque course, je prends le temps d'ordonner mes sources de motivation, dans ma tête, c'est l'occasion aussi de les partager avec vous. Cette fois, il ne s'agit pas d'un défi comme pour l'endurance trail, ni de la recherche d'une performance comme pour le marathon de Séville mais juste d'un autre ultra alors pourquoi ? 
  • Je n'ai pas été bavarde sur le blog ces derniers temps et je n'ai pas beaucoup parlé de la préparation parce qu'en fait je suis convaincue que la préparation a commencé le jour où j'ai commencé celle de la Saintélyon, car un ultra ce sont des années de préparations, on acquiert de l'expérience, on accumule des kilomètres, on dépense une fortune dans l'équipement, beaucoup d'énergie dans la lecture d'articles, on devient expert en nutrition du traileur, en exercices de proprioception...bref, pour ma part mon mode de vie a beaucoup changé depuis que j'ai abordé cette discipline et mes week end sont programmés en fonction de la sortie nature...Avec tout cet investissement forcément, je n'aurais pas pu me suffire au défi des 100km du festival des templiers. Faire au moins 2 trails par an dont un ultra me semble comme une évidence. 
  • Le rêve de tout traileur est de participer à l'une des courses de l'UTMB, cette année malheureusement même si j'avais les 8 points pour participer au tirage au sort de la CCC, je n'ai pas été tirée au sort et donc pour pouvoir retenter ma chance l'année prochaine, je dois créditer mon compte vu que les points ne sont valables que sur 2 ans. du coup ceux de la saintélyon ont expirés... 

  • Tout simplement aussi, parce que j'aime le trail et j'aime les longues distances et je pense que je ne fais pas l'exception une fois qu'on a goûté à cette euphorie, il n'est plus possible de faire marche arrière. 

Comme dans toute "préparation", on passe par différentes étapes, et ces 10 dernières semaines n'ont pas échappé à cette règle...il y a eu des jours où je pétais la forme et d'autres où j'avais envie de rebrousser chemin et de dormir. Je me rappelle d'une sortie longue où j'avais fini en vrac et pourtant ce n'était pas la plus difficile et d'une EF un lundi matin juste après ma chute à vélo, au bout de 10 mn j'avais envie de m’asseoir sur le bord de la route et de pleurer. Mais aussi d'avoir fini la sortie nature de 50km euphorique parce que j'avais parfaitement géré mon effort. Bref, ce sont des moments, qui m'ont fait mûrir et grandir. J'ai médité sur le pourquoi du comment mais rien n'y fait, je le veux cet ultra... 

Et même si, il y a 3 semaines j'ai sérieusement pensé à changer de course, faire le 45 km au lieu du 70km. Après tout, c'est tout aussi bien, j'aurais les points, ça sera une belle épreuve sans souffrance extrême, le temps limite de course étant 12h, la nuit ne risque pas de tomber et je pourrais par la suite profiter de mes vacances sans courbatures, sans oublier que les 3 points UTMB de la course suffiront. Pour une fois dans ma vie, je ne vais pas chercher les complications. Sauf que :
  • Je n'ai pas signé pour ça et c'est rare que je fasse marche arrière
  • Pendant 2 semaines, je me suis entraînée en respectant le plan avec une douleur atroce aux côtes à cause de ma chute à vélo. A chaque sortie, le défi était de surmonter les douleurs, autant dire que je n'avais presque pas conscience de mes autres sensations, aujourd'hui je vais mieux et j'ai vraiment envie de vivre pleinement la course
  • Avec tout le budget investi, il faut beaucoup de kilomètres pour amortir tout ça
  • La tête de Mohamed quand je lui ai annoncé ça...je vous épargne les détails, je n'ai pas pu reformuler ma demande une seconde fois...
  • Je ne pense pas que ça ferait plaisir à Hafedh et Aymen non plus

  • J'aurais 1 point de moins pour l'année d'après...Et oui, qui sait...peut être que j'aurais la folle ambition de tenter Ze UTMB.

A une semaine de la course, le parcours a changé à cause des conditions climatiques et du coup le 70 se transforme en 57 avec 3870 D+. Alors je devrais être contente parce qu'il s'agit là d'un bon compromis mais non ...c'est comme si la course perdait son intérêt.



Je pense au fond, qu'aujourd'hui je n'ai plus besoin de source de motivation extrinsèque, la motivation c'est juste que cela m'amuse, même si pendant quelques heures je souffre ou lors de certaines sorties, j'ai envie de tout arrêter, le bonheur d'être allée au bout de moi n'a aucun autre égal. Évoluer mentalement et physiquement course après course et sortie après sortie, accepter de passer par des hauts et des bas...transmettre cette passion sont toutes des sources de motivation. Certaines personnes aiment sortir en boîte ou aller dans des concerts, jouer de la musique, aller dans des expositions, dans des musées; dans mon cas je suis heureuse quand je fais du trail...et chaque trail est pour moi une nouvelle aventure, de nouvelles anecdotes, des moments de vie intenses...de nouvelles rencontres avec des personnes fantastiques en l’occurrence Ali et  Rihab cette fois...


4 commentaires:

  1. Bravo Heifa pour tout le travail que t'as effectué en toute persévérance. Je sais que tu y arriveras,bonne course championne 💪

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  2. Heifa tu es un modele de discipline et de persévérance.bon courage a toute la team TAH ✌✌

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  3. Merci molka ! Bravo à toi aussi ❤️��������

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