Mon Ecotrail de Zaghouan en 2014, était ma première expérience de course nature. J'avais beaucoup aimé mais je ne me doutais pas que je parcourrai autant de distance sur les chemins. J'ai refait cette course en 2016 et j'avais pris encore plus de plaisir. A l'époque ma décision de faire la saintélyon avait déjà été prise, j'avais déjà commencé à réaliser les limites de la course sur route.
Aujourd'hui et avec le recul, je peux dire que la saintélyon reste un trail urbain accessible...même si il comporte quelques difficultés. Par la suite j'ai fait le Trail des Forts de Besançon : une expérience qui m'a remis les idées en place par rapport au défi des 100km du Festival des templiers qui m'attendait. Enfin, il y a eu cette aventure en octobre dernier...
J'ai un peu (beaucoup) l'impression que les gens ont tendance à croire que lorsqu'on accomplit cette distance tout le reste devient...facile, sans importance...du moins j'ai eu droit à cette remarque pas mal de fois.
Or, je n'ai jamais pris les choses de cette manière, et d'ailleurs la veille du trail de Zaghouan j'étais stressée. Je respecte chaque course et chaque distance. Surtout quand il s'agit de trail. La nature reste imprévisible même pour le plus expérimenté des coureurs. Est ce que parce que j'ai déjà fait un 100km avec plus de 5000 D+ que je m'en sortirai les doigts dans le nez d'un 27 km avec 800 D+ ?!
J'étais moi même dans l'incapacité de répondre. En prenant le départ, j'avais envie d'avoir de retrouver mes sensations, de comprendre certaines choses...
Top départ ! Connaissant le parcours je savais d'avance comment j'allais le gérer ou plutôt quelles sont les règles à respecter, car pour moi, il ne s'agit pas d'une compétition mais d'un entrainement, une sortie longue suite à une semaine déjà bien chargée en nombres de kilomètres. Bien évidemment, le fait qu'il s'agisse d'une compétition m'aidera à repousser mes limites (un peu) mais quoi que je fasse je serai dans la retenue car justement j'ai l'habitude des longues distances donc je ne sais pas me donner à fond et je ne veux surtout pas risquer de me griller et d'être hors service pendant une semaine.
Top départ ! Connaissant le parcours je savais d'avance comment j'allais le gérer ou plutôt quelles sont les règles à respecter, car pour moi, il ne s'agit pas d'une compétition mais d'un entrainement, une sortie longue suite à une semaine déjà bien chargée en nombres de kilomètres. Bien évidemment, le fait qu'il s'agisse d'une compétition m'aidera à repousser mes limites (un peu) mais quoi que je fasse je serai dans la retenue car justement j'ai l'habitude des longues distances donc je ne sais pas me donner à fond et je ne veux surtout pas risquer de me griller et d'être hors service pendant une semaine.
Alors voilà, les 6 premiers kilomètres sont à gérer avec précaution puisqu'il s'agit d'une montée, en partie sur le bitume et puis de presque 2km très techniques. Beaucoup de coureurs m'ont d'ailleurs dépassée sur cette portion et pourtant à ce niveau je me sentais assez fraîche et l'envie d’accélérer était là.
Les montées sur les bitumes passent mais je sens que mes mollets fatiguent. Je prends mon temps dans les montées marchées. Après dès que je peux recourir, je le fais, les jambes sont un peu engourdies mais dès que j'accélère, les muscles répondent. Les sensations reviennent rapidement. Sur la descente, je rattrape et dépasse pas mal de monde. Certaines personnes avaient le sentiment que je sprintais pour les dépasser alors que c'était ma manière de courir sur les descentes, me relâcher sans solliciter les ischio...Je me sens bien à ce niveau et même quand je sens que la deuxième montée commence je continue de courir.
Mais lorsque je réalise le dénivelé qui m'attend en apercevant les coureurs tout en haut de la colline, je désenchante et je me dis que je n'aurais pas du venir. Je prends un moment pour faire une vidéo et la partager avec des amis...mais en même temps je me pose pas mal de questions comme : comment j'ai fait pour gravir 5290 D+ et je considère très sérieusement l'éventualité de prendre une année sabbatique (sans D+, sans trail, sans fractionné, juste des EF et des photos).
Mais je suis surprise de constater que je gère assez bien cette montée vu que je dépasse encore du monde. Au ravito je prends 2/3 mn pour manger et boire, il faut croire que je me suis bien dépensée. Cette pause m'a fait beaucoup de bien, je redémarre en forme et j'ai envie de finir vite étant donné que tout ce qui vient est plat. Je retrouve cette sensation d'après ravito dans un ultra où tu as l'impression de démarrer une nouvelle course mais où tu dois rester dans la retenue et doser entre la limite horaire et ce qui reste à accomplir... mes jambes voulaient foncer mais ma tête m'incitait à être raisonnable. Je continue ma course donc aux sensations...en jetant d'un moment à l'autre un coup d’œil à ma montre. Je prends énormément de plaisir à finir ses 9/10 km et j'en oublie mes jérémiades de milieu de parcours...Je pensais boucler le parcours en 3h, j'ai mis 2h49', je suis ravie.
Vous l'aurez compris, il y a 2 moi : le moi qui aime courir et se dépasser quelques soient les difficultés et l'autre moi qui déteste ce moi et qui aimerait être quelqu'un d'ordinaire qui court juste pour garder la forme sans trop chercher les complications. Mais que voulez vous, je suis une éternelle insatisfaite qui a toujours besoin de relever des défis...d'accomplissement et avide de sensations fortes...
Sinon, et par rapport à la course en elle même,
Ceci dit, je suis fière que cette course ait évolué au fil des années et que la Tunisie comporte de pareilles manifestations...avec plus de moyens, je pense qu'on pourrait faire un grand évènement qui drainerait pas mal de touristes...
Vous l'aurez compris, il y a 2 moi : le moi qui aime courir et se dépasser quelques soient les difficultés et l'autre moi qui déteste ce moi et qui aimerait être quelqu'un d'ordinaire qui court juste pour garder la forme sans trop chercher les complications. Mais que voulez vous, je suis une éternelle insatisfaite qui a toujours besoin de relever des défis...d'accomplissement et avide de sensations fortes...
Sinon, et par rapport à la course en elle même,
- On a eu des conditions idéales de course ce matin. Pas trop froid, ni trop chaud, pas de pluie...
- Le parcours est assez technique même s'il comporte des portions de bitûme
- L'organisation est excellente, le ravitaillement parfait et l'accueil très convivial.
- Les médailles originales
- Je mettrai un seul bémol par rapport au ravitaillement de l'arrivée, je m'attendais à la même chose qu'au ravitaillement de milieu de course (sinon j'aurais bu plus de Coca (lol)). Sérieusement, cette course nous avait habitué à mieux les années précédentes...c'est bien dommage.
Ceci dit, je suis fière que cette course ait évolué au fil des années et que la Tunisie comporte de pareilles manifestations...avec plus de moyens, je pense qu'on pourrait faire un grand évènement qui drainerait pas mal de touristes...
Toujours un plaisir à te lire. Bravo pour la course et merci pour cette belle description.
RépondreSupprimerToujours un plaisir à te lire. Bravo pour la course et merci pour cette belle description.
RépondreSupprimerMerci Adel ! C'est un plaisir de recevoir un commentaire comme le tien !
RépondreSupprimerparcours loin d’être facile, mais reste beau et plaisant, t'as bien fait de rester prudente sur l'allure et profiter de la course en meme temps, la montagne ça vous gagne !!
RépondreSupprimerMerci pour ce joli commentaire !
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