Les souvenirs sont vagues aujourd’hui mais je voudrais partager avec vous cette première expériene et mes impressions, mes émotions…à chaque sortie son histoire mais les foulées du Mégara auront toujours une signification
particulière pour moi. Cette compétition a d'abord marqué ma première participation
à une compétition, ensuite, ma première compétition après la maternité (à un moment
spécialement critique de ma vie
personnelle en 2014 et un jour où je souffrais d'une infection intestinale), enfin, mon test après 10 semaines de préparation pour mon
premier marathon en 2015.
Mon mari partagera la course avec moi
Nous sommes la veille du semi marathon, un compagnon de course s’était chargé de récupérer mon dossard. A l’époque, je ne ratais pas ma séance d’entrainement du samedi matin, ce qui est complètement inconscient la veille d’une compétition. En rentrant du travail, mon mari m’annonce que pour me faire plaisir, il allait m’accompagner sur la course en me montrant fièrement son dossard. Jétais aux anges. Quel bonheur, de partager ma première compétition avec l'homme de ma vie...une course est un concentré d’émotions, de moments de doutes, de souffrance, de plaisir…c’est comme la vie, on vivra une expérience unique!
Après midi shopping et depuis, c'est une tradition : une course un accessoire
Nous sommes la veille du semi marathon, un compagnon de course s’était chargé de récupérer mon dossard. A l’époque, je ne ratais pas ma séance d’entrainement du samedi matin, ce qui est complètement inconscient la veille d’une compétition. En rentrant du travail, mon mari m’annonce que pour me faire plaisir, il allait m’accompagner sur la course en me montrant fièrement son dossard. Jétais aux anges. Quel bonheur, de partager ma première compétition avec l'homme de ma vie...une course est un concentré d’émotions, de moments de doutes, de souffrance, de plaisir…c’est comme la vie, on vivra une expérience unique!
Après midi shopping et depuis, c'est une tradition : une course un accessoire
Nous passâmes l’après midi à faire le tour des boutiques de
sport pour lui chercher une tenue, je me rappelle exactement de la boutique où
on a finit par trouver notre bonheur, (je crois d'ailleurs que c'est un de mes meilleurs souvenirs avec mon mari, tellement j'étais excitée, emballée... ) et du vendeur et de ses recommandations…lui-même
courrait, car son enseigne était partenaire de cette course. Malheureusement,
en Tunisie, le sponsoring de ce genre d’évènement par des enseignes de
sportwear n’est pas développé. La course à pied reste un sport un peu marginal,
(unpopular), il n’y a pas de personnes qui viennent sur le parcours pour
encourager les participants, les gens sont énervés car la circulation est bloquée
et insultent les coureurs, les familles viennent rarement à ta rencontre à
l’arrivée…je garde espoir qu’un jour ce sport décollera…et qu’il drainera la
foule et sera médiatisé.
Dimanche 25 mars
Dimanche 25 mars
Nous arrivons le jour J sur l’aire de départ, il y avait pas
mal de monde, beaucoup d’animation, mes souvenirs sont vagues…ce qui est sûr,
c’est que j’avais la boule au ventre, j’étais concentrée, je n’avais pas une
connaissance précise du parcours, c’était très brouillon dans ma tête comme quand on passe une grande épreuve, le bac, le permis…les
choses ont beaucoup évolué depuis ce jour là,…dans mes jambes mais surtout dans
mon esprit…car pour courir 21 km, il faut certes un certain niveau mais surtout
une bonne gestion de l’effort. Mais je crois que je suis toujours aussi stréssée (ou peut être excitée) la veille des compétitions, pour d'autres raisons et un meilleur stress...moins d'appréhensions car au bout il y avait le bonheur...l'accomplissement!
Les foulées du Mégara 2012 (top départ) |
Nous primes le départ, avec mon groupe des joggers d’El
Menzah, ma musique dans les oreilles…bien évidemment, l’objectif premier était
de terminer la course, c'était vraiment la découverte. Petit à petit le groupe s’est
dispersé et chacun prit son rythme, je sais que j’ai commencé la longue ligne
droite du relais vers le rond point de « el flouka » comme on
l’appelle, seule. C’est à ce niveau là
que commencent les difficultés du parcours, j’étais fatiguée, j’avais mal
partout à 13km, le ravitaillement du 15ème km me redonna un peu
d’énergie, indispensable pour attaquer les montées qui me faisaient face…j’ai
alterné marche et course…je ne pensais plus…je gérais tant bien que mal ma
fatigue…les kilomètres défilaient, je n’avais aucune idée sur la distance qui
restait, mon seul repère était les points de ravitaillement. J’arrive enfin au
17ème Km. J’avais tellement mal aux cervicales , je voulais m'allonger…j’étais raide de
douleur. Dans ma tête, je luttais, mes jambes ne répondaient plus je les
trainais. « quelle idée aussi de se lancer sur ce 21km, cette boucle de
laquelle on ne pouvait plus sortir, une fois lancé, j’étais bien mieux au
parcours », c’est ce qui tournait dans ma tête. Par contre, je ne me souviens plus du
tout de ce qui s’est passé sur les 5 derniers km. Mais je les ai TERMINES. J’avais ma première médaille autour du coup et ma dose de plaisir sur la ligne d'arrivée, j'avais découvert la compétition…Ce jour là, il n’y avait pas vraiment eu de plaisir, car la
souffrance a pris le dessus (en même temps c'est comme si j'avais passé le permis mais sans aoir pris suffisament d'heures de conduite, moi qui n'ai eu mon permis qu'au bout de 4 fois) mais j’avais pris goût aux sorties longues et aux compétitions…j’avais
envie d’essayer encore d’autres courses, de progresser…Je ne savais pas que c'était ce qu'on appelait "la passion"…le plaisir...
Quelques semaines plus tard, je renouvelle l’expérience en
m’inscrivant aux foulées du Lac, toujours avec la Team au complet, cette fois
mais mon mari ne participa pas, il n’avait pas accroché, il préférait la salle
de sport. Pour cette course, je voulais battre mon record du semi de la Marsa
en faisant 2h ou moins, je pensais qu’il s’agissait uniquement de volonté. J’en
rigole aujourd’hui, car pour gagner 20 mn sur une course il faut des mois et
des mois d’entrainement mais surtout un travail spécifique sur la VMA
(vitesse maximale aérobie) qui implique des séances de fractionné. Des notions
que je viens à peine d’intégrer. Tout cela pour vous dire, qu’il est inutile de
se prendre la tête, les choses évoluent naturellement, du moment qu’on se
passionne par ce qu’on fait.
Les Foulées du Lac 2012 |
Les Foulées du Lac 2012, l'arrivée |
Cette course, ce jour là avait aussi quelque chose de
spécial, je savais que j'étais peut être enceinte, mais comme je tenais à cette course, je ne
voulais pas encore le découvrir. Alors je pris le départ, il faisait
spécialement chaud, et j’ai souffert, moins que lors de ma première longue sortie,
moins que sur les foulées du Mégara, mais ce jour là ma souffrance avait était
accompagné par du plaisir…peut être parce qu’au fond de moi, je me suis laissée
aller, peut être parce que je savais que ça serait ma dernière course avant
quelque temps…j’ai couru, j’ai respiré profondément, j’ai ouvert mon cœur aux
émotions qui venaient, j’ai terminé la course avec un chrono largement supérieur à 2h, j’étais un peu déçue mais très heureuse…rien que pour
ces instants de bonheur qui ne sont pas à la portée de tout le monde, je cours,
parce qu’il y a des gens qui ont perdu leur mobilité, parce qu’il y a des gens
qui restent cloitrés sur une chaise roulante…en 2015, j’ai refait cette course
mais avec la joelette, à son bord Mnawer, un jeune handicapé plein de joie de
vivre…peut être que vous aurez envie d'en savoir plus sur ces expériences, alors n'hésitez pas à me le faire savoir...
Super touchant
RépondreSupprimerheureuse que ça te touche! ça vient du fond de moi et de mes souvenirs!
Supprimertres emouvant! beaucoup de choses ont change depuis ...mais t es toujours la , la tete haute et pleine de volonte ..bravo !!
RépondreSupprimerMerci Molka! j'espère qu'on le fera ensemble cette année!
SupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerUne grande passion se dévoile à travers un témoignage sincére et un récit captivant!!
RépondreSupprimerMerci pour tous ces beaux compliments !
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