tag:blogger.com,1999:blog-84419365867477419452024-03-13T07:31:53.969-07:00Confessions d'une runneuserunneusetunisiennehttp://www.blogger.com/profile/07613724672556994514noreply@blogger.comBlogger159125tag:blogger.com,1999:blog-8441936586747741945.post-14958171726152547922020-09-14T03:04:00.008-07:002020-09-14T10:19:55.497-07:00De Tunis à Chamonix au temps de La Covid-19 : Passion ou acharnement ?<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-SkKKWRowwYQ/X1883H_gTFI/AAAAAAAAC58/f8Pqf1gwvpkcSCfdXWrgjLk-iygiJGnxQCLcBGAsYHQ/s2048/arriv%25C3%25A9e.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="1536" height="500" src="https://1.bp.blogspot.com/-SkKKWRowwYQ/X1883H_gTFI/AAAAAAAAC58/f8Pqf1gwvpkcSCfdXWrgjLk-iygiJGnxQCLcBGAsYHQ/w375-h500/arriv%25C3%25A9e.jpg" width="375" /></a></div><br /><span></span><span></span><span><a name='more'></a></span><p style="text-align: justify;"><br /></p><h3 style="text-align: justify;">L'idée</h3><p style="text-align: justify;">Cela faisait 3 ans que nous attendions de prendre le départ de la CCC, cette course mythique autour du Mont Blanc reliant l’Italie à la France : 100 km et plus de 6000 m de dénivelé positif. </p><p style="text-align: justify;">La crise sanitaire en a voulu autrement, la course a été annulée et pratiquement toutes les autres compétitions. Malgré tout, nous avons continué à nous entraîner, parce que nous aimions cela, parce que la nature était notre élément et parce que dans ce contexte précis c’était libératoire de se dépenser. </p><p style="text-align: justify;">L’idée est venue de Mohamed qui a pensé que notre logement étant réservé et vu qu’il était impossible de nous faire rembourser, il serait intéressant d’y aller pour faire quelques sorties en entrainement sur les traces de la CCC. Evidemment, étant la voix de la raison je lui avais dit que c’était de la folie de voyager dans un climat aussi instable avec autant de restrictions... et que faire tout ce voyage et dépenser autant d’argent sans accrocher un dossard me semblait fou. </p><p style="text-align: justify;">Mais au final et au fil des discussions, je me suis dit que cela serait un beau projet et que nul ne sait de quoi demain sera fait. </p><h3 style="text-align: justify;">Organisation du voyage</h3><p style="text-align: justify;">La décision a été prise à la mi juillet, nous informons donc notre Coach pour qu’il adapte notre plan du mois d'août et nous négocions un rabais sur le logement. </p><p style="text-align: justify;">Nous avons aussi essayé de convaincre des amis trailers de venir avec nous mais nous n’avons pas réussi. </p><p style="text-align: justify;">Au début l’idée était de faire la course en 3 étapes mais j’ai pensé que ce n’est pas "Challenging"... faire tout ce voyage pour faire 30 km par jour... j'ai pensé qu'on valait mieux. </p><p style="text-align: justify;">En fait, c’est en discutant, en mettant tout à plat, en étudiant les possibilités, en regardant ce que certains trailers étrangers font, en posant des questions à des gens de la région que le projet s’est construit. Nous n’avons pas juste pris un sac à dos, une montre GPS et des billets d’avion. </p><p style="text-align: justify;">Donc, pour faire la course en 2 étapes, il fallait dormir à mi-parcours, soit Champex Lac...</p><p style="text-align: justify;">Nous avons tout planifié en faisant abstraction du fait qu’il était possible que le voyage soit annulé (mais en gardant cela dans un coin de notre tête). Et d’ailleurs quelques jours avant notre départ la Tunisie a commencé à exiger un test à l’arrivée de tous les pays ainsi que l’auto isolement mais qu’importe... </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-k2ycgwbXXak/X189ahKPYHI/AAAAAAAAC6M/UxjafZE0Lm4PbkImMnr7x0q677dLNm5bgCLcBGAsYHQ/s2048/chamonix.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1536" data-original-width="2048" height="375" src="https://1.bp.blogspot.com/-k2ycgwbXXak/X189ahKPYHI/AAAAAAAAC6M/UxjafZE0Lm4PbkImMnr7x0q677dLNm5bgCLcBGAsYHQ/w500-h375/chamonix.jpg" width="500" /></a></div><br /><p style="text-align: justify;"><br /></p><h3 style="text-align: justify;">Chamonix</h3><p style="text-align: justify;">Nous voilà donc le mercredi 25 août vers 14h à notre logement à Chamonix admirant le Mont Blanc avec un magnifique soleil. Une petite ballade en ville, un déjeuner de pâtes, des courses pour le petit déjeuner et nous tombons sur un petit comité de l’organisation de l'UTMB qui prend le départ pour faire le tour du Mont Blanc (chacun sur une distance) en « autonomie » mais aussi Pau Capell qui se lancera le lendemain sur son « breaking 20 ». </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-u4KTPefhShE/X189goNDNFI/AAAAAAAAC6o/9z9dqcy8XeE2UGfnlSz7101NmMzrv_jIwCPcBGAYYCw/s2048/comit%25C3%25A9%2Butmb.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="1536" height="500" src="https://1.bp.blogspot.com/-u4KTPefhShE/X189goNDNFI/AAAAAAAAC6o/9z9dqcy8XeE2UGfnlSz7101NmMzrv_jIwCPcBGAYYCw/w375-h500/comit%25C3%25A9%2Butmb.jpg" width="375" /></a></div><br /><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">De retour à la maison, nous préparons nos affaires, il fallait penser à tout étant donné que nous serons quasiment en autonomie. Je dis quasiment car nous avions identifié les points d’eau sur le parcours et les possibilités de restauration dans les villages/refuge avec l’aide d’un trailer local. </p><p style="text-align: justify;">Mais le sac sera tout de même lourd car on aura besoin d’une tenue pour le lendemain, le matériel obligatoire, le ravitaillement au long du parcours (barres, gels, électrolytes...) et des bâtons. </p><p style="text-align: justify;">Et même si nous savions que pour la journée de vendredi, la météo allait complètement changer avec des orages, du froid et de la pluie, nous restions confiants (un peu trop). </p><h3 style="text-align: justify;">Première journée de la traversée</h3><p style="text-align: justify;">Réveil 6 h du matin jeudi 26 août après une nuit de sommeil parfaite, rituel d’avant course et nous voilà à l’arrêt du bus qui se trouvait juste en bas de l’immeuble. </p><p style="text-align: justify;">En route vers Courmayeur en Italie où nous prendrons le départ. </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-4dLSkk5hk1Y/X189ZBuXXvI/AAAAAAAAC6s/BsScZLPgleIsNyjP4BCtDTlBcvjUsrvigCPcBGAYYCw/s2048/d%25C3%25A9part%2Bcourmayeur.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="1538" height="500" src="https://1.bp.blogspot.com/-4dLSkk5hk1Y/X189ZBuXXvI/AAAAAAAAC6s/BsScZLPgleIsNyjP4BCtDTlBcvjUsrvigCPcBGAYYCw/w375-h500/d%25C3%25A9part%2Bcourmayeur.jpg" width="375" /></a></div><br /><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">Pour ce premier jour de traversée, nous aurons à Parcourir 55 km et 3200 m de D+. Nous avons estimé que nous mettrons 9h mais ne savions pas encore ce que c’était le « off » ni « l’autonomie », sans oublier le fait que nous ne sommes pas du coin. </p><p style="text-align: justify;">Je pense que ça serait trop long et pas très intéressant de parler de la course étape par étape... je vais donc parler de ce qui a bien fonctionné et de ce qui nous a fait défaut. </p><p style="text-align: justify;">Nous étions concentrés sur le parcours, avec la montre et la trace sur le téléphone. Le décor était magnifique et le temps juste parfait. Nos sacs étaient lourds mais pour moi cela restait gérable, nous étions bien affûtés et tellement reconnaissants à notre coach des progrès réalisés tout au long de cette année. La première contrariété arrive après 15 km et 1500 m de D+ (Une montée que nous avons bien géré) , la source d’eau près du refuge était fermée et le proprio crie qu’il faut en acheter, ce qu’on fait mais qui nous fait perdre du temps (mettre son masque, sortir l’argent, faire la queue...). Quand nous repartons, nous ne faisons pas très attention et au bout de quelques centaines de mètres de descente nous sommes hors parcours. Ce premier incident nous fait perdre 30 mn et pas mal d’énergie. Mais nous comprenons aussi qu’il ne sera pas toujours simple de nous repérer sans balisage... à partir de là Mohamed est complètement concentré sur la trace téléchargée sur le téléphone. Arrivés au point suivant où nous avions prévu d’acheter un coca, le refuge était fermé, nous remplissons nos flasques et repartons. Nous prendrons le temps de prendre un sandwich à Arnouvaz avant la deuxième difficulté de la journée pour arriver au sommet du Grand Col ferret : le Meilleur point pour admirer le massif du Mont Blanc. De mon côté je suis très frustrée par cette perte de temps et le retard accumulé sur nos prévisions. Mohamed prend conscience de la difficulté de l’autonomie, ce qui se confirmera quand nous arrivons à Arnouvaz, pas de sandwich, une file d’attente pour prendre le coca, heureusement que nous avions assez de barres et de gels ! Merci Daty. Encore une vingtaine de minutes de perdues mais le plus important c’est que nous étions en forme et frais. </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-SOcbwm2mmI0/X189gOsI53I/AAAAAAAAC68/N88Aun6EJn0T5Cnj2RtP_vdZmYEr90V_QCPcBGAYYCw/s573/parcours1.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="382" data-original-width="573" height="333" src="https://1.bp.blogspot.com/-SOcbwm2mmI0/X189gOsI53I/AAAAAAAAC68/N88Aun6EJn0T5Cnj2RtP_vdZmYEr90V_QCPcBGAYYCw/w500-h333/parcours1.jpg" width="500" /></a></div><br /><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">La montée du grand col ferret... comment vous dire interminable et pas du tout intéressante, surtout sur la seconde moitié, un sentier, sans arbres, tu ne sais pas où tu vas... chaque 100 m tu te dis que c’est fini. Nous arrivons à plus de 2500 m d’altitude (Mohamed me devance bien sûr) on prend une pause de quelques minutes, quelques photos...En fait toutes les photos et les vidéos que j’aurais pu faire et prendre ne reproduiront jamais la beauté du spectacle. L’altitude me donne un peu le vertige... on redescend vers La Fouly. D'après ce qu’on sait il s’agit de 20 km roulant et pas techniques. Cela fait maintenant plus de 7 h que nous sommes sur les sentiers. N'ayant pas le même rythme Mohamed et moi et afin que personne ne se sente frustré, nous nous étions relayés, il menait la danse sur les montées et j'essayais de garder le rythme sur le plat et les descentes. Cela nous a permis de ne pas nous ennuyer et de nous motiver.</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-3xExdLte9rw/X189bT8kbCI/AAAAAAAAC60/SmHlVtpzERoxq2Z47S_VlJnB0WQGDApDACPcBGAYYCw/s2048/ferret.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1536" data-original-width="2048" height="375" src="https://1.bp.blogspot.com/-3xExdLte9rw/X189bT8kbCI/AAAAAAAAC60/SmHlVtpzERoxq2Z47S_VlJnB0WQGDApDACPcBGAYYCw/w500-h375/ferret.jpg" width="500" /></a></div><br /><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">Pas grand chose à dire à propos de cette partie mis à part le fait qu’en nous arrêtant au niveau d’un gîte pour boire un coca et remplir les flasques, nous croisons les vaches... un spectacle juste magnifique avec les sons de cloche. Après cela on se perd... aucun moyen de retrouver le parcours. On décide alors de suivre les pancartes et notre intuition. Et on y arrive même si cela nous a énormément contrarié et fait perdre beaucoup d’énergie (du temps bien évidemment). Mais à présent il ne restait pas grand chose 14 km et 500 m de D+. En somme une petite sortie. Mais étant donné le retard accumulé, on avait peur qu’il fasse nuit même si on avait nos frontales. On a couru sur la descente en faisant attention pour ne pas perdre la trace de nouveau. </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-mlOokDzA2_s/X189adYVgYI/AAAAAAAAC6w/dzs1icpZmtY6spf6B2kg8Y6upz0iV1sUQCPcBGAYYCw/s2048/champex%2Blac.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1536" data-original-width="2048" height="375" src="https://1.bp.blogspot.com/-mlOokDzA2_s/X189adYVgYI/AAAAAAAAC6w/dzs1icpZmtY6spf6B2kg8Y6upz0iV1sUQCPcBGAYYCw/w500-h375/champex%2Blac.jpg" width="500" /></a></div><br /><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">Le fait de penser que la dernière montée vers Champex lac n’était pas grand chose était une grosse erreur car elle n’en finissait pas. Le repas était servi à 19 h au refuge et nous étions encore au milieu de nulle part. On arrive à Champex lac vers 20h30 mais pas encore au gîte. Quand je mets l’adresse sur Google, il y a encore 2,5 km. On les appelle alors pour dire qu’on arrive dans 20 mn. </p><p style="text-align: justify;">Une fondue nous attend...</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-3BeyIk2O8EE/X189czvJHaI/AAAAAAAAC68/Q6CBDtr1kVQQe9RSJChq6VYpdEHqE3SwACPcBGAYYCw/s2048/fondue.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="1152" height="500" src="https://1.bp.blogspot.com/-3BeyIk2O8EE/X189czvJHaI/AAAAAAAAC68/Q6CBDtr1kVQQe9RSJChq6VYpdEHqE3SwACPcBGAYYCw/w281-h500/fondue.jpg" width="281" /></a></div><br /><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">Nous mangeons puis nous prenons notre douche et nous dormons vers 22h30. </p><p style="text-align: justify;">J’avais juste une ampoule, une douleur atroce entre les épaules mais mes jambes étaient là. Le bilan de cette première journée était positif. </p><p style="text-align: justify;">Nous avions prévu de prendre le départ vers 8h le lendemain mais la dame nous a dit qu’on pourrait se lever tôt et nous servir seuls le petit déjeuner car les personnes qui étaient là l’ont réclamé (partir plus tôt pour gagner du temps sur l’orage). </p><h3 style="text-align: justify;">Deuxième journée de la traversée</h3><p style="text-align: justify;">Réveil relativement en forme, le dos va mieux, l’ampoule est là mais je l’ai gérée. </p><p style="text-align: justify;">Petit déjeuner, préparation des sacs et départ. </p><p style="text-align: justify;">Il va falloir retrouver le parcours... ce fût plus simple qu’on le pensait et le fait d’avoir continué la veille vers le refuge nous a fait gagner 2 km. </p><p style="text-align: justify;">En route vers la Giète : premier col de la journée.</p><p style="text-align: justify;">La seconde journée, le parcours est plus technique. On s’y était préparé.</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/--RXCK3jggrc/X189fxqt8LI/AAAAAAAAC64/T4lVjxsFvWs6RpCJ9yGw3-l3BL4_iSFdgCPcBGAYYCw/s498/parcours%2B2.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="383" data-original-width="498" height="385" src="https://1.bp.blogspot.com/--RXCK3jggrc/X189fxqt8LI/AAAAAAAAC64/T4lVjxsFvWs6RpCJ9yGw3-l3BL4_iSFdgCPcBGAYYCw/w500-h385/parcours%2B2.jpg" width="500" /></a></div><br /><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">De Champex Lac à Trient, rien à dire, nous sommes dans les temps, les jambes sont là, j’ai juste un peu la nausée avec l’altitude. Nous croisons vers Trient l’équipe de Pau Capell qui semble être en retard sur les prévisions.</p><p style="text-align: justify;">Même si je ne le mentionne pas, tout au long du parcours nous croisons plein de randonneurs, de toutes nationalités. </p><p style="text-align: justify;">Nous voilà à Trient, en avance sur les prévisions, on s’achète un Coca et on temporise en espérant que Pau arrive. Mohamed le suit un peu en faisant une vidéo puis on repart. L’orage se prépare et nous montons vers le col suivant : Les tseppes, où j’ai failli m’envoler tellement le vent soufflait fort. Je portais un maillot manche courte et des manchons, j’ai alors sorti mon coupe vent. </p><p style="text-align: justify;">L’idée était de manger quelque chose à Vallorcine, en espérant qu’aujourd’hui on ait plus de chance que la veille. Nous sommes presque au village de Vallorcine quand il commence à pleuvoir, on entre dans un restaurant, on commande un sandwich et des boissons. Nous sommes en avance mais on doit réfléchir sur la suite : parcours officiel qui passe par la tête au vent à 2500 m d’altitude ou parcours de repli (qu’on a pas téléchargé). Au vu de l’orage la première option est éliminée. On discute avec Khaled qui nous a conseillé lui aussi d’abandonner la parcours officiel et nous a envoyé la trace supposée du parcours de repli. </p><p style="text-align: justify;">A partir du moment où nous quittons Vallorcine, les choses se sont enchaînées. Mohamed était très sceptique et moi j’ai proposé d’y aller étape par étape. Il nous restait environ 20 km. </p><p style="text-align: justify;">Direction le col des montées puis on verra. Plus on avançait plus la pluie était torrentielle. Je passe sur les difficultés à trouver le bon sentier... à présent nous sommes sur la route avec une indication soit on va vers la Flégère, soit on va vers Argengtière (khaled avait dit que le parcours de repli passerait par là sauf que la trace nous emmenait vers l’autre chemin). Intuitivement, nous étions d’accord que cela nous mènerait vers la tête au vent et donc on mourrait surement emportés par le vent. En regardant quelques mètres devant et en haut, le brouillard était énorme. Il y avait là un bureau d’accueil pour une réserve naturelle, j’entre et je me renseigne auprès de la dame. Elle confirme notre intuition. </p><p style="text-align: justify;">En sortant, Mohamed me dit qu’il était plus capable d’avancer à cause du froid. Quelques centaines de mètres plus loin vers Argentière on se réfugie dans des toilettes publiques. Pas de parcours, pas de visibilité, un déluge en haute montagne (entre la Suisse et La France), mission suicide que de continuer. Mohamed était frigorifié. On décide d’arrêter nos montres et de chercher un moyen de transport pour revenir à Chamonix. J’étais déçue, j’avais tellement rêvé de cette arrivée même sans course officielle. Mais je me devais, on se devait d’être réaliste. Je pense que nous sommes restés 30 mn dans ces toilettes. Mohamed a mis son pantalon Goretex, un t-shirt manches longues, la couverture de survie et par dessus le coupe vent. J’ai aussi mis ma couverture de survie en dessous du coupe vent. On sort et on décide de marcher jusqu'à Argentière où on tentera de trouver un moyen de transport vers Chamonix. </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-7vTZlyOY7S4/X189e2FbSJI/AAAAAAAAC68/bUqox4kZeg8at7SbRTMbqOKrL2fgU7BKACPcBGAYYCw/s2048/la%2Bfl%25C3%25A9g%25C3%25A8re.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="1536" height="500" src="https://1.bp.blogspot.com/-7vTZlyOY7S4/X189e2FbSJI/AAAAAAAAC68/bUqox4kZeg8at7SbRTMbqOKrL2fgU7BKACPcBGAYYCw/w375-h500/la%2Bfl%25C3%25A9g%25C3%25A8re.jpg" width="375" /></a></div><br /><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">Entre temps, l'orage s'était un peu calmé, nous marchons un peu et c'est à ce moment que Mohamed m'ordonne de mettre mon pantalon (en fait, je n'en voyais pas l'utilité, car ce qui me gênais le plus c'était le fait que mes chaussettes et mes chaussures étaient trempées). Au bout de 5 mn de marche, nous voyons de nouveau des indications...nous prenons la décision de suivre la pancarte ''La Flégère" en espérant que ce soit le parcours de repli. Nous faisons fonctionner nos montres de nouveau et on avance à un rythme de plus en plus soutenu...finalement nous avions bien fait puisqu'au bout de 1h40, nous arrivons à La Flégère. Il nous reste alors 8 km de descente vers Chamonix. Je propose de remettre la trace du parcours pour arriver à être sûrs de ce qu'on fait...La descente était assez technique par moment, glissante vu la pluie mais les jambes étaient là. Nous arrivons à courir la majeure partie du temps, que du bonheur...</p><p style="text-align: justify;">On l'a fait, on s'en est sortis...nous arrivons sur la place où se font les arrivées de la course officielle, en même temps qu'un autre couple, des gens sur place applaudissent et une dame nous propose de nous prendre en photo...j'ai les larmes aux yeux...je suis frigorifiée, je suis submergée par les émotions...ce fût de loin le plus beau des défis...</p><p style="text-align: justify;">Merci à la vie... </p><p style="text-align: justify;">Merci à toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à la concrétisation de ce projet (ou pas d'ailleurs)</p><p style="text-align: justify;"><br /></p><h4 style="text-align: justify;">Budget par personne : </h4><p style="text-align: justify;"></p><ul><li>Billet d’avion Alitalia Tunis/Rome/Genève : 1100 DT</li><li>Logement : 466 Eur les 4 nuits (mais le logement était prévu pour 4 personnes et vous pouvez trouver moins cher)</li><li>Transfert en bus :</li><li> Aéroport de Genève/Chamonix : aller/retour 50 Eur </li><li>Chamonix Courmayeur :15 Eur </li><li>Nuit au gîte avec dîner et petit déjeuner inclus : 85 Eur en chambre individuelle </li><li>Dépenses sur le parcours : Coca et Sandwich 20 eur</li></ul><p></p><h4 style="text-align: justify;"><br /></h4>runneusetunisiennehttp://www.blogger.com/profile/07613724672556994514noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-8441936586747741945.post-34610887111286473462019-10-28T13:25:00.001-07:002019-10-29T00:09:36.634-07:00L'Ultra Trail Serra Montsant, une resurrection... <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-RXOsgZ0dubM/XbdL9v87gXI/AAAAAAAAC1k/UcUaGgCP2OotFit3Xuze2weuCFPa-1FBACLcBGAsYHQ/s1600/depart%2Bh%2Bet%2Bm.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="600" data-original-width="900" height="425" src="https://1.bp.blogspot.com/-RXOsgZ0dubM/XbdL9v87gXI/AAAAAAAAC1k/UcUaGgCP2OotFit3Xuze2weuCFPa-1FBACLcBGAsYHQ/s640/depart%2Bh%2Bet%2Bm.jpg" width="640" /></a></div>
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Après le trail de La motte Chalancon pour lequel je m’étais préparée toute une année et qui a été une vraie déception pour moi, il y avait un sentiment d’inachevé. Quand Mohamed a proposé de faire un trail de 100 km juste après la reprise des entraînements en août, j’avoue que je n’étais pas très enthousiaste... j’avais trouvé plein d’excuses... un 100 km à une année du prochain... pourquoi ? Préparer un 100 par un 100... Mais bien évidemment la tentation était trop forte, alors j’ai trouvé plein de raisons pour le faire. </div>
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Aujourd’hui, je suis reconnaissante à Mohamed. Reconnaissante parce que ce trail m’a mis en face de toutes mes responsabilités et m’a permis de reprendre confiance. </div>
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Même si on ne fait pas le trail pour le chrono, on a besoin de sentir du progrès, de sentir que tous les efforts qu’on a fait n’ont pas été vains. Après la Motte, quelque chose s’était brisée. J’étais déçue...</div>
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L’envie de rebondir a été mon moteur tout au long de cette préparation. Je voulais ressentir le plaisir de la ligne d’arrivée, passer par des hauts et des bas pendant le trail, m’aimer et me détester, me complimenter et me traiter de tous les mots. </div>
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J’ai réussi...j’y suis arrivée, J’ai franchi la ligne d’arrivée après 18h52 vers 3h du matin en me sentant juste sereine par ce que je l’ai fini dignement. Sereine parce que j’étais redevenue moi. </div>
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Sans rentrer dans les détails, les conditions de cette préparation ont été très compliquées et éprouvantes pour la femme et la maman que je suis. Mais j’ai gardé la détermination, la discipline et je l’ai pris comme un challenge de la vie. Il y a eu des jours ou je pleurais intérieurement de fatigue mentale et où je voulais juste dormir et oublier que j’aimais le trail. Mais...voilà, dans la vie il n’y a pas de bouton « pause » et j’aime le trail, j’ai de la chance de pouvoir le pratiquer aussi intensément et d’être entourée par des personnes qui partagent ma passion. Je n’ai pas le droit de tourner le dos à tout cela. J’ai soigné ma nutrition, ma récupération et nous avons changé complètement la structure des entraînements pour nous donner toutes les chances de réussir. </div>
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<a href="https://1.bp.blogspot.com/-f7U8KTNwUAY/XbdM0vl7w9I/AAAAAAAAC1s/JTNoMUarXuQ-yu671F5qqkXkwJGqEK68wCLcBGAsYHQ/s1600/73321468_1187971654726647_3542571145515499520_n.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1200" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-f7U8KTNwUAY/XbdM0vl7w9I/AAAAAAAAC1s/JTNoMUarXuQ-yu671F5qqkXkwJGqEK68wCLcBGAsYHQ/s400/73321468_1187971654726647_3542571145515499520_n.jpg" width="300" /></a></div>
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<br /></div>
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<br /></div>
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A quelques jours de la course et de notre départ fixé pour vendredi matin nous (Aymen, Hafedh, Marouane, Mohamed et moi) apprenons que beaucoup de manifestations ont lieu en catalogne et que vendredi sera un jour de grève générale ... nous appréhendons déjà, nous avons peur de ne pas pouvoir arriver à temps pour le trail.</div>
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<br /></div>
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Le jeudi soir, Tunisair nous informe que le vol prévu pour 9h du matin vendredi, sera retardé à 21h. Il nous faut donc une solution pour partir autrement, sinon nous n’arrivons jamais... 2 avions plus tard, nous atterissons vers 10h du matin à l’aéroport de Barcelone. Nous récupérons la voiture pour aller au village dans lequel se déroulera la course, le trajet est de 1h45. Nous mettrons 4h. Toutes les routes étaient fermées par les manifestants. </div>
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<br /></div>
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Au final, nous aurons dormi 4h à tout casser, mangé n’importe comment, fait plus d’heures d’avion qu’il n’en fallait...et surtout pas eu le temps de stresser pour la course mais on y est. </div>
<div style="text-align: justify;">
On a donc déjeuné, dormi, préparé nos affaires, récupéré nos dossards, fait quelques courses pour le petit déjeuner et l’après trail, puis diné et dormi vers 22h. La bonne nouvelle est qu’on a dormi comme des bébés étant donné notre état de fatigue. </div>
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<br /></div>
<h3 style="text-align: justify;">
<b>Jour de course </b></h3>
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Réveil à 5h30 pour moi, je prends mon petit déjeuner et je suis assez zen, je ne me pose pas de questions. </div>
<div style="text-align: justify;">
Chacun est à son rythme, je ne ressens pas de tension... on a prévu de partir à 7h45. Nous habitons à 15 mn en voiture du lieu de départ, par lequel passera d’ailleurs le trail.</div>
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On y est... les coureurs sont là, ambiance de départ mais je pense que chacun est dans sa bulle déjà. </div>
<div style="text-align: justify;">
Marwen, Mohamed et moi nous déposons nos sacs à l’assistance. Ils nous seront remis au 60ème km. Nous passons la vérification du matériel obligatoire. Il fait un peu froid mais le soleil est déjà là. Quelques photos... une chanteuse live... des blagues pour se détendre... top départ 8h42 mn. </div>
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<a href="https://1.bp.blogspot.com/-LO3l-7FLcgE/XbdNNu2OlCI/AAAAAAAAC14/JbwzUr3UzMYKRJ2ivEn7MQ2jJed-Rkp_wCLcBGAsYHQ/s1600/73420327_616223995580230_242843060143128576_n.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1202" height="640" src="https://1.bp.blogspot.com/-LO3l-7FLcgE/XbdNNu2OlCI/AAAAAAAAC14/JbwzUr3UzMYKRJ2ivEn7MQ2jJed-Rkp_wCLcBGAsYHQ/s640/73420327_616223995580230_242843060143128576_n.jpg" width="480" /></a></div>
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<br /></div>
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De Cornudella de Montsant à Ulldemollins 20 km et 1022 D+ (Barrière horaire 12h30) </h4>
<div style="text-align: justify;">
En faisant les calculs j’avais peur d’être juste pour cette première partie, j’ai donc décidé de me donner comme il faut. J’avoue que c’était une portion assez sympathique du parcours : mes jambes répondent bien, les montées n’étaient pas trop compliquées et il y avait pas mal de monde, étant donné que le départ des 3 courses (57, 85 et 105) étaient donnés en même temps. Nous étions dans les 300 coureurs je pense. Les garçons m’ont très vite distancée. J’arrive au premier ravito après 2h43. J’ai gagné 1h sur mes estimations. Je suis très confiante. Mohamed a 20 mn d’avance environ sur moi. Je remplis mes gourdes, bois et grignote des trucs salés et un peu de banane. Je ressors au bout de 7 mn je pense. Je me sens bien. Je ne pense pas à grand chose jusqu’à là. En fait ce qui me fait le plus peur ce sont les 20 derniers km une montée assez impressionnante et bien évidemment, une descente spectaculaire, enfin 8 km sur lesquels les participants mettent environ 1h30. Ajouté à cela le fait que cette portion se fera dans la nuit... </div>
<div style="text-align: justify;">
Je gérais donc mon temps et mon effort pour ne pas m’éterniser sur la dernière partie. Pour le moment mon objectif est d’arriver encore en forme et avant la nuit au ravito du 60 ème pour me changer, bien me ravitailler... </div>
<h4 style="text-align: justify;">
De Ulldemollins à Margalef 20 km et 480 D+</h4>
<div style="text-align: justify;">
Comment vous dire, je me suis rarement ennuyée en trail mais là c’était le cas. Il se passait rien ! Un sous bois, des ponts, quelques descentes un peu techniques mais rien d’autres. J’avais qu’une seule hâte en finir. J’ai commencé à douter de mon amour pour le trail. Je croise une Américaine avec qui j’échange un peu et cela me fait du bien (ici tout le monde parle espagnol... pas moi, du coup grâce à Janina je me suis sentie moins seule). Vers la fin de cette portion, je dépasse beaucoup de monde parce que je décide d’en finir et de prendre des risques sur la descente. Janina avait du mal à descendre, du coup je continue mon chemin vers le ravito seule. J’y suis après 5h45 au lieu de 7h. Mais en fait, je n’en étais pas sure. J’avais démarré une activité en salle au départ de la course et je m’en étais pas rendue compte tout de suite. Du coup, tout était biaisé sur ma montre et j’ai gaspillé beaucoup d’énergie à faire des calculs dans ma tête qui au final ne m’avançaient pas à grand chose. Je répète les mêmes gestes bien étudiés pour ne pas perdre du temps et refroidir, je passe à la salle d’eau pour me laver les mains (une manie qui m’accompagnera à chaque ravito) et je sors mes bâtons car une montée assez sérieuse m’attend. A ce niveau Mohamed à plus de 45’ d’avance sur moi. Je repars du ravito au moment où Janina et les autres arrivent. </div>
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<br /></div>
<h4 style="text-align: justify;">
De Margalef à la Bisbal 12 km et 790 D+ </h4>
<div style="text-align: justify;">
Un premier ravito léger m’attend juste à 2,5 km. C’est parti pour une montée d´environ 500 D+ sur 2,5 km. J’étais déterminée et appliquée dans l’utilisation des bâtons, je voulais gérer l’effort mais en même temps éviter de perdre du temps. J’avais ressenti des douleurs dans le dos sur la portion précédente, en m’arrêtant au ravito je m’étais tartinée de crème chauffante pour me soulager. Je ne sais pas si c’était une bonne idée mais en tout cas à ce niveau j’avais un grand coup de chaud, des picotements en plus de la douleur. Malgré tout, cette partie est très vite passée. J’étais zen, seule, je prenais du plaisir et je m’impressionnais moi même.</div>
<div style="text-align: justify;">
Je reprends goût, j’avance sans problème mais en même temps je me prépare à ce qui m’attend. Au km 42,5 nous ne serons plus qu’une poignée de coureurs. Il faudra gérer la solitude, surtout à la tombée de la nuit. Après ce point de ravitaillement, je me dirige vers un autre au km 53 dans un village, je suis toujours seule. En arrivant, je me sens un peu éreintée et d’ailleurs, je pose mes bâtons, je les oublie, je reviens les chercher puis reprends un mauvais chemin sur environ 700 m, ce qui me coûtera ma troisième place. Car, en arrivant au 60 ème km, je trouve Janina qui était là depuis 5 mn. Je me pose, prends mon sac, me change, remplis mes gourdes, recharge mon sac avec les gels et autres, mange un sandwich et m’assoie pour la première fois après 8h44 de course. Je laisse mon esprit vagabonder, envoie un message à maman et aux garçons. Mohamed a environ 1h d’avance sur moi. Je reviens voir Janina qui se faisait examiner par les podologues pour lui demander si elle voulait qu’on reparte ensemble. Je l’attends 5 mn, je rends mon sac avec les affaires changées et on ressort du ravito. </div>
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<br /></div>
<h4 style="text-align: justify;">
De Cabaces à Escaladei 25 km et 1200 D+ environ répartis en 3 parties. </h4>
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La partie inutile du parcours, un ravito chaque 8km environ, énormément de changement de rythme, une course dans la retenue étant donné la fatigue qui commence à être présente puis aussi l’attente de la fameuse montée. Hafedh nous avait envoyé un message pour nous donner des détails (il était avec Aymen sur le 60km et avait donc déjà franchi la ligne d’arrivée en passant par les 25km tant redoutés), il avait dit qu’elle n’était pas si dure mais que le balisage était « limite » et certainement encore plus la nuit. Il fallait donc redoubler de vigilance et par la même occasion s’économiser pour garder une bonne dose de lucidité. Je pense que malgré tout je ne me rendais pas compte du danger, soit parce que j’étais trop positive, soit inconsciente et débile tout simplement. Quand j’arrive au ravito du km 68, il faisait encore jour et j’étais optimiste pensant arriver au km 73 (un autre ravito) à la lumière du jour mais cela ne sera pas le cas. Je redoutais énormément ce moment. Je savais pour l’avoir vécu durant les 100 km du festival des templiers, que c’est vraiment éprouvant mentalement comme moment. Même si, je savais aussi qu’au bout d’un certain temps le cerveau s’adapte à la lumière de la frontale et tout redevient quasiment naturel. (Gravir une montagne après 15h d’effort, en pleine nuit...naturel). Bref, ce moment tant redouté arrivé au 70ème km je crois, je m’arrête pour mettre ma frontale. A ce moment de la course, je suis en compagnie de Janina et de 2 hommes espagnols, les 3 me devançaient un peu. Ils se sont arrêtés pour m’attendre et pour qu’on puisse continuer ensemble un bout de chemin. Je leur en suis très reconnaissante. Je n’ai pas grand-chose à dire à propos du reste de cette portion. On dépasse pas mal de concurrents, j’ai un regain d’énergie....</div>
<div style="text-align: justify;">
Au km 85, on se pose. J’ai un peu plus d’une heure d’avance sur mes estimations, pas de nouvelles de Mohamed. Marouane qui est sur le 85 est arrivé et me donne un compte rendu très détaillé de ce qui m’attend. Une grosse montée sur 2km et 9km de crête, très mal balisé avec du vent et du brouillard. Janina s’éternise sur ravito, j’ai froid. </div>
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<br /></div>
<h4 style="text-align: justify;">
De Escaladei à Moreira 12km et 800 D+</h4>
<div style="text-align: justify;">
En sortant du ravito, je mets mon coupe vent (la meilleure décision que j’ai prise). On commence à monter et puis soudain, au moment où j’ai l’impression qu’on a atteint le sommet (dans le noir, c’est très difficile de voir où on en est), je n’entends plus les bruits des bâtons de Janina...tout simplement parce qu’elle était entrain de grimper...il fallait donc escalader la montagne...utiliser les cordes et ne surtout pas se retourner. Nous sommes à présent sur la crête, on va pouvoir courir un peu. Mais non...le terrain ne s’y prêtait pas du tout, il y avait un brouillard énorme et il fallait vraiment se concentrer sur le balisage. Toute notre vie était reliée à ces bandes fluo marquées Coca Cola. Ce fût lent, lent, lent...et pourtant j’avais encore de l’énergie dans les jambes mais le terrain était caillouteux. Ne pas rater les balises, ne pas tomber et aller le plus rapidement...c’était l’équation pendant plus de 3h. Nous arrivons enfin près du monsieur qui nous dira qu’on va entammer la descente (qui dure 1km) qui nous mènera vers le dernier CP à 8 km de l’arrivée. Entre temps Mohamed était arrivé au bout du trail après 16h18 d’efforts. </div>
<div style="text-align: justify;">
La descente était casse gueule mais j’étais encore bien en jambes, je gérais merveilleusement bien. D’ailleurs, quand j’arrive à Morera, je presse Janina de repartir...je savais qu’il me restait tout au plus 1h30. </div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-0U-acd9MMHw/XbdOAENL6pI/AAAAAAAAC2E/0qGLPVnWzYY7Qz81CvfHGcwS1E2pLv2tQCLcBGAsYHQ/s1600/Parcours%2Bheifa.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="438" data-original-width="1080" height="161" src="https://1.bp.blogspot.com/-0U-acd9MMHw/XbdOAENL6pI/AAAAAAAAC2E/0qGLPVnWzYY7Qz81CvfHGcwS1E2pLv2tQCLcBGAsYHQ/s400/Parcours%2Bheifa.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h4 style="text-align: justify;">
De Morera à Cornudella 8 km et 200 de D+</h4>
<div style="text-align: justify;">
A présent, je n’ai que 20mn d’avance sur mes estimations. Je veux juste les conserver et faire donc moins de 19h. Hafedh et Marouane, nous ont dit que cette partie n’était vraiment pas agréable. Mais qu’importe, je vais courir chaque portion que je pourrais pour ne pas avoir de regrets. Je pourrais me reposer une fois arrivée. Il était plus d’une heure du matin, et les garçons n’arrêtaient pas de m’envoyer des messages d’encouragement. Je suis encore Zen. Je ressentais de la fatigue musculaire mais sans souffrance. Sur cette partie, il y avait des portions de descente assez technique, Janina n’arrêtait pas de dire « I hate downhills »...pour ma part, je ne pouvais m’empêcher de comparer mon état physique du moment à celui d’il y a 2 ans sur l’endurance trail et cela me boostait mais je n’accélérais pas. On a parcouru près de la moitié de la course ensemble, on ira jusqu’au bout ensemble. </div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-94xeCMQ-mnQ/XbdObe7iYfI/AAAAAAAAC2M/me9mp7EXmp8AesdKPGGYTFwRUzZI-WiOwCLcBGAsYHQ/s1600/73059983_404944367123688_1770654195385368576_n.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1280" data-original-width="720" height="640" src="https://1.bp.blogspot.com/-94xeCMQ-mnQ/XbdObe7iYfI/AAAAAAAAC2M/me9mp7EXmp8AesdKPGGYTFwRUzZI-WiOwCLcBGAsYHQ/s640/73059983_404944367123688_1770654195385368576_n.jpg" width="360" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Nous voilà finalement au village...18h45 d’effort, plus que 1 km, j’éteins ma frontale et la met dans ma main, j’enlève ma casquette, je veux une belle photo à l’arrivée... nous voyons la lumière...puis entendons un peu de bruit...elle veut accélérer, j’en fais autant...on franchit la ligne d’arrivée ensemble...Hafedh et Mohamed sont là...je vous love, Il y a quelques mois, vous m’aviez ramassé à la petite cuillère...aujourd’hui je savoure cette arrivée avec vous...pour le meilleur et pour le pire...</div>
<div style="text-align: justify;">
Chaque trail est une expérience de vie, chaque trail me grandit et me fait gagner en humilité.</div>
<div style="text-align: justify;">
La femme qui a pris le départ pour le festival des templiers était certainement inconsciente, cela m’a pris 2 années, des centaines d’heures d'entraînements, énormément de sacrifices pour oser affronter cette distance mythique de 100 km. J’ai certes progressé, j’ai gagné 3h et je suis nettement mieux classée mais rien n’est jamais acquis...</div>
<div style="text-align: justify;">
Je garde la tête froide, je continuerai à m’entraîner et à prendre soin de mon corps...en espérant que la vie continue à me donner la chance de faire ce que j’aime et à vivre ma passion...</div>
<h4 style="text-align: justify;">
Merci à mes coéquipiers : </h4>
<div style="text-align: justify;">
Aymen : pour tes phrases et blagues légendaires...les entraînements de cette préparation à Ennahli resteront à Jamais gravés, </div>
<div style="text-align: justify;">
Hafedh pour ta gentillesse, ta disponibilité, ta sincérité, tu es à la fois le grand et petit frère</div>
<div style="text-align: justify;">
Marouane, j’avais déjà beaucoup d’admiration pour ta discipline et ton calme mais là je suis complètement bluffée et impressionnée...(mais la prochaine fois, tu partiras avant quand même.)</div>
<div style="text-align: justify;">
Mohamed, reconnaissance et admiration sont les 2 premiers mots qui me viennent...merci de me tirer toujours et encore vers le haut. Tu sais que rien n’aurait de sens sans toi...</div>
<h4 style="text-align: justify;">
Merci mon cher kiné...</h4>
<h4 style="text-align: justify;">
Merci à mes parents...</h4>
<h4 style="text-align: justify;">
Special thanks to Saroura...j’espère qu’un jour on partagera les sentiers ensemble...</h4>
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<br /></div>
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<br /></div>
runneusetunisiennehttp://www.blogger.com/profile/07613724672556994514noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8441936586747741945.post-3243846842452013642019-04-05T13:21:00.000-07:002019-04-05T13:21:35.393-07:00Marao trail : 3 ans et 6 mois de trail...<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-Dv2T1OCzWHI/XKee3er_nUI/AAAAAAAACyA/qDYw1JMRFXsGqKLS1wIJD3GNk93wBSlDACLcBGAs/s1600/IMG_6947.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1067" data-original-width="1600" height="426" src="https://3.bp.blogspot.com/-Dv2T1OCzWHI/XKee3er_nUI/AAAAAAAACyA/qDYw1JMRFXsGqKLS1wIJD3GNk93wBSlDACLcBGAs/s640/IMG_6947.JPG" width="640" /></a></div>
<br />
<a name='more'></a><br />
<br />
<h3>
<span style="color: purple;">Petit retour en arrière...</span></h3>
</div>
<div style="text-align: justify;">
J’aimerais revenir un peu sur l’avant course, parce que cette fois c’était différent. Peu de gens me croient mais je n’ai jamais été une élève qui dit avoir raté son examen ou n’avoir rien préparé...pourtant quand je dis que je stresse avant un trail de 55 kilomètre, on ne me croit pas.</div>
<div style="text-align: justify;">
J’étais angoissée. Réellement angoissée (crise d'angoisse et tout ce qui va avec) pas stressée ou excitée ou ayant le track. Je n’arrivais pas à savoir pourquoi : je me disais tu as fait 100 km, 60 km avec plus de D+ et un indice de difficulté plus élevé, pourquoi te mets tu dans des états pareils ?! Et puis réellement, il n'y a pas d'enjeu technique : ce trail rapporte 3 points ITRA, j'ai besoin de 4 pour finaliser mon inscription à la CCC en 2020. Donc c'est vraiment un trail pour le trail. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Je pense avoir fini par comprendre d’où venait cet état :</div>
<div style="text-align: justify;">
Mon premier trail <a href="http://runneusetunisienne.blogspot.com/2016/12/ma-saintelyon-2016-un-defi-un.html">c’était la saintélyon</a>, je n’étais pas encore consciente de tout ce qui m’attendait, je n’imaginais pas à quel point cela allait être compliqué... et puis Mohamed allait courir avec moi et à 2 forcément...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ensuite nous avions couru <a href="http://runneusetunisienne.blogspot.com/search?q=besan%C3%A7on">le trail des forts de Besançon</a> qu’on avait sous estimé et nous l’avions payé cash : rattrapés par la dernière barrière horaire... la nature avait gagné. Et puis il y a <a href="http://runneusetunisienne.blogspot.com/2017/10/le-festival-des-templiers-2017-mon.html">les templiers</a> : je m’étais bien préparée, je savais à quoi m’attendre, je savais aussi que ça serait dur mais j’étais prête. Nous étions en groupe c’était rassurant pour moi. Il était convenu que nous courrions ensemble toute la team...y avait tellement d’ambiance que je n’ai pas eu le temps de trop penser. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="http://runneusetunisienne.blogspot.com/2018/07/lultra-trail-cote-dazur-mercantourla.html">L’UTCAM</a> c’était un peu les colonies de vacances : une préparation en groupe avec des moments inoubliables, un séjour en groupe dans une villa sur la côte d’azur avec piscine...et puis on avait préparé un 70 avec 4500 D+ et à j-5 on nous dit que ça sera un 57 avec 3500 D+, nous étions à la fois déçus et confiants.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Après ça ce fût le vide : pas de compétition, juste des entraînements dans 80% du temps en tête à tête avec Mohamed. 9 mois à accumuler les km et le D+, les séries d’abdos et de gainage. Énormément de discipline mais aucun test, aucune évaluation.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Les 2 dernières semaines de la préparation étaient très dures physiquement. J’avais peur que mon corps me lâche à force de lui en demander. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
Donc, en gros, j’avais peur que tous mes efforts tombent à l’eau mais aussi et surtout, quand on acquiert de l’expérience en trail (sans prétention aucune) on gagne en humilité face à la nature : d’accord je me suis documentée mais la littérature n’est pas assez abondante pour me permettre de savoir à quoi m’attendre. D'accord, j’imagine comment seront les montées mais je n’ai aucune idée sur les descentes... j’avais besoin de gagner en confiance en moi (physiquement) à l’issue de ce trail. 55 km, 3100 D+ et autant de D- toute seule l’épreuve qui me permettrait peut être de me regarder différemment.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-IjFvej2HRN8/XKehx5gPsLI/AAAAAAAACyM/6eJVfYiOn4sXQ873DVYV14gUbSYhIMrpwCLcBGAs/s1600/utm_graphics.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="586" data-original-width="1600" height="234" src="https://2.bp.blogspot.com/-IjFvej2HRN8/XKehx5gPsLI/AAAAAAAACyM/6eJVfYiOn4sXQ873DVYV14gUbSYhIMrpwCLcBGAs/s640/utm_graphics.png" width="640" /></a></div>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<h3>
<span style="color: purple;">La course...</span></h3>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-buxR44v8-2w/XKeiIczEZJI/AAAAAAAACyU/OZWVLfJoKoQbHIM7k2JlP2aEp8U1ik6lgCLcBGAs/s1600/IMG_6937.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1067" data-original-width="1600" height="266" src="https://1.bp.blogspot.com/-buxR44v8-2w/XKeiIczEZJI/AAAAAAAACyU/OZWVLfJoKoQbHIM7k2JlP2aEp8U1ik6lgCLcBGAs/s400/IMG_6937.JPG" width="400" /></a></div>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Allez j’ai trop tourné en rond : nous sommes sur la ligne de départ : il fait bon, on va y aller et chacun fera de son mieux à son rythme. L'ambiance est "de jour"...ce qui détend l'atmosphère malgré le fait que l'handicap de la langue au Portugal fait que tu ne peux pas trop ressentir la convivialité. Mais ce départ à la lumière du jour est quelque peu rassurant. Il y avait aussi le speaker et le photographe qui nous avaient abordés. Je ne ressentais pas trop le stress...j'attendais juste paisiblement en faisant tout ce que j'avais l'habitude de faire : prendre des photos, vidéos, poser, observer, inventorier ce que j'ai mis dans mon gilet et où...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
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<b><span style="color: purple;">Premier objectif :</span></b> gagner du temps sur la première barrière horaire car sur le papier c’est celle qui me semble la plus « juste ». <span style="color: purple;"><b>Deuxième objectif :</b></span> finir avant la tombée de la nuit pour ne pas avoir à allumer nos frontales.</div>
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-tylw14fLZdU/XKemn_3BcGI/AAAAAAAACyg/VNjrfgmGDr87Z2T58Nzcq0fDCrWrrM5CQCLcBGAs/s1600/Mont%25C3%25A9e1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1200" height="640" src="https://2.bp.blogspot.com/-tylw14fLZdU/XKemn_3BcGI/AAAAAAAACyg/VNjrfgmGDr87Z2T58Nzcq0fDCrWrrM5CQCLcBGAs/s640/Mont%25C3%25A9e1.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
<b><span style="color: purple;">La première portion </span></b>est celle qui accumule le plus de D+ mais croyez le ou pas ce n’est pas ce qui me faisait peur. Et puis ce sont 16,8 km avec 1100 D+ un peu comme une sortie Bougarnine (c'était l'argument que je m'étais trouvée pour faire baisser mon niveau de stress). J’ai donc couru comme un samedi matin : j’ai eu le mollet gauche engourdi sur les 5 premiers km mais je me suis persuadée qu’avec la dose d’endorphine je ne vais plus rien sentir. Ces 17 premiers km passent assez facilement c’était relativement assez roulant 2h30 alors que j’avais prévu 3h (barrière horaire à 3h30). Au ravito je me sens vraiment bien, je prends confiance en moi : je suis heureuse.<br />
<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: purple;"><b>La seconde portion</b></span> est décrite comme celle qui contient la montée la plus difficile... difficile ? Il fallait tout simplement escalader la montagne : pas de sentier, un pourcentage de 40% ou plus sur 2/3 km mais malgré tout j’avançais sans bâtons et j’arrivais à dépasser certaines personnes. J’étais fière de moi, de ma fraîcheur physique, de ma discipline, de mon hygiène de vie d’avant course. Désormais, on accumulé, plus de 1700 D+, on va commencer â redescendre : c’est cool vraiment rien de très technique je commence à me faire des films dans ma tête en regardant mes allures mais heureusement je je garde les pieds sur terre car très vite le terrain change et la descente devient plus technique. Mohamed et moi on s’était mis d’accord de nous envoyer des texto à chaque check point au bout de 2 sms, j’ai compris le rythme avec lequel il progressait... ça me rassurait, ça me donnait un peu le ton... me voilà au deuxième ravito très sereine. 28 km en moins de 5h. Donc logiquement je pourrais faire dans les 10h, je dis logiquement mais dans ma tête je suis convaincue que ça va être plus compliqué que cela. En trail, ce n’est jamais logique : quand ça monte plus c’est que ça descend et quand ça descend et bien parfois tu as même du mal à marcher : il faut sauter pour y arriver.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-8FHfIsH_GsI/XKenLIbOelI/AAAAAAAACyo/fdfzJRqdFlkFeXdOfMa2nBKptM7sqv-qQCLcBGAs/s1600/Mont%25C3%25A9e2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1200" height="640" src="https://4.bp.blogspot.com/-8FHfIsH_GsI/XKenLIbOelI/AAAAAAAACyo/fdfzJRqdFlkFeXdOfMa2nBKptM7sqv-qQCLcBGAs/s640/Mont%25C3%25A9e2.jpg" width="480" /></a></div>
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<br />
<br /></div>
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<b><span style="color: purple;">On attaque la 3ème portion</span></b> 9km une belle montée mais aussi et surtout une descente... à vrai dire je me rappelle vaguement de la montée : c’était un sentier mais avec une alternance de montées et de plats : gérable. Je courais à chaque fois que je pouvais, je n’étais pas fatiguée. Quand on arrive à la descente, je me doutais que que ça allait être acrobatique mais ... ni appui, ni sentier, ni rien... et c’était long. Avec ma maladresse et mon manque de coordination j’étais très très mal barrée, je rigolais au fond de moi. Et le pire c’est que je savais qu’il y en aurait une autre encore plus longue. On a eu droit aux cordes, aux passerelles improvisées, aux sentiers à peine adaptés pour marcher sur une seule jambe : je n’avais vraiment pas le temps de réfléchir juste gérer pas après pas ce labyrinthe. Labyrinthe parce qu’il fallait se concentrer sur le balisage fait par ces bandes oranges qui pendaient aux arbres. Et comme on passait d’une rive à l’autre et entre les arbres, il fallait deviner le chemin le plus court et le moins dangereux. Heureusement que mes quadriceps étaient encore là car au moindre faux pas il était possible de dire adieu à la vie.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-brVu1kZHpLc/XKeq70pDHvI/AAAAAAAACzE/I4Zi7Lbxmn0fcT8besa2Pt_YweHueElyQCEwYBhgL/s1600/descente.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="266" data-original-width="400" height="265" src="https://1.bp.blogspot.com/-brVu1kZHpLc/XKeq70pDHvI/AAAAAAAACzE/I4Zi7Lbxmn0fcT8besa2Pt_YweHueElyQCEwYBhgL/s400/descente.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><span style="color: purple;">Me voilà au ravito 3, 37.8 km et 7h06 de course.</span></b> Désormais ma devise était claire : courir comme si toute ma vie en dépendait à chaque fois que le terrain le permettait et gérer les descentes pour pouvoir terminer en un seul morceau et ne pas risquer de devoir m’arrêter.</div>
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-TnBp-C-8vEY/XKeo_iUhqhI/AAAAAAAACy0/5Wta17ScpGYtxzW7uQj_vOaaToIbqn6lQCLcBGAs/s1600/IMG_6879.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1200" height="400" src="https://2.bp.blogspot.com/-TnBp-C-8vEY/XKeo_iUhqhI/AAAAAAAACy0/5Wta17ScpGYtxzW7uQj_vOaaToIbqn6lQCLcBGAs/s400/IMG_6879.JPG" width="300" /></a></div>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
A ce moment de la course, je me sens seule d’un coup, durant les trails en France, tu discutes, tu sais ce que les gens disent... comment ils ont vécu la portion du parcours... au Portugal ... j’étais seule au monde, j'étais "the english girl" from Tunisia comme me l'a dit un des concurrents quand il a compris que je ne comprenais pas un mot de portugais. Je fais donc rapidement : une poignée de chips, je remplis les flasques, je m'hydrate sans excès, un verre de coca et <b>je repars pour 6km et 500 D-</b>.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-oG-7YREGqRE/XKeq16XvwJI/AAAAAAAACzM/KG7Vg1oaJfAH0dJPDxy1jAijSKWj7AxuACEwYBhgL/s1600/SZCO5668.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="853" data-original-width="1280" height="426" src="https://2.bp.blogspot.com/-oG-7YREGqRE/XKeq16XvwJI/AAAAAAAACzM/KG7Vg1oaJfAH0dJPDxy1jAijSKWj7AxuACEwYBhgL/s640/SZCO5668.JPG" width="640" /></a></div>
<br />
J’imagine à quoi cela va ressembler mais j’espère secrètement que cela ne sera pas le cas... mais si...<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-o7q7-kEvGwo/XKeq8N-8HaI/AAAAAAAACzI/fMteLb815FYH-Q6FjJ6RaPyUUknVFgZhACEwYBhgL/s1600/corde.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="640" data-original-width="960" height="266" src="https://1.bp.blogspot.com/-o7q7-kEvGwo/XKeq8N-8HaI/AAAAAAAACzI/fMteLb815FYH-Q6FjJ6RaPyUUknVFgZhACEwYBhgL/s400/corde.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
Encore des cordes et des acrobaties... heureusement que mes jambes sont encore fonctionnelles. Il faut dire qu’avant ce trail mon alimentation a été exemplaire et j’ai fait le plein de sommeil. Je suis donc supposée être en forme. En super forme comme dit mon cher kiné qui pense que j'invente des douleurs avant les compétitions et que j’imagine plein de blessures... alors qu’il n’en est rien. Mon cher kiné : je ne te remercierai jamais assez mais je te promets que tout ce que je dis est vrai.<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Revenons à la descente... elle ne se raconte pas... elle se vit. Et c’est d’ailleurs c'est ce à quoi j’ai pensé quand j’étais en pleine galère. Je ne pouvais même pas m’arrêter pour prendre des photos... deux hommes m’avaient d’ailleurs aidé à sauter certains "obstacles" ...<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ce qu’il faut savoir c’est que en ce qui concerne la coordination et les sauts, je suis à l’ouest... je ne peux même pas vous décrire la médiocrité de mon niveau. Peut être pas aussi médiocre que mon sens de l'orientation...parce que croyez le ou pas je me suis égarée 2 fois et j'ai du perdre une dizaine de minutes...<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-JeTjLQ1ReNM/XKerjGh3vtI/AAAAAAAACzU/_UfagEnRmC0fDi5gyqRewrx7HogVijwIACLcBGAs/s1600/OREE3683.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="853" data-original-width="1280" height="426" src="https://4.bp.blogspot.com/-JeTjLQ1ReNM/XKerjGh3vtI/AAAAAAAACzU/_UfagEnRmC0fDi5gyqRewrx7HogVijwIACLcBGAs/s640/OREE3683.JPG" width="640" /></a></div>
<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Enfin, arrive le dernier ravitaillement, Mohamed est désormais en avance d’une heure sur moi. Il fera un magnifique timing et j'en jubile déjà de joie. Il reste maintenant 11km jusqu’à l’arrivée... le reste de la descente dans les mêmes conditions et un peu de D+. Mais j’étais confiante : mes jambes me portaient encore et donc je pouvais me donner à fond : je ne subissais pas la course, je pourrais me faire plaisir pour ce finish.<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Mais malheureusement cette descente n’en finit pas. Je sens que je commence à m’énerver. Je décide alors de mettre un peu de musique pour me concentrer sur autre chose : erreur ! Le rythme me donne envie d’accélérer, or ce n’est pas l'endroit parfait pour. J'arrête alors la musique mais au moins cela m'aura servi à retrouver ma sérénité et à finir paisiblement cette portion. Et même si en terme de timing il ne reste plus beaucoup de temps à passer sur les sentiers, j'ai continué à m'alimenter et à m'hydrater de manière très carrée (j'avoue que j'étais gavée de gels de dattes et de chips et que vers 14 heure j'aurais aimé mangé quelque chose de solide.)</div>
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Quand vient la dernière montée j’étais tellement contente de moi et euphorique que j’avais envie de courir ... c’est à ce moment là que je reçois le message de Mohamed m’informant qu’il a fini en 9h05 (j'avais le bon pronostic et j'étais comblée de joie pour lui). Il m’envoie des messages d’encouragements et me dit qu’il m’attend à l’arrivée pour me motiver. J'en profite pour me renseigner sur la technicité de la dernière descente et il me rassure...il ne me reste plus qu'à profiter de cet état de forme dans lequel je suis...je mets mes écouteurs et fonce...je suis émue...je pense au chemin parcouru, aux sacrifices...à toutes les choses que j'ai apprises tout au long de ces années, aux rencontres que j'ai faites...je plane. J'arrive sur la ligne d'arrivée...il fait encore jour, objectif largement atteint.<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-f8NDwAWjr4M/XKewoS34QqI/AAAAAAAACzo/aBbg6NeRNW0XP96SSin9vnBniIx7UkhGgCLcBGAs/s1600/IMG_6888.PNG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="739" height="400" src="https://3.bp.blogspot.com/-f8NDwAWjr4M/XKewoS34QqI/AAAAAAAACzo/aBbg6NeRNW0XP96SSin9vnBniIx7UkhGgCLcBGAs/s400/IMG_6888.PNG" width="183" /></a></div>
<br />
<br />
Mohamed arrive en courant et filme une séquence vidéo...<br />
J'ai toujours voulu que quelqu'un m'attende sur une ligne d'arrivée, il l'a fait, cela a donné une autre dimension à la course...je suis tout simplement comblée.<br />
<br />
Alors merci la vie de me permettre de renouveler ces moments de bonheur grâce au partage de cette passion avec une personne comme toi. Merci d'être entré dans ma vie !</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<br />
Bien évidemment sans le soutien de mes parents tout cela n'aurait jamais été possible alors merci à eux. Tout cet accomplissement n'aurait jamais été possible sans l'éducation qu'ils m'ont donné...<br />
<br />
Ma petite princesse, toutes ces médailles sont les tiennes...un jour tu grandiras et tu comprendras cette passion ou mieux on la partagera...<br />
<br />
L'aventure continue...tant que mon corps me portera...</div>
<div>
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<br /></div>
</div>
runneusetunisiennehttp://www.blogger.com/profile/07613724672556994514noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-8441936586747741945.post-61565837464018825322019-03-18T06:25:00.001-07:002019-03-19T07:04:45.762-07:00Les chaussures salomon speedcross 4<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-JK2cVlD2hfs/XI5Zt8XU9pI/AAAAAAAACxk/Wb4vJ5ELYqImaE52O_tYHYxnaRTQVr71wCLcBGAs/s1600/speedcross.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="499" height="640" src="https://4.bp.blogspot.com/-JK2cVlD2hfs/XI5Zt8XU9pI/AAAAAAAACxk/Wb4vJ5ELYqImaE52O_tYHYxnaRTQVr71wCLcBGAs/s640/speedcross.jpg" width="441" /></a></div>
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<a name='more'></a><br />
<br />
Après 4 sorties en nature avec ces chaussures je partage avec vous mon avis et mes impressions.<br />
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<span style="color: purple;">Bon à savoir : </span></h4>
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Avant ce modèle j'ai eu successivement d'abord les Mizuno wave mujin avec lesquelles je me suis entraînée et couru <a href="https://runneusetunisienne.blogspot.com/2016/12/ma-saintelyon-2016-un-defi-un.html">la saintélyon</a> et <a href="https://runneusetunisienne.blogspot.com/2017/05/le-trail-des-forts-de-beasancon-echec.html">le trail des forts de Besançon</a>. Ensuite j'avais acheté les salomon S/lab ultra pour m'entrainer et faire <a href="https://runneusetunisienne.blogspot.com/2017/10/le-festival-des-templiers-2017-mon.html">l'endurance trail des templiers</a> et enfin <a href="https://runneusetunisienne.blogspot.com/2018/07/lultra-trail-cote-dazur-mercantourla.html">l'UTCAM</a>. </div>
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Etant donné que les salomon S/lab étaient usées et qu'une nouvelle saison s'annonçait, Mohamed a pensé qu'on devrait prendre un modèle pour s'entraîner et un autre pour les compétitions et c'est ce qu'on a fait. Ce choix me semblait judicieux. </div>
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<h4 style="text-align: justify;">
<span style="color: purple;">Profil du testeur : </span></h4>
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<div style="text-align: justify;">
Femme, 37 ans, 1m72, 59 kg, Avancé</div>
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<div style="text-align: justify;">
Acheté à 67 euros sur Amazon (il s'agit du modèle homme en pointure 41 1/3)</div>
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<h4 style="text-align: justify;">
<span style="color: purple;">Conditions du test : </span></h4>
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<div style="text-align: justify;">
Terrain caillouteux, boueux et parfois glissant</div>
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Test en 5 sorties : (30 km et 670 D+ ; 21km et 500 D+, 23 km et 850 D+, 37km et 940 D+, 21 km et 1045 D+)</div>
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<span style="color: purple;">Première impression :</span></h4>
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<div style="text-align: justify;">
Une chaussure rigide et imposante par ses crampons. En l'enfilant, j'ai regretté mon choix. Une sortie en nature après plusieurs semaines sur du bitume avec un nouveau modèle de chaussures en prime. Je sentais que ça allait être galère. De plus dès le premier kilomètre j'ai ramassé toute la boue avec les gros crampons et la chaussure a doublé de poids.</div>
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<h4 style="text-align: justify;">
<span style="color: purple;">Au fil des kilomètres...</span></h4>
</div>
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<div style="text-align: justify;">
Je me sentais de plus en plus à l'aise, la boue partait au fur et à mesure, un peu comme elle part des pneus de 4*4 avec le bruit et tout...</div>
<div style="text-align: justify;">
Les speedcross accrochent très bien en montée mais aussi et surtout en descente. A moins d'être vraiment débutant, vous pourrez accélérer en descente et vous exercer aux techniques de descentes sans glisser. Mais, ce qui m'a le plus impressionnée c'est le fait de courir sur les cailloux sans rien sentir sous la semelle : "pricelesss" à Bougarnine.<br />
Sinon, pour ma part le système de laçage est vraiment top et très pratique mais je le connaissais déjà...</div>
<h4 style="text-align: justify;">
<span style="color: purple;">L'avis de l'homme : </span></h4>
<div style="text-align: justify;">
Alors, Mohamed ayant acheté le même modèle en pointure 42 2/3, l'a donc aussi testé dans les mêmes conditions que moi. Il n'avait pas d'à priori (comme moi) et voilà ce qu'il pense: esthétiquement ce n'est pas la grande classe mais elles ont l'air robuste dès le premier abord. Je sens aussi le poids de la chaussure en comparaison aux autres modèles Salomon que j'utilise. Durant les premiers kilomètres j'ai bien senti la lourdeur de la chaussure et la rigidité des crampons et de la toile. En même temps je me disais que c'était assez attendu étant donné que c'est la première sortie.<br />
Mais au fil des kilomètres et des sorties, je me sentais de plus en plus à l'aise et elles devenaient de plus en plus souple. Dès que le terrain devenait caillouteux et technique, les atouts de cette chaussure étaient mis à contribution : accroche en descente, à l'aise sur du plat sans vraiment avoir à faire attention à là où je posais le pied. Ceci dit, même quand je sentais un cailloux sur le côté, il n'y avait aucun dégât sur la chaussure. Et très honnêtement on oublie rapidement le poids de la chaussure.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Profil :</div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
33 ans, 1m82, 71 kg, Avancé</div>
</div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
Acheté à 85 Euros sur Amazon </div>
</div>
<h4 style="text-align: justify;">
<span style="color: purple;">Conclusion</span></h4>
<div style="text-align: justify;">
Certes, il ne s'agit pas d'une chaussure dynamique ou légère mais clairement confortable et robuste pour vos entraînements trail ou sorties rando sur terrain très caillouteux et très technique. Nous vous la conseillons sans hésiter que vous soyez débutants ou avancé. </div>
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<div style="text-align: justify;">
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<div style="text-align: justify;">
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runneusetunisiennehttp://www.blogger.com/profile/07613724672556994514noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8441936586747741945.post-33315699132740934692019-03-01T11:44:00.001-08:002019-03-01T11:44:35.830-08:00Prochaines étapes et retour sur quelques mois d'absence<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-V559Nlvs_wI/XHmKa421n-I/AAAAAAAACww/jBrxLglESaM8kuNxgDRy5s7xz6LdKFvqQCLcBGAs/s1600/1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1024" data-original-width="768" height="640" src="https://4.bp.blogspot.com/-V559Nlvs_wI/XHmKa421n-I/AAAAAAAACww/jBrxLglESaM8kuNxgDRy5s7xz6LdKFvqQCLcBGAs/s640/1.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
<a name='more'></a><br /><br />
Voilà environ 7 mois que je n'ai pas écrit une lettre ici. Et pourtant, j'ai beaucoup réfléchi à des sujets d'articles mais j'ai perdu le fil. J'étais un peu beaucoup concentrée sur l'écriture d'articles "plus scientifiques" et à la préparation de mes nouveaux cours.<br />
J'ai aussi pensé que c'est devenu "démodé" d'écrire. Et encore plus démodé de lire dans une ère où les stories sont devenues le principal moyen de communication. Mais aujourd'hui j'ai accepté d'être démodée. Et puis, j'aime trop ce blog, c'est mon deuxième bébé, il m'a permis de changer de vie, de partager ma passion et de contribuer par une pierre à l'édifice "course à pied en Tunisie".</div>
<div style="text-align: justify;">
Les personnes qui me suivent de près savent que je ne manque pas de motivation dans les entraînements même si je n'en parle plus ici.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<h4>
<span style="color: purple;">Que s'est il passé pendant tout ce temps ?</span></h4>
</div>
<div style="text-align: justify;">
Pour commencer, je me suis beaucoup entraînée, sans objectif imminent. J'ai eu largement le temps de méditer sur la manière de garder la motivation quand il fait chaud, quand tout le monde fait la fête, quand il n'y a aucune compétition, quand il fait froid, quand je suis submergée par le boulot.</div>
<div style="text-align: justify;">
Et d'ailleurs, l'année 2018 a été l'année sur laquelle j'ai totalisé le plus grand nombre de kilomètres. En novembre 2018 j'ai totalisé ...soit beaucoup plus que je n'ai jamais couru même quand je préparais aux 100km des templiers. Mais trêve de chiffres. Ce qui compte le plus pour moi c'est que je me suis familiarisée avec le D+, j'ai beaucoup grimpé en milieu urbain certes mais en retournant à Bougarnine, j'ai vu clairement les résultats.</div>
<div style="text-align: justify;">
Mon coéquipier (Mohamed) et moi on a réinventé les entraînements avec pour objectif d'avoir une forme régulière sur l'année et de garder nos acquis au cas où on serait tirés au sort pour la CCC de l'UTMB. Nous nous sommes aussi investis dans l'accompagnement de coureurs vers leurs objectifs et c'est quelque chose que j'aime énormément...</div>
<div style="text-align: justify;">
Malheureusement, nous n'avons pas été tirés au sort encore cette année. Je l'ai très mal vécu. Mais passons. La bonne nouvelle, c'est qu'en 2020 on y sera d'office à condition d'avoir les points. Or, pour l'instant ce n'est pas le cas (il en faut 8, on en a 4). On se relève donc rapidement et on se fixe de nouveaux objectifs.</div>
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-HccePJDxay0/XHmKjDocfiI/AAAAAAAACw0/AOTCPRTN8MwlJbZw_HDneU3Af0VkRScVwCLcBGAs/s1600/2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1024" data-original-width="768" height="640" src="https://4.bp.blogspot.com/-HccePJDxay0/XHmKjDocfiI/AAAAAAAACw0/AOTCPRTN8MwlJbZw_HDneU3Af0VkRScVwCLcBGAs/s640/2.jpg" width="480" /></a></div>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<h4>
<span style="color: purple;">Quels sont-ils ?</span></h4>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Je vais la faire courte, Mohamed et moi nous avions besoin de reprendre les compétitions et rapidement. On a donc cherché un petit trail en mars, le temps de nous préparer et qui nous servira d'entraînement pour un ou 2 autres plus long et plus consistants d'ici la fin de l'année. Je ne fais partie de celles et ceux qui pensent qu'à chaque compétition on doit faire plus long et plus haut. Je pense que dans cette discipline il faut toujours garder les pieds sur terre et la tête sur les épaules sinon on risque vite de s'user et de se retrouver du mauvais côté. </div>
<div style="text-align: justify;">
Ce n'est pas le propos ici mais je donne certaines explications...parce qu'on me pose régulièrement la question : "pourquoi tu ne fais pas plus que 100km ?"</div>
<div style="text-align: justify;">
Donc le prochain trail sera pour fin mars, 55 km et un D+ consistant. </div>
<div style="text-align: justify;">
Fidèle à moi même et c'est peut être ce qui me tient en alerte pour ne pas tomber dans l'autosatisfaction, j'appréhende un peu cette compétition car les barrières horaires me semblent "justes" avec un dénivelé qui donne un peu le vertige. </div>
<div style="text-align: justify;">
Mais pour être honnête et sans prétention, j'ai la sensation que j'ai pas mal progressé. Donc, pour le moment, je continue à suivre le plan et être appliquée sans trop me prendre au sérieux...on verra ce que tout cela donnera...</div>
runneusetunisiennehttp://www.blogger.com/profile/07613724672556994514noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8441936586747741945.post-88527071250368386782018-07-03T11:50:00.000-07:002018-07-03T11:50:14.763-07:00L'Ultra Trail Côte d'Azur Mercantour : le jour d'après...<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-LOSafTtt5IE/Wzuku6RIrKI/AAAAAAAACt0/Qu2AnAFZEE4n4bKQuBMsMlFz4nCLENruwCLcBGAs/s1600/us.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1065" height="640" src="https://4.bp.blogspot.com/-LOSafTtt5IE/Wzuku6RIrKI/AAAAAAAACt0/Qu2AnAFZEE4n4bKQuBMsMlFz4nCLENruwCLcBGAs/s640/us.jpg" width="426" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<a name='more'></a><br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
Les 60km étant bouclés, il était 18h...il fallait maintenant penser à la course de demain. Et oui...l'aventure ne fait que commencer, demain on fera 22 km avec Ali et Mariem qui vont faire leur premier trail. 22km et 1400 D+ le lendemain à 10h du matin. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div>
<h4 style="text-align: justify;">
<b><span style="color: purple;">Retour sur cette idée folklorique </span></b></h4>
</div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
A une semaine de la course, le parcours que nous nous apprêtions à faire 70km et 5000 D+ a été modifié en raison des conditions météo. On aura donc un parcours de 57 km et 3840 D+, soit une portion de moins, une montée de moins. Nous étions frustrés ou déçus...Aymen avait lancé, on va faire le 12km avec les filles, comme ça on aura nos kilomètres (Rihab et Mouna, d'autres amies étaient avec nous pour faire ce trail avec 800 D+). </div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://2.bp.blogspot.com/-J19NH-Jw2mw/WzulFXhwcdI/AAAAAAAACt8/0dNanIC9gbI8zf9lDuAanwPiiXJscHBTgCLcBGAs/s1600/les%2Bfilles.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="960" height="480" src="https://2.bp.blogspot.com/-J19NH-Jw2mw/WzulFXhwcdI/AAAAAAAACt8/0dNanIC9gbI8zf9lDuAanwPiiXJscHBTgCLcBGAs/s640/les%2Bfilles.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Rihab et Mouna</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
J'ai répondu très sérieusement : "oui mais le 12 c'est en parallèle avec notre trail, par contre on pourra prendre le départ avec Mariem et Ali pour le 22". Mohamed avait dit : allez!!! Le Lendemain ou le surlendemain, Hafedh nous a inscrits...ça sentait la très mauvaise décision !</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
</div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
Il est 18h, nous venons de finir les 60 km. Dans 16h, on sera sur la ligne de départ d'un autre trail, c'est très sérieux. Juste pour vous donner une idée sur cette course, 22 km et 1400 D+ c'est l'équivalent de 36 km sur du plat et puis 1400 D+ c'est plus que n'importe quel trail en Tunisie. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><span style="color: purple;">Première étape </span></b></div>
<div style="text-align: justify;">
Essayer de récupérer au mieux (je m'étais documentée sur le sujet et nous avions eu un retour de personnes ayant fait des trucs pareils).</div>
</div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Direction le ravitaillement : </b></div>
</div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
Pour ma part, j'ai bu beaucoup de Coca, mangé des pastèques, grignoté 2 ou 3 trucs mais rien de consistant et ça sera tout pour la journée (alors que j'aurais du dîner au moins).</div>
</div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
On découvre qu'il y a des kiné, à notre grand bonheur, on fait alors la queue pour nous faire masser...et ça fait réellement du bien.</div>
</div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
Au bout d'une heure, Hafedh et Aymen sont là : "alors demain on court?" Je vous épargne les réponses...</div>
</div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
Hafedh, nous propose de faire un bain de glace dans l'une des rivières par lesquelles on est passés pour soulager nos muscles...c'est ce qu'on fera.</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-SYJ4PJsW1uI/WzumB4mhcSI/AAAAAAAACuE/ZkWIIwhRxpYhVKJ_s40Eq5FdUI_zIRRQwCLcBGAs/s1600/cryo%2Briviere.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="480" src="https://1.bp.blogspot.com/-SYJ4PJsW1uI/WzumB4mhcSI/AAAAAAAACuE/ZkWIIwhRxpYhVKJ_s40Eq5FdUI_zIRRQwCLcBGAs/s640/cryo%2Briviere.jpg" width="640" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
</div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
Ce qui est très bien, c'est qu'on rigolait de nous mêmes, on savait que ce n'était pas raisonnable mais on allait le faire ou du moins essayer. Aucun de nous ne voulait montrer aux autres que c'était quelque chose de fou...De plus, jusqu'à là on ne sent pas vraiment les courbatures et les traumatismes. Au fond de moi, je priais pour qu'elle n’apparaissent pas avant le lendemain après midi.<br />
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-AHfOhabjh4A/WzumQQoKSyI/AAAAAAAACuM/QgZ6OUSnKDwBv5AhQOh4nMXB9sy4ioTMwCLcBGAs/s1600/cryo.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="480" src="https://3.bp.blogspot.com/-AHfOhabjh4A/WzumQQoKSyI/AAAAAAAACuM/QgZ6OUSnKDwBv5AhQOh4nMXB9sy4ioTMwCLcBGAs/s640/cryo.jpg" width="640" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
</div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
<b><span style="color: purple;">Deuxième étape </span></b></div>
</div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
Rentrer pour nous préparer pour demain (folklorique je vous dis) ! Sur le chemin du retour, les avis étaient mitigés mais nous étions d'accord qu'une promesse est une promesse.</div>
</div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Bon, je vous la fais courte, le lendemain matin à 8h45, nous étions toutes et tous en voiture en route vers Saint Martin de Vésubie. </b></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Pour ma part, je sais que je n'ai pas assez rechargé mes batteries...mais j'étais confiante : j'ai ramené mes bâtons avec moi ce matin. Il est à noter aussi que de grosses chaleurs sont prévues ce matin et peut être un orage et que la barrière horaire a été reculée de 5mn. Sinon, les courbatures sont bel et bien là ! Mohamed s'est voulu rassurant : "nous vous inquiétez pas! ça partira avec les premiers kilomètres". Je m'étais abstenue de répondre. </div>
<div style="text-align: justify;">
Pour les premiers 8 km ça sera l'inconnu mais pour le reste ça sera du déjà vu : la 4ème montée de la veille et la descente jusqu'à l'arrivée. Dit comme ça, ça semble simple mais...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Sous l'arche de départ, le soleil frappe fort ! Je me sens un peu étourdie mais je m’efforce de sourire, nous sommes là pour Ali et Mariem...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h4 style="text-align: justify;">
<span style="color: purple;">Top départ !</span></h4>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-kmJp6SvfVt8/Wzun53Y8TGI/AAAAAAAACuc/hKMdGCeRdpUMgvSOpkFN2swWLH1mF_rEACLcBGAs/s1600/image1.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="794" data-original-width="1398" height="362" src="https://3.bp.blogspot.com/-kmJp6SvfVt8/Wzun53Y8TGI/AAAAAAAACuc/hKMdGCeRdpUMgvSOpkFN2swWLH1mF_rEACLcBGAs/s640/image1.jpeg" width="640" /></a></div>
<div>
<span style="color: purple;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
Les instructions : Ali et Mariem partiront devant, ils sont frais et nous on essayera de faire ce qu'on peut en restant ensemble. Premier virage, je suis à la ramasse ! Pour commencer, il faut faire 3.4 km et 550 D+ en 1h. D'après mon expérience, c'est juste, du moins pour moi. Effectivement, j'arriverai pile poil avec la barrière horaire. Pendant cette heure, je suis passée par toutes les étapes : au début on était pris dans les bouchons (et oui beaucoup de monde sur cette distance) j'en riais. Puis, j'ai eu chaud très chaud, au point de voir les petites étoiles...Puis je n'arrivais même plus à bouger les bras correctement pour pousser les bâtons. L'horreur ! Je me suis battue pour arriver à franchir la barrière horaire, je suis arrivée, j'étais blanche, je tremblais et les garçons étaient tout frais, tout souriants ! </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Dans ma tête, j'ai pris la décision d'arrêter, je ne veux pas infliger à mon corps plus que ça. Car je sais, que si mentalement, je peux résister à la douleur des courbatures, à la douleur de mon genou en vrac et que je vais essayer de m'alimenter pour ne pas être vidée...la récupération sera longue et qui sait ce que seront les séquelles. Je veux passer des vacances en bord de mer et non pas à la clinique. Pour une fois dans ma vie, je vais respecter mes limites physiques et arrêter de m'entêter. Bref, j'ai pris les clés de la voiture, souhaité bonne continuation aux garçons, qui ont essayé de me persuader de continuer puis j'ai pleuré un bon coup et je m'apprêtais à poser le pied sur le tapis pour rejoindre la navette quand un bénévole a crié "attention, attention, il ne faut pas poser le pied sur le tapis". Puis, il m'a regardé et il m'a dit : tu étais là hier, c'est tous les jours toi ?! J'ai répondu en souriant : "oui mais voilà suis fatiguée, j'aurais pas du je m'arrête". "Mais non" m'a t-il dit, "tu continues"...et une femme (bénévole aussi) m'a regardée : "vous allez bien madame, continuez et ça ira mieux après". Alors, j'ai appelé Mohamed et Aymen pour leur dire de m'attendre mais ils ne décrochaient pas. 3mn s'étaient écoulées depuis leur départ, j'ai donc couru...pour les rattraper...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Puis, il y a eu cette descente, j'ai boité, mon genou se décomposait...mais je voulais les rattraper et surtout ne pas me faire rattraper par la deuxième barrière horaire. Bref, je n'avais plus beaucoup de temps pour réfléchir...j'ai couru, marché, me suis appuyée sur les bâtons...il me restait 1.5 km pour arriver au sommet (la tente orange de la veille) et dans les 200m de D+ quand un monsieur de l'organisation nous a annoncé qu'il ne fallait plus monter en haut car il y avait un orage imminent et qu'il fallait redescendre toute de suite...on s'est exécutés en suivant le parcours de repli. J'ai continué à essayer de joindre Mohamed pour savoir où ils en étaient mais sans succès. En arrivant au ravitaillement du 16ème km j'étais en avance de 30mn par rapport à la barrière horaire, je pense donc que j'aurais réussi à franchir la barrière horaire même si j'étais arrivée au sommet...<br />
Je suis là, je pose mes bâtons et je regarde les coureurs descendre en espérant voir un visage familier...Mariem arrive, elle est contente de me voir mais ne comprend pas beaucoup ce qui s'est passé. Je lui explique pourquoi je suis là avant elle, je l'aide à remplir les flasques et l'oblige à manger puis elle repart rapidement...déterminée. Je rappelle Mohamed qui décroche enfin...ils entament la descente et sont avec Ali. Je lui dis que je les attends.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Je m'assois sur une chaise et je les attends. Bizarrement, je ne sens plus les courbatures depuis quelques kilomètres. Je ne vais pas dire que je pète la forme mais je me sens beaucoup mieux. Et puis, il reste 8 km à faire ensemble. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Quand les garçons arrivent, quelques minutes et on repart. Eux aussi, ont mis beaucoup de temps à comprendre pourquoi j'étais là avant eux sans les avoir dépassés et d'ailleurs c'était la blague dans plusieurs groupes sur ce ravitaillement. On entame donc ces derniers kilomètres ensemble en essayant de se soutenir. Mohamed n'arrête pas de booster Ali...je fais une magnifique chute sur une portion de descente assez compliquée mais finalement les kilomètres passent rapidement...</div>
<div style="text-align: justify;">
2 kilomètres environ avant l'arrivée, maman qui ne savait rien de ce second trail, m'appelle...je ne sais même plus ce que j'ai dit...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Nous voilà au village...mêmes bistros, mêmes marches, même arche même speaker...Et nous, mêmes joueurs...jouent encore...enfin plus eux que moi mais on l'a fini ensemble...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-8CFtsucv3bE/WzuolC3PUUI/AAAAAAAACuo/w7l-TTxEkBsH63ZVEirIcoNuJjVtusvbACLcBGAs/s1600/ali.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="528" height="640" src="https://1.bp.blogspot.com/-8CFtsucv3bE/WzuolC3PUUI/AAAAAAAACuo/w7l-TTxEkBsH63ZVEirIcoNuJjVtusvbACLcBGAs/s640/ali.jpg" width="468" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ali nous rejoindra après quelques minutes et Mariem était déjà là vêtue de sa couverture de survie...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
Après la chaleur du matin, il pleuvait à présent...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Je n'ai pas trop envie de tirer les conclusions...car je pense qu'il faut l'avoir vécu et ressenti pour le comprendre...le défi a été relevé malgré tout...maintenant je ne sais pas si je referai quelque chose de pareil mais si je le fais je sais quelles sont les erreurs à ne pas commettre ! </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Beaucoup de souffrance pour ma part mais j'aurais regretté ne pas avoir continué...les images qui restent dans nos têtes, les blagues, les dessous, ce n'est pas juste 22 km mais des liens qui se créent et des vies qui changent ! </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ali raconte : <i><b>"J'étais témoin de la naissance d'une passion. Une passion autour d'une activité, d'un sport, de la découverte, de la nature... C'est tellement complet et gratifiant. Cette passion est néee dans la douleur de la préparation. 2 mois quasiment chaque jour. Faire tout ce que je n'ai pas l'habitude de faire autrement dit un changement radical de mon rythme et de ma routine. Certainement, le meilleur changement qu'un être humain puisse faire. A toute la troupe (horde, groupe, bande... Name it) un grand Merci"</b></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Bravo à tous ! Et surtout, je suis ravie pour Mariem, Ali, Rihab et Mouna pour leur premier trail...L'aventure ne fait que commencer !</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-fnntmWr0bqo/WzuoW0Qm0FI/AAAAAAAACuk/Uhtc0nRaMK0APjK2p9bHpIDrOPWdi0uEwCLcBGAs/s1600/arriv%25C3%25A9e.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1202" data-original-width="1600" height="480" src="https://4.bp.blogspot.com/-fnntmWr0bqo/WzuoW0Qm0FI/AAAAAAAACuk/Uhtc0nRaMK0APjK2p9bHpIDrOPWdi0uEwCLcBGAs/s640/arriv%25C3%25A9e.jpg" width="640" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
</div>
<div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
</div>
</div>
runneusetunisiennehttp://www.blogger.com/profile/07613724672556994514noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8441936586747741945.post-35261082114379882782018-07-01T11:25:00.001-07:002018-07-01T11:35:54.892-07:00L'Ultra Trail Côte d'Azur Mercantour...la tête dans les nuages<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-iFXSc82vZhk/WzkMnP1tQlI/AAAAAAAACr4/ltpLK9bZQ0Uq_FvxdhoYgQ7GZ97hVl7ywCLcBGAs/s1600/dernier%2Bsommet.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="480" src="https://1.bp.blogspot.com/-iFXSc82vZhk/WzkMnP1tQlI/AAAAAAAACr4/ltpLK9bZQ0Uq_FvxdhoYgQ7GZ97hVl7ywCLcBGAs/s640/dernier%2Bsommet.jpg" width="640" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<a name='more'></a><br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
Très étrangement, l’angoisse des jours qui précédaient le voyage a cédé la place à une certaine sérénité qui m’inquiétait. Est ce que ça serait une preuve que je prends cette course à la légère ? De toute manière, quand on est zen avant une épreuve, cela peut vouloir dire 2 choses : soit on se sent trop fort, soit on s’en fout. Mais cela n’était pas mon cas. Je m’efforçais alors de me concentrer sur le parcours, de me rappeler toutes les choses à faire et à ne pas faire. Avec le recul, je pense avoir compris pourquoi j’étais « zen ». D'abord le cadre dans lequel on était était apaisant, ensuite et surtout, le fait de faire ma course seule me libérait en quelque sorte, je ne ralentirais personne et puis, je n’avais plus rien à prouver, je devais juste me faire plaisir. Ayant récupéré les dossards le jour de notre arrivée à Nice, on avait 24 h de relâchement total. 0 effort, 0 énergie à dépenser...le luxe.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-E3WH6j_B4pY/WzkM1IBxmsI/AAAAAAAACr8/-Uitq8TnXU8jEqHX4hs0JD8XqUrShxhxQCLcBGAs/s1600/maison%2Btee%2Bshirt%2B2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="480" src="https://4.bp.blogspot.com/-E3WH6j_B4pY/WzkM1IBxmsI/AAAAAAAACr8/-Uitq8TnXU8jEqHX4hs0JD8XqUrShxhxQCLcBGAs/s640/maison%2Btee%2Bshirt%2B2.jpg" width="640" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h4 style="text-align: justify;">
<span style="color: purple;"><b>Jour J, réveil à 2h du matin ou même avant</b></span></h4>
<div style="text-align: justify;">
Même si je m’étais endormie tôt, la nuit a plus ressemblé à une sieste. Petit déjeuner, si on peut appeler cela comme ça... à 3h, nous étions en route vers le lieu du départ Saint Martin de Vésubie pour 40 km et 1h30 de trajet. La route sera compliquée... des virages et des épingles à cheveux à donner le vertige ... heureusement qu’on avait était prévenus par des amis. Il me faudra quelques dizaines de minutes pour retrouver mes esprits une fois sur place. On a pensé qu’à 5h du matin il commencerait à faire jour mais ce n’était pas le cas. Je sors la frontale à contre cœur et je reste avec le k-way parce que finalement il faisait froid au pied de la montagne.</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-0cBC_L1w3tE/WzkKuqsEo_I/AAAAAAAACrs/edBKiPDCU9gNhKcBPWr3yi3I42l6TBc5gCLcBGAs/s1600/profilTRAILSVESUBIE2018-70KM.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="717" data-original-width="800" height="573" src="https://2.bp.blogspot.com/-0cBC_L1w3tE/WzkKuqsEo_I/AAAAAAAACrs/edBKiPDCU9gNhKcBPWr3yi3I42l6TBc5gCLcBGAs/s640/profilTRAILSVESUBIE2018-70KM.jpg" width="640" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
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Rapidement le top départ est donné, pas d’attente interminable, nous étions une poignée de coureurs, 200 je pense. Cela ressemblait plus aux courses en Tunisie, ce qui je pense m'a mise en confiance.</div>
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<a href="https://2.bp.blogspot.com/-OdmofmtLI3Q/WzkNAlX2hrI/AAAAAAAACsE/EaVshG3K2qc5vS5Y1rEYcJ0VGYc1r8WdgCLcBGAs/s1600/d%25C3%25A9part%2Bcoureurs.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="480" src="https://2.bp.blogspot.com/-OdmofmtLI3Q/WzkNAlX2hrI/AAAAAAAACsE/EaVshG3K2qc5vS5Y1rEYcJ0VGYc1r8WdgCLcBGAs/s640/d%25C3%25A9part%2Bcoureurs.jpg" width="640" /></a></div>
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<br /></div>
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L'expérience (aussi infime soit elle) fait que je savais à quoi m'attendre, j'avais bien étudié le parcours, calculé approximativement mes temps entre les points de passage. Bien évidemment, il faut toujours s'attendre à tout mais en bonne élève, j'étais à la fois confiante et consciente de l'incertitude liée à la puissance de la nature. Evidemment, dès le début la première montée qui durera 5km pour lesquels on gagnera 1120 m de dénivelé positif, je perds les garçons de vue. On s'est mis d'accord qu'on s'enverrait des textos à chaque fois que l'un arrivera au niveau d'un ravitaillement.</div>
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<a href="https://4.bp.blogspot.com/-pUfZ5uA6mRk/WzkNJ5AqAsI/AAAAAAAACsM/7zWy-hma1EsAuhxt4jbltsJTcNmaaUregCLcBGAs/s1600/arriv%25C3%25A9e%2B4.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1203" height="400" src="https://4.bp.blogspot.com/-pUfZ5uA6mRk/WzkNJ5AqAsI/AAAAAAAACsM/7zWy-hma1EsAuhxt4jbltsJTcNmaaUregCLcBGAs/s400/arriv%25C3%25A9e%2B4.jpg" width="300" /></a></div>
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Rapidement, le jour se lève, c'est tellement agréable, tout au long de cette première montée qui n'est pas la plus difficile du parcours, car il y a parfois des portions de plat qui permettent de dérouler les jambes, je ne serai pas seule, il y avait une sorte de file indienne qui avant pratiquement la même allure. J'ai dépassé beaucoup de monde sans beaucoup échanger sur cette portion. Je ressentais un peu de lourdeur dans les mollets mais mes quadriceps étaient là, mes pas étaient surs et ne me sentais pas essoufflée contrairement à d'habitude. Je regardais la montre de temps à autre pour garder la cadence et ne pas décélérer. J'avais en tête de faire cette première partie de 12 km entre 2h et 2h30...après cela va dépendre de la descente. Je faisais attention à bien m'hydrater par petites gorgées toutes les 15/20 mn et à grignoter quelque chose toutes les 50 mn. c'est un rythme qui avait bien marché pendant les entrainements : je n'ai pas de coup de pompe, ni une grande soif qui me pousserait à boire beaucoup d'un coup, ce qui a tendance à m'allourdir l'estomac et à énormément me gêner. Première impression sur ce trail : paysages magnifiques, longue montée (interminable) mais très variée et peu de monde. Du coup, j'étais vraiment à mon rythme : ni bousculée, ni ralentie. Et puis, pas essouflée avec la sensation que mon coeur battait dans mes oreilles et les quadriceps et bien, le travail a payé...et je jubilais de l'intérieur. Quand j'avais fait les templiers, dès la première montée, j'avais très mal mais là...je me sentais dans mon élément. Me voilà au premier ravito après 2h30 d'effort (86ème). Il est convenu de prendre entre 5 et 8 minutes à chaque ravitaillement. Je décide de bien manger ici parce qu'il s'est écoulé un bon moment depuis que j'ai pris le petit déjeuner. Je repars après 5', les flasques remplies et les batteries rechargées. Je n'ai pas de nouvelles des garçons mais je suis confiante. D'après le Road book, la première partie est la plus facile malgré l'important gain d'altitude. Je reste donc concentrée et je ne perds pas du temps même si j'ai gagné 35mn par rapport à la première barrière horaire.</div>
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<a href="https://1.bp.blogspot.com/-IVKznSS56iY/WzkNWeacq6I/AAAAAAAACsU/LjpFwDcvVWcmKJN7zw-QClq5kmMM9O0xgCLcBGAs/s1600/ravito11.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="480" src="https://1.bp.blogspot.com/-IVKznSS56iY/WzkNWeacq6I/AAAAAAAACsU/LjpFwDcvVWcmKJN7zw-QClq5kmMM9O0xgCLcBGAs/s640/ravito11.jpg" width="640" /></a></div>
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<b><span style="color: purple;">Vers le Cime du Pisset...</span></b></h4>
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Pour la portion suivante du parcours, la difficulté résidera dans la descente d'après ce que j'ai compris. Il faut que je puisse gagner du temps dans cette montée....c'est là que je serai réellement en retard. Je suis éblouie par les paysages et la nature du sol. Les portions de plat ne se laissent pas vraiment courir, on peut juste dérouler les jambes et la montée est très raide. Et puis, la portion est plus longue que ce qui est écrit...Je me concentre sur mes pas, je respire et je discute avec des gens...certains sont étonnés de voir des tunisiens gravir une montagne "comment vous vous entraînez ? vous avez des montagnes en Tunisie?" Le trail c'est convivial...sur un marathon, tu peux suivre quelqu'un pour garder le rythme mais c'est compliqué de faire connaissance. Sur un trail, tu peux raconter ta vie et c'est tellement plus humain. La descente, juste folklorique. Imaginez un grand terrain avec des cailloux cachés partout que vous devez descendre. Je mettrai 2h30 pour parcourir ces 11 ou 12 km prévu en 2h. Mohamed a 35 minutes d'avance sur moi. Et bien, tu n'es pas en avance ma grande me suis dit. Sur cette portion, je ne me rappelle pas de beaucoup de choses mais juste du fait que j'essayais de motiver pour accélérer et que sur le ravito, là où les gens ont pris 15 mn, j'étais vite repartie. Je m'apprête à attaquer la partie la plus compliquée et la plus longue du parcours (à faire en 4h de temps). Je remplis les 3 flasques et bien que j'ai la petite gourde de 300ml que j'avais prévu de remplir pour cette portion, je ne le fais pas. Je ne me laisse pas abattre par ce retard car je me connais, quand les autres sont en baisse d'énergie je pète la forme. Je mets du temps à me mettre en route.</div>
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<a href="https://1.bp.blogspot.com/-PbEHSM5M3h4/WzkWitJt00I/AAAAAAAACsk/DEZ6eJyoNkIdTqF_s1ee9xidFp6MqghsgCLcBGAs/s1600/hafedh%2Bon%2Bthe%2Btop.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1200" height="640" src="https://1.bp.blogspot.com/-PbEHSM5M3h4/WzkWitJt00I/AAAAAAAACsk/DEZ6eJyoNkIdTqF_s1ee9xidFp6MqghsgCLcBGAs/s640/hafedh%2Bon%2Bthe%2Btop.jpg" width="480" /></a></div>
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<span style="color: purple;">Vers le Mont Archas</span></h4>
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A ce niveau du parcours je ne me sens pas du tout fatiguée, au contraire...j'attaque donc cette montée de 5km. Je ne me rappelle pas si j'ai dépassé du monde mais je sais que je ne me fais pas beaucoup doubler. Je suis avec 2 dames (qui seront la 2ème et 3ème féminine) avec lesquelles j'échange. L'une d'elles connait bien ce "parcours", c'est son terrain d'entrainement et l'autre prépare la diagonale des fous mais aujourd'hui c'est son premier trail de plus de 25km. A vrai dire, je ne sens pas les km défiler que je suis au sommet du Mont Archas à 2500m d'altitude, je regarde autour, je suis émue. Je n'ai jamais vu une telle beauté, j'essaie de faire des photos mais je savais d'avance q'u'aucun appareil photo ne pourrait capter une tel spectacle. Je suis éblouie. </div>
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<a href="https://4.bp.blogspot.com/-uvVGs4aV5gw/WzkXf3DIzZI/AAAAAAAACsw/9nUFq-_CEKUadP-QzXP_p7WkAOreEulugCLcBGAs/s1600/paysage.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1200" height="640" src="https://4.bp.blogspot.com/-uvVGs4aV5gw/WzkXf3DIzZI/AAAAAAAACsw/9nUFq-_CEKUadP-QzXP_p7WkAOreEulugCLcBGAs/s640/paysage.jpg" width="480" /></a></div>
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<a href="https://1.bp.blogspot.com/-Cy_c0S9nzNs/WzkXq61jtfI/AAAAAAAACs4/ICk6Fb1tNd8bECkl9zvQhLV6LCSdj-uYACLcBGAs/s1600/rivi%25C3%25A8re.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1200" height="640" src="https://1.bp.blogspot.com/-Cy_c0S9nzNs/WzkXq61jtfI/AAAAAAAACs4/ICk6Fb1tNd8bECkl9zvQhLV6LCSdj-uYACLcBGAs/s640/rivi%25C3%25A8re.jpg" width="480" /></a></div>
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Et la descente sera...raide. Je l'avais noté et je m'y étais préparée. J'ai vu des vidéos mais c'était encore plus folklorique. Et c'est là que mon genou me rappelle que finalement ce n'était pas une si bonne idée de venir sans bâtons. c'est sur cette descente que je me fais dépasser par celle qui sera la 3ème féminine mais très honnêtement je m’en foutais un peu. Je voulais terminer ma course dans le plaisir. J'ai donc décidé de ralentir et de gérer ce kilomètre de descente casse gueule en traileuse responsable. Après vient une portion...où on pouvait courir mais c'était étroit. Tu trébuches, tu te retrouves 500m plus bas perché sur un arbre. Et c'est là où je me dis la même chose à chaque trail : ce n'est pas donné à n'importe qui de faire ce genre de trail : il faut vraiment un bon entrainement et heureusement que ma mère ne voit pas ça. </div>
<div style="text-align: justify;">
Sur cette portion, en plus des difficultés, je faisais très attention à ma manière de boire. Il ne faut surtout pas que je sois à court d'eau. Je suis presque au ravitaillement du 38ème qui selon ma montre est au 41éme (je pense que j'étais à 3km) quand j'aperçois Hafedh et Aymen. J'étais aux anges...On court ensemble un peu, puis j'accélère pour arriver rapidement au ravitaillement. J'ai besoin de me changer. Je recevrai le sms de Mohamed 20mn avant d'arriver. On échange quelques texto pour s'assurer que tout va bien. Au final j'ai mis environ 4h pour faire cette partie prévue entre 4h et 4h30 et j'ai gagné 9 places dans le classement, je suis toujours 4ème féminine. Je suis en avance sur les barrières horaires et j'ai encore du jus pour terminer les 20km restants. Je me ravitaille comme il faut (il va sans dire que tout au long des 4h, j'ai continué ma stratégie de prendre quelque chose toutes les 50mn).</div>
<h4 style="text-align: justify;">
<span style="color: purple;"><b>Vers le Caire Gros</b></span></h4>
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En principe, le plus dur a été fait. Mais bien évidemment, entre ce qui est raconté et ce qu'on vit, il y a tout un monde. Je reste concentrée pour cette dernière montée qui est techniquement compliquée mais pas trop longue. Toujours théoriquement. En fait, quand tu penses que tu es au sommet, "au maximum de la montagne" et que tu vois les nuages, tu t'aperçois qu'un peu plus loin et surtout plus haut, se cache un autre sommet où il y a cette petite tente orange qui ne cesse de s'éloigner au fur et à mesure que tu avances. C'était à la fois, drôle et dur. Mais j'ai fini par y arriver. Au fond de moi, je jubilais encore une fois, mes jambes, mes quadriceps étaient encore là. Tous ces escaliers montés, ces minutes de chaise et d'exercices de renfo ont payé. Quelle satisfaction ! Et surtout quel plaisir de ne pas être dans le rouge ! La motivation est double. Comme vous pouvez le voir, sur l'image du parcours, une fois au Caire gros, il ne reste plus qu'à redescendre mais d'après mon expérience après autant d'heures d'effort, ça pique moins de monter que de descendre. Je prie pour que la descente ne soit pas aussi casse gueule que la précédente car mon genou est vraiment en vrac.</div>
<div style="text-align: justify;">
A ce point de la course 2 choses me motivaient, arriver alors qu'il fait encore jour et savoir que Mohamed sera à l'arrivée, un visage familier...sur la ligne d'arrivée, que demander de mieux !</div>
<div style="text-align: justify;">
Finalement, cette descente jusqu'au kilomètre 50 ou 53 ne sera ni facile, ni difficile. Parfois je pouvais courir, parfois moins mais c'était assez rapide, mes sensations n'étaient pas si mauvaises. A 1 ou 2 km du point de ravitaillement, je reçois le sms de Mohamed qui était déjà arrivé. Je lui annonce que j'arrive dans 10mn. Il me souhaite bon courage mais en arrivant, je le vois, il s'apprêtait à partir Finalement, il me laissera 2/3 minutes le temps de reprendre mes esprits de boire du Coca et on repartira ensemble pour finir la course. Portion faite en 2h30 environ (comme prévu) avec 5 places gagnées. </div>
<h4 style="text-align: justify;">
<b><span style="color: purple;">Vers Saint Martin de Vésubie...</span></b></h4>
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<a href="https://3.bp.blogspot.com/-lBl2gXjs_cs/WzkcSnl6jpI/AAAAAAAACtU/D2slPwVs7LQ23bST87CANCkL8kUD1kN-QCLcBGAs/s1600/ensemble.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1024" data-original-width="763" height="640" src="https://3.bp.blogspot.com/-lBl2gXjs_cs/WzkcSnl6jpI/AAAAAAAACtU/D2slPwVs7LQ23bST87CANCkL8kUD1kN-QCLcBGAs/s640/ensemble.jpg" width="476" /></a></div>
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Mohamed me demande de passer devant lui, pour garder un rythme de descente constant. Je sais qu'on se relayera pour nous booster à tout de rôle et que par moment, j'ai râlé à cause du décalage entre le kilométrage théorique et celui que j'avais sur la montre. A chaque fois, je me disais ah c'est une route, on y est mais on ne faisait que la traverser pour rejoindre une autre portion de nature dont une descente qui était juste violente. Et puis, on est passé au milieu des maisons dans cette campagne et on commençait à entendre le speaker. On est entré dans le village, les gens applaudissait, il y avait ces marches...ces gens dans les bistros, c'était fini et on courait, dernier tournant, le compte à rebours...le speaker qui nous annonce, qui dit mon nom parce que j'étais 4ème féminine, 3ème senior et 73ème sur 125 finishers en 12h55 (60km et 4000 D+)</div>
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Encore un trail, ensemble, dans la préparation comme dans la course...and the best is yet to come (comme on dit).</div>
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<a href="https://2.bp.blogspot.com/-cxZdXS0Cn7M/WzkZg2A1kqI/AAAAAAAACtI/7KlaET9Pmis1A_9SSHRH4kHxcDMTL2YGgCLcBGAs/s1600/arriv%25C3%25A9e2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1203" height="640" src="https://2.bp.blogspot.com/-cxZdXS0Cn7M/WzkZg2A1kqI/AAAAAAAACtI/7KlaET9Pmis1A_9SSHRH4kHxcDMTL2YGgCLcBGAs/s640/arriv%25C3%25A9e2.jpg" width="480" /></a></div>
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Je pense aujourd'hui sans prétention aucune, que j'ai acquis de la maturité et de l'expérience malgré la difficulté de trouver de bons terrains d'entrainement en Tunisie, malgré le fait que je ne suis pas une vraie sportive et que souvent les moyens manquent. Mais j'ai de la chance d'avoir les pieds sur terre, de connaitre mes limites, et d'avoir croisé la route de personnes comme Mohamed. d'évoluer au milieu de personnes comme Aymen et Hafedh.</div>
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Je pense que toutes les courses que j'ai faite, c'est celle que j'ai le mieux vécue. Il n'y a pas eu de moment où je me suis dit, ça ne va jamais finir ce truc ou de moment où je me suis dit je n'ai pas le niveau et je devrais arrêter. Les entraînements et la rigueur ont payé. c'st peut être aussi un format qui me va 60km...J'ai adoré tout simplement !</div>
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Encore une fois merci à mes parents au soutien inconditionnel, merci à mon cher kiné d'absorber mon stress et de prendre soin des tendons que je malmène.</div>
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Merci à la vie et à mon corps de me permettre de vivre intensément même si je me fais vieille.</div>
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Ma petite princesse, si tu n'étais pas là, tout ce que je pourrais faire, n'aurait aucun sens.</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-bViOi7LQb3Y/WzkXg33dfVI/AAAAAAAACtA/zIFo0quG-CAHsD3YvRWVnazFcinL-HF9QCEwYBhgL/s1600/dossard.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1200" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-bViOi7LQb3Y/WzkXg33dfVI/AAAAAAAACtA/zIFo0quG-CAHsD3YvRWVnazFcinL-HF9QCEwYBhgL/s400/dossard.jpg" width="300" /></a></div>
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runneusetunisiennehttp://www.blogger.com/profile/07613724672556994514noreply@blogger.com10tag:blogger.com,1999:blog-8441936586747741945.post-11691595193437759012018-06-11T05:33:00.003-07:002018-06-11T10:21:35.356-07:00En route pour l'Ultra Trail Côte d'Azur Mercantour...pourquoi ?<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-jkZH9BfRuvQ/Wx5l35NJj1I/AAAAAAAACqQ/nzx6-IJO2swKpF04Ntl_tTWYputhWQaVgCLcBGAs/s1600/me.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1024" data-original-width="682" height="640" src="https://1.bp.blogspot.com/-jkZH9BfRuvQ/Wx5l35NJj1I/AAAAAAAACqQ/nzx6-IJO2swKpF04Ntl_tTWYputhWQaVgCLcBGAs/s640/me.jpg" width="426" /></a></div>
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<a name='more'></a><br /></div>
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Comme avant chaque course, je prends le temps d'ordonner mes sources de motivation, dans ma tête, c'est l'occasion aussi de les partager avec vous. Cette fois, il ne s'agit pas d'un défi comme pour l'endurance trail, ni de la recherche d'une performance comme pour le marathon de Séville mais juste d'un autre ultra alors pourquoi ? </div>
<div>
<ul>
<li style="text-align: justify;">Je n'ai pas été bavarde sur le blog ces derniers temps et je n'ai pas beaucoup parlé de la préparation parce qu'en fait je suis convaincue que la préparation a commencé le jour où j'ai commencé celle de la Saintélyon, car un ultra ce sont des années de préparations, on acquiert de l'expérience, on accumule des kilomètres, on dépense une fortune dans l'équipement, beaucoup d'énergie dans la lecture d'articles, on devient expert en nutrition du traileur, en exercices de proprioception...bref, pour ma part mon mode de vie a beaucoup changé depuis que j'ai abordé cette discipline et mes week end sont programmés en fonction de la sortie nature...Avec tout cet investissement forcément, je n'aurais pas pu me suffire au défi des 100km du festival des templiers. Faire au moins 2 trails par an dont un ultra me semble comme une évidence. </li>
<li style="text-align: justify;">Le rêve de tout traileur est de participer à l'une des courses de l'UTMB, cette année malheureusement même si j'avais les 8 points pour participer au tirage au sort de la CCC, je n'ai pas été tirée au sort et donc pour pouvoir retenter ma chance l'année prochaine, je dois créditer mon compte vu que les points ne sont valables que sur 2 ans. du coup ceux de la saintélyon ont expirés... </li>
</ul>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-Q-AjGo-Ykus/Wx6vjgIY3lI/AAAAAAAACrI/HGNzqr3jE1MMePWnbUhl2hR1O0J5MdkRwCLcBGAs/s1600/utmb.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="664" data-original-width="993" height="425" src="https://4.bp.blogspot.com/-Q-AjGo-Ykus/Wx6vjgIY3lI/AAAAAAAACrI/HGNzqr3jE1MMePWnbUhl2hR1O0J5MdkRwCLcBGAs/s640/utmb.jpg" width="640" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<ul>
<li style="text-align: justify;">Tout simplement aussi, parce que j'aime le trail et j'aime les longues distances et je pense que je ne fais pas l'exception une fois qu'on a goûté à cette euphorie, il n'est plus possible de faire marche arrière. </li>
</ul>
</div>
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-WDmlE3OEaiQ/Wx5Mq6xrYRI/AAAAAAAACp8/d43qo-uN7uonz949nRRgB3UV0CQ2CJpUgCEwYBhgL/s1600/kesra.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1024" data-original-width="678" height="640" src="https://2.bp.blogspot.com/-WDmlE3OEaiQ/Wx5Mq6xrYRI/AAAAAAAACp8/d43qo-uN7uonz949nRRgB3UV0CQ2CJpUgCEwYBhgL/s640/kesra.jpg" width="420" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
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Comme dans toute "préparation", on passe par différentes étapes, et ces 10 dernières semaines n'ont pas échappé à cette règle...il y a eu des jours où je pétais la forme et d'autres où j'avais envie de rebrousser chemin et de dormir. Je me rappelle d'une sortie longue où j'avais fini en vrac et pourtant ce n'était pas la plus difficile et d'une EF un lundi matin juste après ma chute à vélo, au bout de 10 mn j'avais envie de m’asseoir sur le bord de la route et de pleurer. Mais aussi d'avoir fini la sortie nature de 50km euphorique parce que j'avais parfaitement géré mon effort. Bref, ce sont des moments, qui m'ont fait mûrir et grandir. J'ai médité sur le pourquoi du comment mais rien n'y fait, je le veux cet ultra... </div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
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<div style="text-align: justify;">
Et même si, il y a 3 semaines j'ai sérieusement pensé à changer de course, faire le 45 km au lieu du 70km. Après tout, c'est tout aussi bien, j'aurais les points, ça sera une belle épreuve sans souffrance extrême, le temps limite de course étant 12h, la nuit ne risque pas de tomber et je pourrais par la suite profiter de mes vacances sans courbatures, sans oublier que les 3 points UTMB de la course suffiront. Pour une fois dans ma vie, je ne vais pas chercher les complications. Sauf que :</div>
<div>
<ul>
<li style="text-align: justify;">Je n'ai pas signé pour ça et c'est rare que je fasse marche arrière</li>
<li style="text-align: justify;">Pendant 2 semaines, je me suis entraînée en respectant le plan avec une douleur atroce aux côtes à cause de ma chute à vélo. A chaque sortie, le défi était de surmonter les douleurs, autant dire que je n'avais presque pas conscience de mes autres sensations, aujourd'hui je vais mieux et j'ai vraiment envie de vivre pleinement la course</li>
<li style="text-align: justify;">Avec tout le budget investi, il faut beaucoup de kilomètres pour amortir tout ça</li>
<li style="text-align: justify;">La tête de Mohamed quand je lui ai annoncé ça...je vous épargne les détails, je n'ai pas pu reformuler ma demande une seconde fois...</li>
<li style="text-align: justify;">Je ne pense pas que ça ferait plaisir à Hafedh et Aymen non plus</li>
</ul>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-7fIRlEVTMkQ/Wx5mAOlML0I/AAAAAAAACqg/cmFKssDCcng-KmJQ2tcv2-us6sjnKu-WwCEwYBhgL/s1600/tah.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="682" data-original-width="1024" height="426" src="https://1.bp.blogspot.com/-7fIRlEVTMkQ/Wx5mAOlML0I/AAAAAAAACqg/cmFKssDCcng-KmJQ2tcv2-us6sjnKu-WwCEwYBhgL/s640/tah.jpg" width="640" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<ul>
<li style="text-align: justify;">J'aurais 1 point de moins pour l'année d'après...Et oui, qui sait...peut être que j'aurais la folle ambition de tenter Ze UTMB.</li>
</ul>
</div>
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
A une semaine de la course, le parcours a changé à cause des conditions climatiques et du coup le 70 se transforme en 57 avec 3870 D+. Alors je devrais être contente parce qu'il s'agit là d'un bon compromis mais non ...c'est comme si la course perdait son intérêt.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-PY8QG7bKy9c/Wx5oNkRTQVI/AAAAAAAACqw/Nqjl-zOo0GQVCPAFrG7AYBv_fZYergRSACLcBGAs/s1600/profilTRAILSVESUBIE2018-70KM.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="548" data-original-width="792" height="442" src="https://4.bp.blogspot.com/-PY8QG7bKy9c/Wx5oNkRTQVI/AAAAAAAACqw/Nqjl-zOo0GQVCPAFrG7AYBv_fZYergRSACLcBGAs/s640/profilTRAILSVESUBIE2018-70KM.jpg" width="640" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Je pense au fond, qu'aujourd'hui je n'ai plus besoin de source de motivation extrinsèque, la motivation c'est juste que cela m'amuse, même si pendant quelques heures je souffre ou lors de certaines sorties, j'ai envie de tout arrêter, le bonheur d'être allée au bout de moi n'a aucun autre égal. Évoluer mentalement et physiquement course après course et sortie après sortie, accepter de passer par des hauts et des bas...transmettre cette passion sont toutes des sources de motivation. Certaines personnes aiment sortir en boîte ou aller dans des concerts, jouer de la musique, aller dans des expositions, dans des musées; dans mon cas je suis heureuse quand je fais du trail...et chaque trail est pour moi une nouvelle aventure, de nouvelles anecdotes, des moments de vie intenses...de nouvelles rencontres avec des personnes fantastiques en l’occurrence Ali et Rihab cette fois...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-4jTG3UUBn1A/Wx5qWT_TwrI/AAAAAAAACq8/VQOwkzEZStoNinqH8ddGC9LAMBLPy_WLgCLcBGAs/s1600/UTCAM.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1202" data-original-width="1600" height="480" src="https://3.bp.blogspot.com/-4jTG3UUBn1A/Wx5qWT_TwrI/AAAAAAAACq8/VQOwkzEZStoNinqH8ddGC9LAMBLPy_WLgCLcBGAs/s640/UTCAM.jpg" width="640" /></a></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="-webkit-text-stroke-width: 0px; clear: both; color: black; font-family: "Times New Roman"; font-size: medium; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; margin: 0px; orphans: 2; text-align: center; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;">
</div>
runneusetunisiennehttp://www.blogger.com/profile/07613724672556994514noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-8441936586747741945.post-413663217541029202018-05-10T12:10:00.002-07:002018-05-10T12:14:05.101-07:00La table de Jugurtha<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-jbLYVOeMJos/WvSUdzFskJI/AAAAAAAACo4/573agGKBI3YWq003iGf12ckCGRYPqH-4QCLcBGAs/s1600/me.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1024" data-original-width="768" height="640" src="https://4.bp.blogspot.com/-jbLYVOeMJos/WvSUdzFskJI/AAAAAAAACo4/573agGKBI3YWq003iGf12ckCGRYPqH-4QCLcBGAs/s640/me.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
<a name='more'></a><br />
<br />
<h4>
<span style="color: purple;">Contexte de la course...</span></h4>
"Votre présence ici signifie la vie pour les habitants de la région..."avait dit Amira Feriani, l'organisatrice du trail dans son speech de présentation. Pour elle, cette manifestation était beaucoup plus qu'un évènement sportif, encore moins juste un trail mais le début d'une longue aventure. Je n'avais pas vraiment pris le temps de lire et de me documenter sur le projet <a href="http://jugurthatrail.siccaveneria.com/"><span style="color: blue;"><b>siccaveneria</b></span> </a>mais ses mots m'ont touchées, motivées, ce projet vise la relance économique et sociale de la région frappée par la sécheresse et la pauvereté ...on était là pour les meilleures des raisons. Au delà de la découverte de la région et au delà de l'aspect sportif..."Le grand Trail de Jugurtha vient souligner les efforts de reconversion d’un territoire au centre de toutes les attentions depuis la demande de son inscription au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Nous avons tenté une expérience nouvelle pour montrer une innovation qui contribue fortement à une forme de démocratie culturelle. La table de Jugurtha, située au cœur d’un environnement naturel magnifique, c’était comme une évidence de l’associer à l’univers du Trail. C’est également l’opportunité inouïe de découvrir et de mettre à l’honneur un patrimoine naturel méconnu bien que millénaire et de confirmer notre conviction d’un fabuleux potentiel et destin touristique des environs qu’il serait dommage de survoler" racontent-ils ( Amira Feriani et Ramzi Jbebli).<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-5mTfJJbjn6o/WvSU4kHKKKI/AAAAAAAACpA/NY1TDC2SNskZ55VdqcUeZYYdT6u2yWJGwCLcBGAs/s1600/me2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="768" data-original-width="1024" height="480" src="https://2.bp.blogspot.com/-5mTfJJbjn6o/WvSU4kHKKKI/AAAAAAAACpA/NY1TDC2SNskZ55VdqcUeZYYdT6u2yWJGwCLcBGAs/s640/me2.jpg" width="640" /></a></div>
<br />
<h4>
<span style="color: purple;">Mon vécu...</span></h4>
Courte nuit, petit déjeuner inhabituel mais je prends mon temps, je ne suis pas bousculée, je suis dans mon truc. Nous partons vers le lieu de départ en bus. En cours de trajet, j'ai le mal de terre, je suffoque, j'ai une crise d'angoisse, je transpire. J'ouvre un peu la fenêtre mais ça ne passe pas. Je respire et je ferme les yeux. On y est enfin. Quelques minutes pour se dégourdir les jambes et prendre des photos...nous sommes à 30km de cette majestueuse table, à côté de ce barrage en construction. Un barrage qui sauvera peut être la région de la sécheresse. Pour arriver à cette table, nous emprunterons les chemins que suivent les contrebandiers...<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-VDW4YmMoRlo/WvSU_PY66rI/AAAAAAAACpE/gQFuY8rgfA01Sw5Jf-XJSfv2Wd_NNe90gCLcBGAs/s1600/bus.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1024" data-original-width="768" height="400" src="https://3.bp.blogspot.com/-VDW4YmMoRlo/WvSU_PY66rI/AAAAAAAACpE/gQFuY8rgfA01Sw5Jf-XJSfv2Wd_NNe90gCLcBGAs/s400/bus.jpg" width="300" /></a></div>
<br />
L'idée ce matin est de courir aux sensations en essayant de marcher le moins possible et surtout sans aggraver mes blessures. Premier objectif, me faire plaisir et dompter les montées en trottant le plus souvent possible. On chante l'hymne national à Capella, on fait le compte à rebours et c'est parti.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-OAN9L4pnyT0/WvSVjDO3InI/AAAAAAAACpQ/ZPWdEBjAbgs628A6D7Su9O6eNXmMzWUEQCLcBGAs/s1600/d%25C3%25A9part1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1024" data-original-width="768" height="640" src="https://2.bp.blogspot.com/-OAN9L4pnyT0/WvSVjDO3InI/AAAAAAAACpQ/ZPWdEBjAbgs628A6D7Su9O6eNXmMzWUEQCLcBGAs/s640/d%25C3%25A9part1.jpg" width="480" /></a></div>
<br />
Je sais que ça monte jusqu'au 16ème où il y aura un ravitaillement. Mais en réalité ça ne monte pas beaucoup, 10km et toujours rien enfin presque, ce n'est pas du plat, c'est un sentier qui monte doucement et parfois brutalement mais qui se laisse courir. J'étais tentée d'accélérer mais en regardant la table tout en haut, je ne cessais de me rappeler du chiffre 1200 D+. Je reste donc dans la retenue, je ne veux surtout pas me mettre dans le rouge. soudain, au km 14 je vois une tente au bout de la montée, c'est un ravito (surprise il est au 14ème). Je prends 2/3 mn pour boire et manger, remplir mes flasques et je repars, toujours en jambes et en forme. Nous sommes donc à 14km avec 200D+, il reste 1000 D+ sur 15km tout en sachant que sur les 6 prochains on va plus descendre que monter.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-GbCUZCADhTk/WvSVzh3X_oI/AAAAAAAACpY/YHB0EOHLfc8iFGwL53ruH1i9qbqeljj-wCLcBGAs/s1600/me4.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="768" data-original-width="1024" height="480" src="https://2.bp.blogspot.com/-GbCUZCADhTk/WvSVzh3X_oI/AAAAAAAACpY/YHB0EOHLfc8iFGwL53ruH1i9qbqeljj-wCLcBGAs/s640/me4.jpg" width="640" /></a></div>
<br />
Tous ces calculs me bloquent. Je prends conscience que le fait de ne pas connaitre le parcours (emplacement des montées et longueur) me bloque. Wassim, un coureur qui est venu pour être certain qu'il déteste le trail, m'accompagne à partir du 2ème ravito en jouant les troubles fêtes : "on devrait abandonner et dire qu'on est blessés, c'est sympa ! 2 km après, allez cette fois on abandonne...mais pourquoi je suis là, je déteste le trail...Bref c'était sympa de l'avoir à côté". Nous passons ce fleuve "sec", il était exactement comme l'avait décrit Amira...puis nous passons sous le pont où il y avait écrit "I love trail" et Wassim avait répondu : "I hate trail"...au fur et à mesure qu'on avançait le paysage changeait mais je restais admirative...<br />
Nous sommes au 2ème ravito 21.5 km 400D+ (je prends moins d'une minute sur ce ravito), il reste 800 D+ et dans ma tête: 800 D+ pour 8 km, on va mourir. Il fait chaud mais y a une brise. Sur certaines portions je souffre sur d'autres moins. Je bois et mange des dattes, régulièrement. Je me sens bien. Je suis étonnée...<br />
<br />
<h4>
<span style="color: purple;">2h15 au 22ème km. </span></h4>
Je vois les coureurs en serpent qui marchent vers la table dont Hafedh. Malgré le fait, que je sois en avance par rapport à mes estimations, je décide de ne pas me relâcher et de courir même sur 20m dès que je peux surtout que mes jambes tiennent le coup. Je rejoins Hafedh, on pose pour quelques photos et on finit ensemble les 5 derniers km. Je ne me relâche pas et je cours dès que je peux, je galope sur les pierres mais dès que je sens que je prends des risques je marche..<br />
A un moment, j'ai l'impression qu'on arrivera jamais à cette table bien que j'entends les bruits de la fête mais on y est juste au moment où je suis devenu trop impatiente. Le tapis est en bas mais on doit monter les 150 marches pour avoir notre médaille. Je suis émue, je monte les marches en ayant la gorge serrée et pourtant je n'ai pas vraiment souffert mais je ne sais pas, enfin si...<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-EMQNFo4CSYY/WvSV7S6F6tI/AAAAAAAACpc/gDd0N9MxupQa9dM0N4EGNYByGQIz0x6lQCLcBGAs/s1600/avec%2Bla%2Bm%25C3%25A9daille.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="640" data-original-width="960" height="426" src="https://1.bp.blogspot.com/-EMQNFo4CSYY/WvSV7S6F6tI/AAAAAAAACpc/gDd0N9MxupQa9dM0N4EGNYByGQIz0x6lQCLcBGAs/s640/avec%2Bla%2Bm%25C3%25A9daille.jpg" width="640" /></a></div>
<br />
<h4>
<span style="color: purple;">Sinon, </span></h4>
Mention spéciale pour cette course tout simplement ! Tout était au top :<br />
<br />
<ul>
<li>Choix du parcours</li>
<li>Balisage</li>
<li>Ravitaillement en quantité et en qualité</li>
<li>Sécurité (il devait y avoir un agent de la garde nationale tous les 200 mètres)</li>
</ul>
<br />
<br />
Encore bravo aux organisateurs et aux autorités locales et régionales ! A très vite !<br />
<h4>
<u>La seconde édition aura lieu le 27 avril prochain ! Ne la ratez pas !</u></h4>
<br />
<br /></div>
runneusetunisiennehttp://www.blogger.com/profile/07613724672556994514noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8441936586747741945.post-12596062150869817472018-04-19T07:10:00.001-07:002018-04-19T11:07:44.950-07:00Zagh'one Two Trail 2018 : 27 km après un ultra...<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-Tb5AoRQD2e4/WtidaINhiBI/AAAAAAAACnk/8QhcJu6MKM8gVsK2kMgUuOOh4XUAXQm4QCLcBGAs/s1600/IMG_2142.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="638" data-original-width="960" height="425" src="https://3.bp.blogspot.com/-Tb5AoRQD2e4/WtidaINhiBI/AAAAAAAACnk/8QhcJu6MKM8gVsK2kMgUuOOh4XUAXQm4QCLcBGAs/s640/IMG_2142.JPG" width="640" /></a></div>
<br />
<a name='more'></a><br />
<br />
<a href="http://runneusetunisienne.blogspot.com/2016/03/lecotrail-de-zaghouan-quand-le-hasard.html"><span style="color: blue;"><b>Mon Ecotrail de Zaghouan en 2014</b></span></a>, était ma première expérience de course nature. J'avais beaucoup aimé mais je ne me doutais pas que je parcourrai autant de distance sur les chemins. J'ai refait cette course en <a href="http://runneusetunisienne.blogspot.com/2016/04/mon-ecotrail-de-zaghouan-2016-un-trail.html"><b><span style="color: blue;">2016</span></b></a> et j'avais pris encore plus de plaisir. A l'époque ma décision de faire la saintélyon avait déjà été prise, j'avais déjà commencé à réaliser les limites de la course sur route.</div>
<div style="text-align: justify;">
Aujourd'hui et avec le recul, je peux dire que la saintélyon reste un trail urbain accessible...même si il comporte quelques difficultés. Par la suite j'ai fait <b><span style="color: blue;"><a href="http://runneusetunisienne.blogspot.com/2017/05/le-trail-des-forts-de-beasancon-echec.html">le Trail des Forts de Besançon</a> </span></b>: une expérience qui m'a remis les idées en place par rapport au défi des 100km du Festival des templiers qui m'attendait. Enfin, il y a eu <a href="http://runneusetunisienne.blogspot.com/2017/10/le-festival-des-templiers-2017-mon.html"><span style="color: blue;"><b>cette aventure en octobre dernier...</b></span></a></div>
<div style="text-align: justify;">
J'ai un peu (beaucoup) l'impression que les gens ont tendance à croire que lorsqu'on accomplit cette distance tout le reste devient...facile, sans importance...du moins j'ai eu droit à cette remarque pas mal de fois. </div>
<div style="text-align: justify;">
Or, je n'ai jamais pris les choses de cette manière, et d'ailleurs la veille du trail de Zaghouan j'étais stressée. Je respecte chaque course et chaque distance. Surtout quand il s'agit de trail. La nature reste imprévisible même pour le plus expérimenté des coureurs. Est ce que parce que j'ai déjà fait un 100km avec plus de 5000 D+ que je m'en sortirai les doigts dans le nez d'un 27 km avec 800 D+ ?! </div>
<div style="text-align: justify;">
J'étais moi même dans l'incapacité de répondre. En prenant le départ, j'avais envie d'avoir de retrouver mes sensations, de comprendre certaines choses...<br />
Top départ ! Connaissant le parcours je savais d'avance comment j'allais le gérer ou plutôt quelles sont les règles à respecter, car pour moi, il ne s'agit pas d'une compétition mais d'un entrainement, une sortie longue suite à une semaine déjà bien chargée en nombres de kilomètres. Bien évidemment, le fait qu'il s'agisse d'une compétition m'aidera à repousser mes limites (un peu) mais quoi que je fasse je serai dans la retenue car justement j'ai l'habitude des longues distances donc je ne sais pas me donner à fond et je ne veux surtout pas risquer de me griller et d'être hors service pendant une semaine.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Alors voilà, les 6 premiers kilomètres sont à gérer avec précaution puisqu'il s'agit d'une montée, en partie sur le bitume et puis de presque 2km très techniques. Beaucoup de coureurs m'ont d'ailleurs dépassée sur cette portion et pourtant à ce niveau je me sentais assez fraîche et l'envie d’accélérer était là. </div>
<div style="text-align: justify;">
Les montées sur les bitumes passent mais je sens que mes mollets fatiguent. Je prends mon temps dans les montées marchées. Après dès que je peux recourir, je le fais, les jambes sont un peu engourdies mais dès que j'accélère, les muscles répondent. Les sensations reviennent rapidement. Sur la descente, je rattrape et dépasse pas mal de monde. Certaines personnes avaient le sentiment que je sprintais pour les dépasser alors que c'était ma manière de courir sur les descentes, me relâcher sans solliciter les ischio...Je me sens bien à ce niveau et même quand je sens que la deuxième montée commence je continue de courir.<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-GkU9ug_daO4/WtifEqCAv3I/AAAAAAAACnw/qEmipxOQ6KUyosNURJMdHt0ht1MQ_btmACLcBGAs/s1600/IMG_2111.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="999" data-original-width="1334" height="478" src="https://1.bp.blogspot.com/-GkU9ug_daO4/WtifEqCAv3I/AAAAAAAACnw/qEmipxOQ6KUyosNURJMdHt0ht1MQ_btmACLcBGAs/s640/IMG_2111.JPG" width="640" /></a></div>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Mais lorsque je réalise le dénivelé qui m'attend en apercevant les coureurs tout en haut de la colline, je désenchante et je me dis que je n'aurais pas du venir. Je prends un moment pour faire une vidéo et la partager avec des amis...mais en même temps je me pose pas mal de questions comme : comment j'ai fait pour gravir 5290 D+ et je considère très sérieusement l'éventualité de prendre une année sabbatique (sans D+, sans trail, sans fractionné, juste des EF et des photos).<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Mais je suis surprise de constater que je gère assez bien cette montée vu que je dépasse encore du monde. Au ravito je prends 2/3 mn pour manger et boire, il faut croire que je me suis bien dépensée. Cette pause m'a fait beaucoup de bien, je redémarre en forme et j'ai envie de finir vite étant donné que tout ce qui vient est plat. Je retrouve cette sensation d'après ravito dans un ultra où tu as l'impression de démarrer une nouvelle course mais où tu dois rester dans la retenue et doser entre la limite horaire et ce qui reste à accomplir... mes jambes voulaient foncer mais ma tête m'incitait à être raisonnable. Je continue ma course donc aux sensations...en jetant d'un moment à l'autre un coup d’œil à ma montre. Je prends énormément de plaisir à finir ses 9/10 km et j'en oublie mes jérémiades de milieu de parcours...Je pensais boucler le parcours en 3h, j'ai mis 2h49', je suis ravie.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-ZV9UNpF_g7M/WtijJsUammI/AAAAAAAACoM/7hrw89JlMysCdGd8lVrulTmdJ819WoBiQCLcBGAs/s1600/IMG_2066.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1280" data-original-width="960" height="640" src="https://3.bp.blogspot.com/-ZV9UNpF_g7M/WtijJsUammI/AAAAAAAACoM/7hrw89JlMysCdGd8lVrulTmdJ819WoBiQCLcBGAs/s640/IMG_2066.JPG" width="480" /></a></div>
<br />
Vous l'aurez compris, il y a 2 moi : le moi qui aime courir et se dépasser quelques soient les difficultés et l'autre moi qui déteste ce moi et qui aimerait être quelqu'un d'ordinaire qui court juste pour garder la forme sans trop chercher les complications. Mais que voulez vous, je suis une éternelle insatisfaite qui a toujours besoin de relever des défis...d'accomplissement et avide de sensations fortes...<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-XNo52qW7fLU/WtiixSdhptI/AAAAAAAACoE/7wQr7pYmG1EA-GeAnFQAioBOBgE9pOZ9ACLcBGAs/s1600/IMG_2052.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1280" data-original-width="960" height="640" src="https://2.bp.blogspot.com/-XNo52qW7fLU/WtiixSdhptI/AAAAAAAACoE/7wQr7pYmG1EA-GeAnFQAioBOBgE9pOZ9ACLcBGAs/s640/IMG_2052.JPG" width="480" /></a></div>
<br />
<span style="color: purple;"><b>Sinon, et par rapport à la course en elle même, </b></span><br />
<br />
<ul>
<li>On a eu des conditions idéales de course ce matin. Pas trop froid, ni trop chaud, pas de pluie...</li>
<li>Le parcours est assez technique même s'il comporte des portions de bitûme</li>
<li>L'organisation est excellente, le ravitaillement parfait et l'accueil très convivial.</li>
<li>Les médailles originales </li>
<li>Je mettrai un seul bémol par rapport au ravitaillement de l'arrivée, je m'attendais à la même chose qu'au ravitaillement de milieu de course (sinon j'aurais bu plus de Coca (lol)). Sérieusement, cette course nous avait habitué à mieux les années précédentes...c'est bien dommage. </li>
</ul>
<br />
<br />
Ceci dit, je suis fière que cette course ait évolué au fil des années et que la Tunisie comporte de pareilles manifestations...avec plus de moyens, je pense qu'on pourrait faire un grand évènement qui drainerait pas mal de touristes...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-mG9UUCsCf9Y/Wtii8FmUDtI/AAAAAAAACoI/EfofkI3NQL0H5Y4QOO4IJnXycY-rBOk3QCLcBGAs/s1600/IMG_2057.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1280" data-original-width="960" height="640" src="https://3.bp.blogspot.com/-mG9UUCsCf9Y/Wtii8FmUDtI/AAAAAAAACoI/EfofkI3NQL0H5Y4QOO4IJnXycY-rBOk3QCLcBGAs/s640/IMG_2057.JPG" width="480" /></a></div>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
runneusetunisiennehttp://www.blogger.com/profile/07613724672556994514noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-8441936586747741945.post-15599695388120421222018-04-11T12:26:00.001-07:002018-04-11T12:30:57.401-07:00Le récit de Faten au Marathon de Séville 2018<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-1iN-wKbUTRY/Ws5fx3jmuXI/AAAAAAAACmk/dH60rFtZfm0RjxBHzUXxztYilyMdnwidgCLcBGAs/s1600/30020421_10214454211941910_1109430363_n.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="222" data-original-width="332" height="267" src="https://2.bp.blogspot.com/-1iN-wKbUTRY/Ws5fx3jmuXI/AAAAAAAACmk/dH60rFtZfm0RjxBHzUXxztYilyMdnwidgCLcBGAs/s400/30020421_10214454211941910_1109430363_n.png" width="400" /></a></div>
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<a name='more'></a><br />
<br />
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Pour commencer à être réaliste, j’écris ce document. Oui, je suis dans les nuages et dans les vapes depuis que j’ai terminé mon dernier et deuxième marathon ; peut-être parce que ce marathon était à l’étranger contrairement au premier, que je l’ai vécu intensément comme m’a dit runneuse et peut-être aussi parce que je me devais d’écrire ce récit, de narrer cette magnifique expérience, et de la publier en retour d’expériences, sur ce blog, là où tout a commencé, vu que je ne suis pas adepte de blogs pour l’instant. </div>
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<a href="https://2.bp.blogspot.com/-NlyElzT9_Xc/Ws5fq8Xp4cI/AAAAAAAACmg/e_10jaPSrPUifVRkHblas9vYSUybodEggCLcBGAs/s1600/5.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="427" data-original-width="398" src="https://2.bp.blogspot.com/-NlyElzT9_Xc/Ws5fq8Xp4cI/AAAAAAAACmg/e_10jaPSrPUifVRkHblas9vYSUybodEggCLcBGAs/s1600/5.png" /></a></div>
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<b><span style="color: purple;">DEPART DU MARATHON</span></b> (un ami me prend en photo avec le ballon qui représente mon objectif)</div>
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Après une brève nuit, je me retrouve à attendre le départ dans une foule énorme de coureurs amateurs et professionnels au bon milieu de Séville. Une sensation énorme m’envahit : je sens que je veux voler et je fais tout pour….j’entame une course de 42KM et quelque à une allure qui est largement supérieure aux allures tenues pendant toutes les sorties longues de ma préparation et là une voix intérieure me dit tu vas craquer…</div>
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Je cumule les kilomètres en jetant de temps en temps un coup d’œil sur la montre pour me rassurer, je jubile en me regardant dépasser le ballon 3H45 puis celui de 3H30; les spectateurs plus nombreux que pour mon premier crient mon nom et me tapent dans les mains, mais je reste concentrée sur mon ravitaillement, sur mes pas et sur mon objectif et même la musique qui m’a fait faux bond, ne me déstabilise point.</div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://4.bp.blogspot.com/-gmzZH5tRlBY/Ws5f66TO5ZI/AAAAAAAACmo/42wUF6_QlTkZ9lQhCGb4GuYMcuTjoIz1QCLcBGAs/s1600/4.png" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="324" data-original-width="172" height="400" src="https://4.bp.blogspot.com/-gmzZH5tRlBY/Ws5f66TO5ZI/AAAAAAAACmo/42wUF6_QlTkZ9lQhCGb4GuYMcuTjoIz1QCLcBGAs/s400/4.png" width="212" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: xx-small;"> KILOMETRE 36 PLAZA DE ESPANA</span></td></tr>
</tbody></table>
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Je n’ai eu mal à aucun moment de la course, sûrement parce que j’ai su me préserver des blessures sur cette préparation et que j’ai intégré les exercices de renforcement aussi, et même la fatigue ressentie au bout du 35ème km ne me déstabilisera pas cette fois contrairement à Comar.</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-pCU96APwriI/Ws5guBwyD2I/AAAAAAAACm4/lZuT3us8oJsC4uMf0BVxGB_yxZgly5h4QCLcBGAs/s1600/3.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="295" data-original-width="212" height="400" src="https://2.bp.blogspot.com/-pCU96APwriI/Ws5guBwyD2I/AAAAAAAACm4/lZuT3us8oJsC4uMf0BVxGB_yxZgly5h4QCLcBGAs/s400/3.png" width="287" /></a></div>
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<br /></div>
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Je me retrouve bousculée aux derniers ravito, c’est l’excitation des coureurs qui doit faire ça sans doutes, et l’amorce des deux derniers kilomètres me fait prendre conscience de l’exploit que je viens d’accomplir et des pieds, certes toujours actifs, mais traumatisées. </div>
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<br /></div>
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Cette course magnifique arrive à sa fin à l’entrée d’un stade; je le savais et je la voulais cette arrivée glorieuse et joyeuse. Un gel qui tombe par terre, suivi d’un accrochage avec un autre coureur ; c’est comme ça que je réalise en remontant la tête que j’y suis; j’en perds la raison : je regarde ma montre qui indique déjà 42KM sans réaliser que la distance marathon n’est pas atteinte, j’arrête le chrono et je marche ….en pleurant …et en admirant le stade et les spectateurs et les autres coureurs en train de terminer leur marathon : rien ne me fait bouger , même leurs cris pour me pousser à courir…mon marathon était fini…je voulais en profiter et le célébrer dans ce stade…avec eux…j’arrive à peine à accélérer près de la ligne d’arrivée …pour la photo du finish et pour l’immortalisation.</div>
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<a href="https://4.bp.blogspot.com/-Jp5kSqx7nRc/Ws5hBtXyQ5I/AAAAAAAACnA/gKw3GO17PfYnkACrmuh-_6uukyYqOhSDgCLcBGAs/s1600/30020421_10214454211941910_1109430363_n.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="222" data-original-width="332" height="213" src="https://4.bp.blogspot.com/-Jp5kSqx7nRc/Ws5hBtXyQ5I/AAAAAAAACnA/gKw3GO17PfYnkACrmuh-_6uukyYqOhSDgCLcBGAs/s320/30020421_10214454211941910_1109430363_n.png" width="320" /></a></div>
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Toute ma vie est passée en boucle à ce moment-là, les larmes n’ont cessé qu’après une vingtaine de minutes, j’ai fait l’accolade à des inconnus qui me demandaient si je souffrais de quelques choses….</div>
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En réalité, je pleurais de joie, de bonheur et d’endorphine…</div>
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<b><span style="color: purple;"> FIERE D’AVOIR ATTEINT L’OBJECTIF </span></b></div>
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Merci à ma famille et à mes amis runneurs et non runneurs, à tous ceux qui m’ont suivi de loin ou de près, et spéciale dédicace à des gens au grand cœur : Mental, Heifa, Daly et Aymen: sans vous rien n’aurait été pareil et avec vous je continue …on change pas une équipe qui gagne : MA TETE ET MES JAMBES sont le fruit de votre travail. </div>
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<br /></div>
runneusetunisiennehttp://www.blogger.com/profile/07613724672556994514noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8441936586747741945.post-58494169363930151122018-04-04T12:02:00.002-07:002018-04-04T12:02:54.765-07:00Le trail de Jbal Hammamet<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-d-J7o5IKxqQ/WsUgYYZVYII/AAAAAAAACl4/CNW-dIQART8pfZDKAqmb9DQYeIaTRX8JwCLcBGAs/s1600/3.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="637" data-original-width="960" height="424" src="https://2.bp.blogspot.com/-d-J7o5IKxqQ/WsUgYYZVYII/AAAAAAAACl4/CNW-dIQART8pfZDKAqmb9DQYeIaTRX8JwCLcBGAs/s640/3.jpg" width="640" /></a></div>
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<a name='more'></a><br /><br />
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J'avais repéré l’événement depuis quelques semaines et il était dans un petit coin de ma tête. J'avais peur qu'il ne cadre pas avec mes séances d'entraînement mais étant dans une logique de plaisir, "de reconquête des sensations", plus que de discipline, je n'ai pas hésité trop longtemps avant de proposer à un ami de le faire ensemble, ami qui a accepté sans hésitation non plus.</div>
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Ce trail me tenait à coeur parce que je suis "originaire" de Hammamet et j'ai énormément de souvenirs dans cette ville avec des êtres qui me sont chers et qui sont partis dans un monde meilleur. Hammamet symbolise pour moi, l'insouciance, le bonheur, le lâcher prise, que de belles choses. Et pourtant, je n'ai jamais couru de compétition dans cette ville, je n'avais pas eu l'occasion de courir le semi marathon qui était organisé dans cette ville (qui n'existe plus aujourd'hui). S'agissant d'un trail, la motivation était double. D'autre part, la runneuse était curieuse de découvrir, ce parcours qu'elle ne connaissait pas. </div>
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<a href="https://4.bp.blogspot.com/-hXGQn7qSrk0/WsUgy-BJjkI/AAAAAAAACmA/UyFw5cM-9-IOlvGSFsOgBredFmDT-IfSACLcBGAs/s1600/we3.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="960" height="480" src="https://4.bp.blogspot.com/-hXGQn7qSrk0/WsUgy-BJjkI/AAAAAAAACmA/UyFw5cM-9-IOlvGSFsOgBredFmDT-IfSACLcBGAs/s640/we3.jpg" width="640" /></a></div>
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Nous serons finalement 3 à prendre la route pour Hammamet en ce dimanche 1er avril : Wael, Mohamed et moi. Il faisait très bon et beau. Le vent de la veille, s'est transformé en une douce brise. Ce dimanche, Wael fera sa première sortie trail. Pour ma part, j'étais...je ne sais pas si le mot stressée est adapté mais disons qu'après des mois d'entraînement sur route, retrouver les chemins était certes excitant mais en même temps beaucoup de questions se posaient : est ce que j'allais retrouver mes sensations ? Mes qualités de traileuse seront elles toujours là? Mais en même, je ne m'inquiétais pas trop, vu qu'il s'agissait d'une distance assez courte (16km), associée une dénivelé moyen (300 D+). </div>
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Nous y voilà, avec notre équipement, prêts à conquérir la montagne (lol). </div>
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Ambiance fort conviviale sur le lieu du départ, on nous explique le parcours et on part peu avant 9h.</div>
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Aujourd'hui chacun va courir à son rythme. Premier objectif : prendre du plaisir. Les 20 premières minutes sont toujours un peu compliquées pour moi, mais pas ce matin. Dès le début, je suis dans le bain, la nature a ce truc apaisant ! Je ne le dirais jamais assez. Je suis à un rythme lent...perdue dans mes pensées et fredonnant les airs de ma playlist, quand arrive cette descente qui me replonge dans mes souvenirs et qu'inconsciemment je dévale. Je retrouve mes sensations. Je dépasse quelques coureurs (qui je pense le prennent mal). </div>
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Après ma participation au festival des templiers, je m'étais promise que je ne marcherai plus aucune pente en Tunisie. Je trottinerai peut être mais plus question de marcher. Chose que ce trail m'a permis de faire. Non pas que j'en avais pas envie ou ce fût très facile mais voilà...des images me revenaient, ce sentiment d'impuissance...et puis j'étais là en sécurité. </div>
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Alors j'ai couru. A un moment, le soleil a commencé à taper fort mais j'avais hâte de finir, autant dire que je n'ai vraiment pas vu défiler les kilomètres...je me suis détachée de ma montre et j'ai couru aux sensations et ce fût réellement magique. </div>
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<a href="https://1.bp.blogspot.com/-yNSXnQ8AXtw/WsUg_4uLRjI/AAAAAAAACmI/DR_Leh2RKJ8JAX_lwfzLHwVqwyqn0BOgQCLcBGAs/s1600/2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="637" data-original-width="960" height="424" src="https://1.bp.blogspot.com/-yNSXnQ8AXtw/WsUg_4uLRjI/AAAAAAAACmI/DR_Leh2RKJ8JAX_lwfzLHwVqwyqn0BOgQCLcBGAs/s640/2.jpg" width="640" /></a></div>
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Ce petit parcours de 16km avec ses 370 m de D+ est tout simplement magnifique : tant aux niveau des paysages entre montagne et mer mais de part sa technicité : des pierres, du sable...de courtes montées assez raides et des descentes entraînantes. Que demander de plus ! Un excellent terrain d'entraînement où je reviendrai sûrement avec grand plaisir.</div>
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Mention très bien pour cet évènement qui, bien que convivial pourrait très bien se transformer en compétition. </div>
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Bravo aux organisateurs et merci pour votre accueil ! Mention spéciale pour les photos !</div>
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runneusetunisiennehttp://www.blogger.com/profile/07613724672556994514noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-8441936586747741945.post-49377113285009332452018-03-28T11:29:00.002-07:002018-03-28T13:01:23.973-07:00Etre femme runneuse en Tunisie...<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-q95NO0g-hXc/WrvbxeRdogI/AAAAAAAAClc/m2lduOl4PVAv8d3SHgOF3cdGHp_FFD3FgCLcBGAs/s1600/girls.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="1280" height="480" src="https://3.bp.blogspot.com/-q95NO0g-hXc/WrvbxeRdogI/AAAAAAAAClc/m2lduOl4PVAv8d3SHgOF3cdGHp_FFD3FgCLcBGAs/s640/girls.jpg" width="640" /></a></div>
<br />
<a name='more'></a><br />
<br />
J'ai grandi dans une famille où femmes et hommes ont le même statut...Je ne me suis jamais sentie inférieure à mon frère par exemple. Mais au fur et à mesure que les années passèrent et que j'ai côtoyé des personnes de différents milieux, j'ai compris que je vivais en quelque sorte dans une bulle et que être femme dans une société comme la nôtre voulait dire qu'on ne pouvait tout faire...(du moins sans être jugée) et que surtout cela impliquait qu'il fallait redoubler d'effort par rapport au "Mâle" pour avoir de l'estime, pour être entendue...à l'université, dans le monde du travail, dans la rue...</div>
<div style="text-align: justify;">
Quand j'avais commencé à courir à l'extérieur en 2009, il y avait très peu de femmes dans ce milieu, voire pas du tout. Je courais tout le temps avec des hommes mais vu mon vécu, cela ne m'a jamais dérangée...je ne me suis jamais sentie "à part". Nous étions un petit groupe et on partageait les quelques kilomètres à l'aube...Avec le recul, je pense que j'ai eu de la chance...sinon je n'aurais peut être pas accroché. </div>
<div style="text-align: justify;">
Jusqu'au jour où j'ai commencé à participer aux compétitions, à arriver avant certains hommes et le choc ultime a été le jour où j'ai décidé de participer à un marathon ! </div>
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<i><b><span style="color: purple;"> "Non mais tu as perdu la tête ? Tu crois que c'est simple un marathon ? Le marathon de Paris et puis quoi encore ?"</span></b></i></div>
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Mais comment vous dire ? Je suis une rebelle ! Et plus c'est compliqué et anti-conventionnel, plus j'adhère ! Tout simplement parce que je refuse d'être dans ce moule préatabli par les règles socioculturelles ! </div>
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Depuis cette prise de conscience que le fait d'être runneuse et de vouloir s'essayer aux trucs d'hommes comme un marathon n'était pas apprécié dans le milieu...je n'ai fait qu'ignorer cette vague. Je passe outre le fait que même les femmes (qui ne courent pas) s'y mettent : <b><i><span style="color: purple;">"et donc, tu cours avec des hommes ? le matin ? dans le noir ? Et ton mari ? Il ne dit rien ?" </span></i></b></div>
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Euh ! Au début, mon mari m'a beaucoup encouragée mais très vite, il a cessé de le faire "indirectement"... et ne comprenait plus : les samedis soirs à la maison et pourquoi le réveil sonnait à 5h du matin ! Ni mes déplacements des dimanches pour les sorties longues...</div>
<div style="text-align: justify;">
Il y a quelques temps, une remarque d'un ami que je ne voyais pas du tout rétrograde m'a rappelée par une pensée qu'il avait eu avant de me connaitre, que j'étais une femme dans un milieu d'hommes et que peu importe ce que je ferais il y aura toujours cet air de supériorité. Heureusement pour lui, que la pratique de la course à pied lui a appris l'humilité. </div>
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<h4>
<b><span style="color: magenta;">Bon, j'en viens au fait : qu'est ce que ça fait de courir en Tunisie quand on est femme ?</span></b></h4>
</div>
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<li>On se sent doublement forte et ce n'est pas moi qui le dis : braver les coups de klaxons en guise de pseudo drague, les remarques désobligeantes sur nos tenues, tenir tête aux parents, aux maris pour se faire de l'espace...C'est une sorte de militantisme en fait !</li>
<li>Quand on est maman c'est encore plus compliqué : gérer les allaitements, préparer les enfants le matin, ne pas culpabiliser parce qu'on prend du temps pour soi alors que dans le modèle tunisien classique tu es juste censée t'occuper des enfants et de la maison...</li>
<li>On apprend à être dans une bulle : oui je cours et c'est cool, je prends soin de mon corps et je vieillis mieux et non je ne passe pas à côté de ma vie parce que je ne fais pas la grâce matinée et que plusieurs soirs par semaine je me couche à 21h alors que les femmes de mon âge et bien elles "profitent de la vie" en soirée et dans les salons esthétiques.</li>
<li>Si de surcroît, on s'embarque dans les marathons et les trails alors on est regardé de travers : mais pour qui elle se prend celle là et si elle s'occupait de ses enfants ça n'aurait pas été mieux...bein c'est compliqué à faire comprendre mais je fais les deux et je me fais aider et mes enfants seront fiers de moi ! </li>
</ul>
</div>
<div style="text-align: justify;">
Heureusement pour moi, j'ai rencontré des personnes qui m'ont fait oublier ces remarques et réflexions désobligeantes ! Ma famille me soutient et je vis dans un monde peuplé de runners et de runneuses ... et surtout de coéquipiers qui ne m'ont jamais fait ressentir que j'étais inférieure !<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-jhiOsUax7Zg/Wrvc6nYC1mI/AAAAAAAAClk/b4LQw_KuhO8DHzGgy-HdLqzBSwXrDQA8wCLcBGAs/s1600/21169265_10155683643924596_339808178_o.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="1280" height="480" src="https://4.bp.blogspot.com/-jhiOsUax7Zg/Wrvc6nYC1mI/AAAAAAAAClk/b4LQw_KuhO8DHzGgy-HdLqzBSwXrDQA8wCLcBGAs/s640/21169265_10155683643924596_339808178_o.jpg" width="640" /></a></div>
<br /></div>
runneusetunisiennehttp://www.blogger.com/profile/07613724672556994514noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8441936586747741945.post-31353361186679278322018-03-02T03:50:00.000-08:002018-03-04T11:17:19.000-08:00Séville, 5ème Marathon : quand tout va de travers !<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-qL9HudTfo7Q/WpkUTWUiiRI/AAAAAAAACjo/8_YkHR7IMqs3FzvXDU6kKewS1W-k9iX5QCLcBGAs/s1600/zurich-maraton-de-sevilla-2018-4719627-51528-4477-node.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1175" data-original-width="783" height="640" src="https://3.bp.blogspot.com/-qL9HudTfo7Q/WpkUTWUiiRI/AAAAAAAACjo/8_YkHR7IMqs3FzvXDU6kKewS1W-k9iX5QCLcBGAs/s640/zurich-maraton-de-sevilla-2018-4719627-51528-4477-node.jpg" width="425" /></a></div>
<br />
<a name='more'></a><br />
<br />
Nous arrivons sur l’aire de départ vers 7h45, je crois, le temps de prendre la pose et de faire la reconnaissance des lieux pour comprendre où sont les entrées des SAS, nous nous dirigeons vers la zone d’échauffement. Je me sens très excitée et ça se voit sur ma fréquence cardiaque. J’avais longtemps hésité à mettre la ceinture mais finalement, j’ai opté pour, je me suis dit que même si ma FC monte de toute manière je ne m’arrêterai pas. Sofiene m’avait lancé, suite à cette réflexion : « tu veux dire que tu veux mourir sur scène » !<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-JCCWpztxArk/WpkY3GhsNJI/AAAAAAAACj0/OFHIhm9Inz4QLMYMp0MUpHBEQW8_r9TsACLcBGAs/s1600/d%25C3%25A9part.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="480" data-original-width="360" src="https://4.bp.blogspot.com/-JCCWpztxArk/WpkY3GhsNJI/AAAAAAAACj0/OFHIhm9Inz4QLMYMp0MUpHBEQW8_r9TsACLcBGAs/s1600/d%25C3%25A9part.jpg" /></a></div>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
L’ambiance est magnifique, il y a beaucoup de monde mais pas trop, juste assez... un peu comme à Nice mais avec des gens moins guindés ! Je suis fan des espagnols et de l'Espagne ! Avant de nous diriger vers les SAS de départ, chacun fera une dizaine de minutes d’échauffement. On se fraye un chemin et on commence, ça me permettra de moins grelotter déjà, il fait 10 degrès je pense mais je porte un short en même temps...il faut ce qu'il faut !</div>
<div style="text-align: justify;">
Quelques allers retours à faible allure, dans cette zone, et je commence à sentir un point de côté, je sais par expérience que ça ne disparaîtra pas mais je me dis que comme d’habitude je dramatise et que si ça se trouve, il est juste dans ma tête. Je vais mieux me concentrer sur ma respiration et tout ira pour le mieux. Après tout l’allure que je vise je l’ai tenue sur un semi marathon il y a 2 mois et je n’avais pas encore suivi de préparation et je l’avais tenue encore une fois vers la fin de la prépa les doigts dans le nez pendant une des sorties 32, dans une semaine super chargée. Je suis calée sur cette allure, mes jambes l’ont mémorisée, mon cardio aussi et j’ai travaillé pour ce 3h20. Je suis confiante, je dois l’être. Ma préparation m’a permis de gagner en assurance et en sérénité.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-bnjxFG9KpmQ/Wpka_2H-1jI/AAAAAAAACkA/oTGGIj7Nqr8Kr61yCBlkt5iWggWwL97vACLcBGAs/s1600/salon.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="480" data-original-width="287" src="https://1.bp.blogspot.com/-bnjxFG9KpmQ/Wpka_2H-1jI/AAAAAAAACkA/oTGGIj7Nqr8Kr61yCBlkt5iWggWwL97vACLcBGAs/s1600/salon.jpg" /></a></div>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ceci dit, la veille, j’avais eu des sensations bizarres dans les mollets, une sorte de picotements, j’avais le sentiment d’avoir des aiguilles et j’avais les pieds gelés. J’étais rentrée juste après le déjeuner alors que les autres sont restés découvrir Séville. J’ai préparé mes affaires, j’ai mis les chaussettes de compression et j'avais mis un coussin sous les pieds. J’avais pensé à un problème de circulation vu que mes jambes sont restées suspendues dans l’avion, durant 7h lors du trajet de Madrid à Séville. Ça passera avec du repos et une fois sur la ligne de départ.<br />
<span style="color: purple;"><b><br /></b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: purple;"><b>Me voilà donc dans le SAS,</b></span> je continue à bouger les jambes et à faire des sauts sur place pour que ma fréquence cardiaque ne baisse pas. Allez Top départ du SAS élite, les départs se succèdent à des minutes près, pas de départs différés comme à Paris ou à Nice et c’est mieux. Moins d’attente. Moins de pensées négatives.<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-Fo-p4E-24Oc/WpkbR2Fnt-I/AAAAAAAACkE/1vlRgd-wZnwBrw-HbMNu5Tlp3d1bL6RkgCLcBGAs/s1600/d%25C3%25A9part.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1175" data-original-width="783" height="640" src="https://4.bp.blogspot.com/-Fo-p4E-24Oc/WpkbR2Fnt-I/AAAAAAAACkE/1vlRgd-wZnwBrw-HbMNu5Tlp3d1bL6RkgCLcBGAs/s640/d%25C3%25A9part.jpg" width="426" /></a></div>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Dès le premier kilomètre, je le sens, mes sensations ne sont pas bonnes du tout mais je ne réfléchis pas, il me faut toujours 5km pour me mettre en route. Ceci dit, je tiens l'allure même si je remarque que mon coeur s'emballe. C'est peut être l'effet compétition me suis je dit. Il faut l'avouer, étant donné mon allure et la nature du parcours les kilomètres passent rapidement. Tu as tout le temps des lignes droites avec des variations de ce qu'il y a autour...et c'est très entraînant. De plus, je suis dans le bon SAS, j'entends des coureurs parler de l'allure à tenir 4'40 au km.<br />
Arrivée au 5ème kilomètre, j'en suis certaine maintenant, je n'ai rien dans les jambes. Je dois décider : soit je continue avec cette allure en espérant que je puisse tenir un max, soit je décide de baisser l'allure. Chose que je n'arrive pas à faire, vu la vitesse à laquelle couraient les runners à côté. Bon, je vais gérer. Ma tête, mon mental traîneront mes jambes aussi loin que possible. Je fais attention à bien m'hydrater et à prendre mes gels comme convenu. Le point positif c'est que le point de côté n'est pas revenu.<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://4.bp.blogspot.com/-DtjvrKgoRII/Wpk1mGdKljI/AAAAAAAACkw/llO2bz8Jqh0d4PXozcbVcsRAwG1bidIrgCLcBGAs/s1600/km%2B14.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1175" data-original-width="783" height="640" src="https://4.bp.blogspot.com/-DtjvrKgoRII/Wpk1mGdKljI/AAAAAAAACkw/llO2bz8Jqh0d4PXozcbVcsRAwG1bidIrgCLcBGAs/s640/km%2B14.jpg" width="426" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Km 14</td></tr>
</tbody></table>
<br />
Enfin, jusqu'au 15ème où une douleur apparait, sur une échelle de 1 à 10, j'étais à 10. Je respire, j'essaie d'augmenter la cadence et de caler ma respiration sur mes pas, elle diminue un peu quand je décider de marcher sur quelques mètres et d'appuyer sur le côté opposé et je me dis que je vais m'accrocher jusqu'au 21ème. Je réfléchis à la cause, je ne comprends pas. Comment arrêter la douleur. J'utilise toutes les techniques que j'ai lues dans les articles. Mais je sais par expérience que ça sera compliqué de m'en débarrasser sans m'arrêter. Allez ! Je suis à la fin du semi, 1h39. Parfaitement dans les temps et la douleur diminue. Je bois de l'eau et là c'est la catastrophe, la douleur est à 18. Je tiens le coup sur 2 km grâce à l'ambiance de ce marathon, je pense à ce que m'aurait dit Mohamed s'il avait été à côté, aux blagues de Balti, à sourire au cas où il y aurait une photo. Mais en même temps je me fais une raison. Le chrono, ça ne sera pas pour aujourd'hui, avec d'aussi mauvaises sensations dans les jambes, un cœur qui bat à 173 depuis presque 2h et un point de côté phénoménal. Je pense sérieusement à arrêter. Mais comment ça se passe si on abandonne dans une course sur route. Il y a un rapatriement ? Ou je suis obligée de marcher.<br />
Je continue. Au 23/24ème, je décide de m'arrêter. Je suis en avance. Donc, je prends un peu de temps, je m'arrête, je respire, je fais baisser ma fréquence cardiaque et je décide de reprendre à 5'30 au kilomètre. De toute manière, c'est sans regrets, il y a des jours sans. Il faut toujours qu'avant chaque compétition, je me prépare à l'éventualité que la machine me dise : "hey coco, aujourd'hui laisse moi tranquille. Oui je sais que tu as envie et que tu es motivée mais pas moi." Le corps humain a ses lois et fera toujours la loi.<br />
Donc, au fond de moi, je pense à l'après course et à la fête qu'on fera. Je pense à tous les autres, je souhaite que tout le monde arrive à son objectif. Nous avons travaillé si dur pour cela.</div>
<div style="text-align: justify;">
Le problème à ce niveau, c'est que je n'arrive pas à baisser l'allure, vu que tous ceux à côté vont à la vitesse prévue. Donc, un coup je m'arrête pour respirer et dès que je reprends, je suis dans l'allure cible.<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://2.bp.blogspot.com/-av_UFNolnEs/Wpk16-Da_WI/AAAAAAAACk0/exxKeGRh00E5ZpAyhUGMEpkYgWjsgVEiQCLcBGAs/s1600/zurich-maraton-de-sevilla-2018-4719627-51647-3239-node.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1175" data-original-width="783" height="640" src="https://2.bp.blogspot.com/-av_UFNolnEs/Wpk16-Da_WI/AAAAAAAACk0/exxKeGRh00E5ZpAyhUGMEpkYgWjsgVEiQCLcBGAs/s640/zurich-maraton-de-sevilla-2018-4719627-51647-3239-node.jpg" width="426" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Km 36</td></tr>
</tbody></table>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ravito du 25ème, dramatique. Reprise en force du point de côté avec d'autres variantes. Je ne sais plus où je dois appuyer mais je comprends. L'eau est froide et je bois beaucoup aujourd'hui. Désormais, je boirais uniquement l'eau de ma bouteille. Enfin, si j'arrive à finir. Peut être que je devrais m'arrêter, m’asseoir et attendre Sofiene et Aziz pour finir avec eux, au moins ça sera plus sympathique. Allez, accroche toi ! Je sais que quand tu commences à te rendre compte des kilomètres qui passent dans une sortie ou dans une compétition, ce n'est pas du tout bon signe. Alors je m'accroche : aux spectateurs, à la musique, aux coureurs autour, je cherche des talons auxquels je peux m'accrocher. Je remarque qu'il y a très peu de femmes autour de moi, voire pas du tout. Je fais une longue pause au 27ème pour pouvoir atteindre le 30ème km au moins. On avisera après. A ce rythme je suis toujours en dessous de 3h30. De toute manière à ce niveau de la course, je m'en fous éperdument. Il faut juste que cette douleur passe à 5 que je puisse terminer.<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-wSZmhMz8T1g/Wpk2IwqLhUI/AAAAAAAACk8/i2JJqTpQk3c0AMDa_T1AHjfEjMklHdH3QCLcBGAs/s1600/km36.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1175" data-original-width="784" height="640" src="https://1.bp.blogspot.com/-wSZmhMz8T1g/Wpk2IwqLhUI/AAAAAAAACk8/i2JJqTpQk3c0AMDa_T1AHjfEjMklHdH3QCLcBGAs/s640/km36.jpg" width="426" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Km 36</td></tr>
</tbody></table>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Au 31ème, je m'arrête encore, je me dis que ça sera le dernier arrêt et après je tiens au 5'30 mais je n'y peux rien. C'est juste atroce. A partir du 35ème, autant j'avais de l'énergie dans ma tête, autant la douleur était insupportable. Je pense que je me suis arrêtée presque chaque kilomètre. A un moment une personne de la sécurité, a cru que j'allais m'évanouir et m'a attrapée par le bras...Mais j'ai dit que tout était ok. Bein oui, même si j'ai vu le ballon moins de 3h30 passer devant moi, j'étais contente parce que j'ai géré. Parce que je suis au 35ème avec des sensations très mauvaises, un cardio dans les hauteurs et un maudit point de côté. J'étais lucide et pleine d'énergie. J'étais entrain de donner mon maximum et c'est bien le plus important.<br />
J'aurais pu et voulu m'asseoir sur le bord de la route et pleurer depuis le 23ème km mais au lieu de ça j'ai continué à suivre le plan. Je ne suis pas et je ne serai pas déçue. C'était la forme du jour. Ce marathon est magnifique : la ville, les gens, le climat, la qualité du parcours... je suis concentrée.<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://4.bp.blogspot.com/-tel_7UtoVQ8/Wpk04AoKMoI/AAAAAAAACkg/F3BCDsPje8IgtDTspS59oKqoAEniBPFTwCLcBGAs/s1600/km%2B37.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1175" data-original-width="783" height="640" src="https://4.bp.blogspot.com/-tel_7UtoVQ8/Wpk04AoKMoI/AAAAAAAACkg/F3BCDsPje8IgtDTspS59oKqoAEniBPFTwCLcBGAs/s640/km%2B37.jpg" width="425" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Km 37</td></tr>
</tbody></table>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
On passe au milieu des ruelles, pas loin où on loge avec un public en folie, je garde le cap...je ne peux même pas m'arrêter à ce niveau (mais je le fais quand même pour m'adosser 30' contre le mur) et puis j'aperçois le stade dans lequel l'arrivée est prévue. Il reste 2.195km, qui risquent d'être long, si je n'accélère pas alors je tire mes jambes, je respire, je chante et je passe sous le pont pour entrer dans le stade, je vole sur cette piste...On y est, je passe la ligne d'arrivée 3h32, je regarde en haut, je lève mes bras...et je marche, je peux marcher...J'ai vomi après 2mn chose qui ne m'est jamais arrivée ni en compétition, ni en entraînement.<br />
J'étais vraiment mal aujourd'hui. Mais je pense que je n'ai jamais été aussi fière de moi, enfin si sur les templiers...mais ce jour là, j'avais le dessus sur mon corps sur la plus grande partie de la course. Pas aujourd'hui ! Je prends ma médaille, je manque de l'arracher...c'était ma plus grande motivation tout au long du parcours...Je marche en suivant le flux, je n'ai qu'une hâte sortir de cette foule, il y a un tunnel, j'essaie de prendre des trucs au ravito d'arrivée qui était juste phénoménal mais je peine à rester éveillée : fatigue et claustrophobie ça en fait trop pour moi ! Je suis enfin dehors, je respire...non ce n'était pas évident aujourd'hui...<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-v4t_0F7jQzs/Wpk1GSmd9MI/AAAAAAAACkk/q3FBBlj6vc0cJ40o2WoVq_lkv2Q6tOKCgCLcBGAs/s1600/salon2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="720" height="640" src="https://4.bp.blogspot.com/-v4t_0F7jQzs/Wpk1GSmd9MI/AAAAAAAACkk/q3FBBlj6vc0cJ40o2WoVq_lkv2Q6tOKCgCLcBGAs/s640/salon2.jpg" width="480" /></a></div>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Alors oui, j'ai travaillé très dur pendant 2 mois pour faire 3h20 et je me suis privée pour perdre du poids. J'ai été disciplinée, j'ai fait les bains de glace alors qu'il faisait 5 degrés, je me suis hydratée, j'ai ingurgité du Malto et plein d'autres choses que je n'aime pas mais ce jour là, tout est allé de travers. Je suis peut être censée être déçue d'être passée à côté de cette "performance", mais bizarrement je ne le suis pas du tout. J'aurais pu ne pas être sur la ligne de départ, j'aurais pu ne pas terminer. La vie m'a apprise à être humble et réaliste. Quand j'ai vu ma couleur sur les photos de la course, j'ai compris pourquoi quand je m'arrêtais pour marcher, les gens me regardaient inquiets...J'ai fini dignement et debout ! Je suis 45ème de ma catégorie sur 229, 142 ème femme sur 1168 et 3407 sur 9493. </div>
<div style="text-align: justify;">
Aujourd'hui, quelques jours après, je suis d'autant plus contente parce que toute l'équipe est ravie des résultats, parce que les conseils que j'ai donné et mon partage d'expérience a servi...<br />
Alors merci à tous ceux qui ont cru en moi ou fait confiance...qui m'ont encouragée...du fond du cœur merci !</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-3U6SwQZlgiI/Wpk0YT4qxzI/AAAAAAAACkY/TvApcMCjFw4pTI95gL6CIFH1KmvsXpqJwCLcBGAs/s1600/medailles%2Bsans%2BMo.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="360" data-original-width="355" src="https://4.bp.blogspot.com/-3U6SwQZlgiI/Wpk0YT4qxzI/AAAAAAAACkY/TvApcMCjFw4pTI95gL6CIFH1KmvsXpqJwCLcBGAs/s1600/medailles%2Bsans%2BMo.jpg" /></a></div>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
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runneusetunisiennehttp://www.blogger.com/profile/07613724672556994514noreply@blogger.com10tag:blogger.com,1999:blog-8441936586747741945.post-44620274844947947112018-02-22T07:21:00.001-08:002018-02-22T13:26:40.231-08:00Maraton de Sevilla 2018 : quand la runneuse devient trop studieuse<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-0JyOq_OMY5o/Wo7d7YE7ClI/AAAAAAAACjU/M5MEY-lgYHc8Tw4GXmL9sjYzUepcWFzNACLcBGAs/s1600/MAph_g%2B%252889%2529.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="683" data-original-width="1024" height="426" src="https://1.bp.blogspot.com/-0JyOq_OMY5o/Wo7d7YE7ClI/AAAAAAAACjU/M5MEY-lgYHc8Tw4GXmL9sjYzUepcWFzNACLcBGAs/s640/MAph_g%2B%252889%2529.jpg" width="640" /></a></div>
<br />
<a name='more'></a><br />
<br />
Maintenant que les 10 semaines de préparations sont finies, je me rends compte que j'ai été trop studieuse...trop sérieuse. Mais, peut-on se reprocher cela ! Je l'ai toujours été dans la vraie vie.</div>
<div style="text-align: justify;">
Il arrive toujours un moment où chacun de nous doit se poser et se poser les bonnes questions, du moins c'est ce que je pense...il ne faut surtout pas avoir de regrets car toute expérience est bonne à prendre. Après, bien évidemment, il y a des expériences moins bonnes que d'autres mais toujours des leçons à tirer.</div>
<div style="text-align: justify;">
Je ne reviendrai pas ici sur le pourquoi du comment de ce marathon...après avoir dit que la course sur route ne m'intéressait plus et que la vitesse ne m'allait pas...Je vous ai aussi déjà raconté <a href="http://runneusetunisienne.blogspot.com/2018/01/maraton-de-sevilla-une-preparation-115.html"><span style="color: blue;"><b>ici </b></span></a>combien cette prépa était exigeante physiquement et mentalement.</div>
<div style="text-align: justify;">
Aujourd'hui, je suis très fière d'avoir été au bout de cette préparation, je ne pense pas à l'objectif initial (qui reste tout de même d'actualité plus que jamais), ni aux projets qui suivront, je prends juste conscience du chemin parcouru.<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
En septembre 2016, voire même un peu avant, j'avais commencé <a href="http://runneusetunisienne.blogspot.com/p/mes-entrainements.html"><span style="color: blue;"><b>la préparation</b></span></a> de <a href="http://runneusetunisienne.blogspot.com/2016/12/ma-saintelyon-2016-un-defi-un.html"><span style="color: blue;"><b>la saintélyon</b></span></a>, après un court repos, j'avais enchaîné avec <a href="http://runneusetunisienne.blogspot.com/2017/04/10-semaines-de-preparation-et-10000.html"><b><span style="color: blue;">la Préparation</span></b></a> du <a href="http://runneusetunisienne.blogspot.com/2017/04/paris-2017ensemble-dun-bout-lautre.html"><span style="color: blue;"><b>marathon de Paris 2017</b></span></a>, puis une courte préparation pour <a href="http://runneusetunisienne.blogspot.com/2017/05/le-trail-des-forts-de-beasancon-echec.html"><span style="color: blue;"><b>le trail des forts de Besançon</b></span></a>. Il fallait à ce moment là, prendre un mois de repos dans le cadre de la coupure annuelle. Mais, <a href="http://runneusetunisienne.blogspot.com/2017/07/coupure-running-et-reprise-galere-ou.html"><span style="color: blue;"><b>en reprenan</b></span>t</a>, je n'étais pas si impatiente que cela de reprendre. A l'époque, j'avais pensé que c'était l'objectif des 100km qui me faisait peur mais visiblement mon corps était fatigué. Je l'avoue <a href="http://runneusetunisienne.blogspot.com/2017/09/les-coulisses-de-7-semaines-de.html"><span style="color: blue;"><b>la préparation du festival des templiers</b></span></a> s'est merveilleusement bien passée grâce à mes co-équipiers. Même si les séances étaient longues et la chaleur torride, je n'avais pas vraiment souffert.<br />
<br />
Après les fameux 100km, repos furtif puis reprise des entraînements avec un objectif de caser plus de séances de renforcements. Mon plus grand défaut, c'est de ne pas savoir dire non, peut être par peur d'être classée fainéante ou n'ayant pas assez de bonne volonté mais je me dis que je peux toujours en faire plus et puiser au fond de moi. Alors, j'ajoute des casiers dans mon cerveau, en mettant d'autres en veilleuse...et ça me permet de rester toujours vivante. Il faut dire aussi que je suis un peu (beaucoup) hyperactive, j'aime bien enchaîner les activités et faire plein de choses en parallèle. Et au final, je ne sais plus où donner de la tête, j'accumule le manque de sommeil et mon cerveau est en état d'alerte permanente.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
Bon, là je vous raconte ma vie mais vous vous en foutez un peu ! Donc, pour en venir au fait ! Voilà les leçons que j'ai tirées à l'issue de cette préparation :</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<ul>
<li>Enchaîner plus de deux préparations par an quand on est amateur (avec une vie à côté) est un peu comme se prendre pour superman qui reste un superhéro...une fiction ;</li>
<li>Le corps, mon corps est un capital que je dois de respecter, (ma mère me dit toujours : dhalmettou badnek), et même si je fais de mon mieux pour être "équitable" en lui redonnant ce qu'il me permet de faire, je me dois de le respecter encore plus et d'être plus à son écoute; </li>
<li>La course sur route et moi...on va garder nos distances pour un bon moment;</li>
<li>Les préparations militaires et les objectifs numériques, ce fût sympa mais au revoir et merci, j'ai dépassé l'âge;</li>
<li>Les préparations en solo, j'ai testé une fois, deux fois mais je n'approuve pas, voire pas du tout;</li>
<li>Trop me prendre au sérieux en matière de course à pied me coupe l'inspiration et franchement ça m'a beaucoup manqué de ne plus écrire sur le blog.</li>
</ul>
<br />
<br />
Et donc, je vous mentirais si je vous disais que je ne ferais plus de compétitions ou qu'il n y a pas un objectif qui me cligne de l’œil en ce moment mais je vais me poser et courir un peu partout, sans plan, sans prise de tête, sans contraintes horaires pendant quelques mois, le temps d'avoir à nouveau envie...<br />
<br />
Sinon, pour Séville, comme je suis restée motivée tout au long de ces semaines de préparations, je le suis encore plus à j-3, car tout se jouera dimanche sur la ligne de départ, je continue donc à être disciplinée et j'essaie de me concentrer et d'utiliser toute la confiance et la "sagesse" que j'ai acquis durant cette préparation pour en faire un atout lors de ce marathon qui sera mon 5ème !<br />
<br />
<span style="color: purple;"><b>Morale de l'histoire</b></span> : amusez vous, ne vous prenez pas au sérieux trop souvent....Oui, il faut de la discipline et des objectifs pour progresser mais quand ça devient obsession <a href="http://runneusetunisienne.blogspot.com/2017/09/la-recherche-de-performance-nuit-elle.html"> <span style="color: blue;"><b>ça gâche le plaisir</b></span></a> ! Et oui, j'ai peut être perdu des centimètres et des kilos (par rapport à la photo que vous voyez sur l'article) mais j'ai aussi perdu un peu du lâcher prise que je cherchais dans cette activité qu'est le running.</div>
runneusetunisiennehttp://www.blogger.com/profile/07613724672556994514noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-8441936586747741945.post-15968675545156672782018-01-29T08:03:00.002-08:002018-01-29T08:14:50.091-08:00J'ai testé pour vous la récupération par le froid<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-2-RNUC1E24U/WmokEQJ0kiI/AAAAAAAACig/UpsDGvAUIIUVYggtjyxufVTXlfzNQ-YLACLcBGAs/s1600/cryo1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="720" height="640" src="https://1.bp.blogspot.com/-2-RNUC1E24U/WmokEQJ0kiI/AAAAAAAACig/UpsDGvAUIIUVYggtjyxufVTXlfzNQ-YLACLcBGAs/s640/cryo1.jpg" width="480" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br />
<a name='more'></a><br />
<br />
Quand on était petit ou du moins quand j'étais petite, à chaque fois que je tombais ou je me faisais mal, ma grand mère me mettait un glaçon sur la tête, sur le genou...En pratiquant régulièrement la course à pied, je me suis fait mal aussi, à toutes sortes d'endroits et à divers tendons dont j'ignorais même l'existence. Parfois, je brusque aussi certains muscles qui en deviennent traumatisés. Et le kiné, me répète tout le temps : "glaçage obligatoire". Vous l'aurez ainsi compris, le froid répare les traumatismes infligés à notre corps mais encore il paraît ( du moins certains chercheurs l'affirment), que le froid permet "d'optimiser la récupération suite à des entraînements physiques exigeants". Il y a une explication scientifique dans <a href="http://www.performances-sports.ca/entrainement/recuperation/le-bain-de-glace/"><span style="color: blue;"><b>cet article</b></span></a> si vous avez envie de comprendre le phénomène. </div>
<h4 style="text-align: justify;">
<span style="color: purple;">Course à pied, trail et récupération par le froid, mon expérience...</span></h4>
<div>
<div style="text-align: justify;">
Pour ma part, ma première expérience avec le froid a été après le marathon de Paris 2017, où j'ai fait une séance de cryothérapie (à Paris)...je n'avais pas vraiment de courbatures, je n'avais pas vraiment ressenti l'effet...</div>
</div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
Ensuite, pendant la phase de préparation de l'endurance trail, on m'avait recommandé de faire un bain de glace après la semaine 6 du programme qui était très chargée en volume et en intensité...Mais, à l'époque, nous étions en été et je ne savais pas vraiment il fallait faire. Je pense que je n'étais pas restée assez longtemps pour ressentir les bienfaits. J'avais renouvelé l'opération, à la fin du plan d'entrainement...</div>
</div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
Après, Ze endurance trail, j'ai refait une séance de cryothérapie (au centre <a href="http://cryoriviera.fr/"><span style="color: blue;"><b>Cryoriviera</b></span></a> à Cannes que je vous recommande si vous passez dans le coin et là où la photo a été prise) , et là ce fût une révélation, cette séance m'a donné un nouveau corps, je n'étais plus un canard, je suis redevenue moi même : je me disais : tu remarches, tu peux t’asseoir et te relever sans problème, 3 minutes à -160°C mais après...quel soulagement. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h4 style="text-align: justify;">
<span style="color: purple;">Ze Bain de glace (en hiver)</span></h4>
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<div style="text-align: justify;">
Actuellement, je suis un plan de préparation pour un marathon très costaud, la semaine 5 et 6 sont la clé du plan et depuis une dizaine de jours plusieurs tendons et muscles ont commencé à me déclarer leur existence. Alors à moins de louer un lit chez <a href="http://runneusetunisienne.blogspot.com/2016/08/daly-super-kine-aux-doigts-de-fee.html"><span style="color: blue;"><b>mon cher et tendre kiné</b></span></a> ou arrêter la préparation, je devais faire quelque chose. Si on dit que la récupération par le froid, c'est possible alors je vais faire un bain de glace, puisque 90 DT pour une séance de cryothérapie, ce n'est pas vraiment prévu dans le budget, d'ailleurs au passage, ça serait cool qu'ils nous fassent des prix !<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-8LERg4btXRw/WmokoxmMp0I/AAAAAAAACi0/EjotocMezUMDwqzGFz7j68eRnZFJga0lQCLcBGAs/s1600/bain%2B4.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="960" height="480" src="https://2.bp.blogspot.com/-8LERg4btXRw/WmokoxmMp0I/AAAAAAAACi0/EjotocMezUMDwqzGFz7j68eRnZFJga0lQCLcBGAs/s640/bain%2B4.jpg" width="640" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br /></div>
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<div>
<div style="text-align: justify;">
J'ai donc fini mes 32 km et ma semaine 5 intensément intense et décidé de faire mon EF juste le lendemain pour avoir 2 jours complets de repos... </div>
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<div style="text-align: justify;">
Je rentre donc de mon EF les bras chargés de 6kg de glace pilée, s'il y a des personnes qui le font et bien tu vas pouvoir le faire, me suis-je dit.</div>
<h4 style="text-align: justify;">
<span style="color: purple;">Comment faire ?</span></h4>
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<div>
<div style="text-align: justify;">
Pour respecter le protocole, il faut que la température de l'eau soit entre 10 et 15°C et rester pendant 10 mn ou 2*5 mn en faisant une pause de 2mn. J'avais choisi la première option.</div>
</div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<ul>
<li>Première étape : j'ai pris ma douche</li>
<li>Deuxième étape : j'ai rempli la baignoire et mis les 6kg de glace</li>
<li>Troisième étape : je me mets dans la baignoire et c'est parti pour 10mn !</li>
</ul>
</div>
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<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-jdm46uffMws/WmokgFua4VI/AAAAAAAACis/NH8nBB2Bl6gWpIjMXkUePCZW6Eo0vg7CwCLcBGAs/s1600/bain%2B3.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="720" height="400" src="https://3.bp.blogspot.com/-jdm46uffMws/WmokgFua4VI/AAAAAAAACis/NH8nBB2Bl6gWpIjMXkUePCZW6Eo0vg7CwCLcBGAs/s400/bain%2B3.jpg" width="300" /></a></div>
<br />
Honnêtement, je ne pensais pas que je tiendrais mais je me suis accrochée, j'ai mis de la musique, pris des photos, pensé aux 10mn de gainage que j'avais tenues...</div>
</div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
C'est finalement fini plus rapidement que je pensais.</div>
</div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
Cette fois, j'ai vraiment ressenti beaucoup de bien, toutes les douleurs que j'avais, aux chevilles, aux muscles... ont disparu. Alurs oui c'est vrai après 2h j'avais encore froid et oui, je ne sentais plus mes pieds pendant toute l'après midi..mais j'en demande tellement à mon corps, je lui dois au moins ça !<br />
Tentez l'expérience et partagez là avec moi !</div>
</div>
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<div style="text-align: justify;">
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</div>
runneusetunisiennehttp://www.blogger.com/profile/07613724672556994514noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-8441936586747741945.post-44897318718826758462018-01-25T10:04:00.000-08:002018-01-25T13:00:20.784-08:00Maraton de Sevilla : une préparation à 115%<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-E4lEVg7y-EM/Wmm6S1F6dFI/AAAAAAAACiM/wHQhku3oFkM5gWq3ajUjfIR94Kt8eaLQACLcBGAs/s1600/MAph_gd2%2B%2528125%2529.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1067" data-original-width="1600" height="426" src="https://1.bp.blogspot.com/-E4lEVg7y-EM/Wmm6S1F6dFI/AAAAAAAACiM/wHQhku3oFkM5gWq3ajUjfIR94Kt8eaLQACLcBGAs/s640/MAph_gd2%2B%2528125%2529.jpg" width="640" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
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<br />
<a name='more'></a><br />
<br />
L'année dernière en découvrant<b><span style="color: blue;"> <a href="http://runneusetunisienne.blogspot.com/2017/04/10-semaines-de-preparation-et-10000.html">le plan du Marathon de Paris</a></span></b>, je m'étais dit, je n'y survivrai pas... En juillet pareil avec <a href="http://runneusetunisienne.blogspot.com/2017/09/les-coulisses-de-7-semaines-de.html"><span style="color: blue;"><b>le plan de préparation du 100km</b></span></a>. Je me suis dit, tu vas finir en 10 morceaux. Du coup, quand j'ai lu le plan de préparation pour le Marathon de Séville, je l'ai trouvé très exigeant et très compliqué mais je m'étais dit, comme toujours, tu exagères les choses, tu vas le faire et puis c'est tout. D'ailleurs pour la petite histoire, je n'ai pas trop voulu regarder les détails des séances de fractionné, je prends chaque séance à part...</div>
<div style="text-align: justify;">
A l'heure où j'écris ce post, j'ai fini la séance 2 de la semaine 6, il ne reste donc plus grand chose, du moins relativement. J'ai ainsi survécu à 6 séances de fractionné et 4 de capacité. Il y a eu des jours avec et des jours sans mais à chaque séance je me suis accrochée à quelque chose. Je suis passée par plusieurs états émotionnels et physiques même si je n'étais pas très bavarde sur le blog...</div>
<div style="text-align: justify;">
Du coup, vous allez avoir droit à un débit d'idées pas très structurées. </div>
<div style="text-align: justify;">
<h4>
<span style="color: purple;">Cette préparation est très spéciale pour moi pour plusieurs raisons : </span></h4>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<ul>
<li>Quand on s'est inscrits sur ce marathon il y a quelques mois, j'avais lancé un objectif numérique (que je ne révélerai pas pour le moment) et El Captain Aymen n'a bien évidemment pas refusé le projet. Il m'a fait confiance pour tenir le pari et je lui ai fait confiance pour le plan de préparation, on a signé une sorte de deal...et je n'ai qu'une seule parole, je me donnerai tous les moyens pour atteindre l'objectif.</li>
<li>Aymen m'avait dit au début, tu vas suivre un programme différent de celui de Mohamed, je l'avais mal pris...il s'est alors débrouillé pour nous faire le même plan, je dois donc assumer mon orgueil.</li>
<li>Lors des autres préparations, il y a toujours eu, une personne dont le niveau n'était pas loin du mien qui me permettait d'avoir un repère, cette fois, suis seule avec Mohamed que je croise sur le chemin du retour quand je galère encore à l'aller...je ne vous cache pas que je triche sur le temps de récupération (quand il y en a) en grignotant des secondes pour ne pas le laisser attendre dans le froid à la fin de la séance. </li>
<li>Depuis le début de la préparation, j'ai dû atteindre l'allure cible lors de 3 ou 4 répétitions quand les pourcentages étaient à 90%. Car croyez le ou pas les allures cibles sont toutes entre 100 et 115% de la VMA et si ce n'est pas le cas alors je dois porter des poids en ayant les bras ligotés avec des élastiques ou alors faire du skipping et des sauts en guise de récupération ou même enchaîner les répétitions avec des allures différentes sans temps de récupération. Donc, au bout de 2 semaines, j'ai compris que je devais tout donner sans trop me prendre la tête. Et chaque mercredi, je laissais des débris de mon cerveau et de mes poumons sur le port de la Goulette. Les vendredi, c'était moins marrant parce que j'étais optimiste (les pourcentages ne dépassaient pas les 95%) mais j'ai du rentrer déçue 2 fois en me traitant d'incapable.</li>
</ul>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<b><span style="color: purple;">Aujourd'hui,</span></b> il fallait sauter à pieds joints en montant les escaliers puis enchaîner par des accélérations de 800/100/1200/1400 allant de 100 à 115% puis refaire la même chose dans l'ordre inverse.<br />
<br />
<span style="color: purple;"><b>Avant la séance...</b></span><br />
Depuis 2 jours, je n'arrêtais pas de penser à comment j'allais pouvoir grimper ces escaliers. Je n'avais jamais fait cet exercice. Je ne suis pas une vraie sportive, je suis une ex ronde, j'ai toujours détesté les cycles "athlétisme" au lycée et j'étais toujours la dernière à terminer les tours de piste et encore j'étais jeune !<br />
Mais pourquoi ai-je lancé ce chiffre ? Pourquoi, me suis je inscrite à ce marathon ? Je n'aime pas les échecs programmés mais j'ai fini par me dire que si je n'y arrive pas je monterai en courant.<br />
<span style="color: purple;"><b>Pendant... </b></span></div>
<div style="text-align: justify;">
Première fois, les escaliers passent, 800 m, mon allure n'est pas dans la zone cible mais je me sens bien, je vais m'accrocher. Répétition après répétition ça passe ! Les récupérations vont de 15 à 60 secondes. Quand j'arrive à la deuxième pyramide, je commence à ressentir une lourdeur dans mes quadriceps mais je ne veux pas que l'allure chute par rapport à la première, je regarde le point d'arrivée comme si j'étais dans une arène, j'imagine des gens qui applaudissent comme dans un marathon et je me dis que tout se passe ici, j'ai encore des secondes à grignoter : cours, cours comme si toute ta vie en dépend. Le challenge aujourd'hui est de respecter l'esprit de l'exercice même si les allures ne sont pas respectées et donc pour les derniers 800 m je dois absolument avoir la même allure que pour les premiers et je pousse encore et encore ! j'y suis !<br />
<b><span style="color: purple;">Morale de l'histoire...</span></b></div>
<div style="text-align: justify;">
Alors oui, c'est un plan de préparation inédit et exigeant ! Et oui, je n'ai presque jamais atteint les allures désirées mais je mets à chaque fois toute mon énergie physique et mentale. Mon cœur y est, ma tête et mes jambes. Et c'est amusant à chaque séance parce que je me sens un peu comme une gamine avec mes sources de motivation improbables : une fois c'était le petit déjeuner parce que j'avais très faim, une fois c'était juste en finir parce qu'il y avait un vent glacial, la semaine dernière j'avais imaginé ma petite princesse à l'arrivée de chaque répétition...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
Je ne sais pas si j'arriverai à atteindre l'objectif que je m'étais fixée mais une chose est claire : repousser les limites chaque mercredi et vendredi est pour moi "challenging" et comme je l'ai dit plus haut amusant. Prendre des risques, sentir séance après séances des progrès, regarder son allure d'endurance fondamentale atteindre des "hauteurs", courir sans tenir des charges et se sentir voler...faire des sorties longues à une allure qu'on ne tenait pas sur un semi-marathon il y a une année et enfin, avoir le contrôle. Car, ce que j'aime le plus dans cette activité qu'est le running sur route c'est bien cette sensation de contrôle qu'on a sur son corps et son esprit...pour tout le reste il y a le trail...<br />
<br />
Encore une fois, sachez que comme je me démène dans les entraînements parce que je suis sérieuse et disciplinée, je garde cette discipline pour prendre soin de mon corps : kiné, glaçage, hydratation, chaussures adaptées, rien n'est assez pour préserver mon plus grand capital...<br />
<br />
Donc si vous croyez que c'est simple, alors sachez que ça ne l'est pas du tout et que arriver à réaliser certains objectifs et continuer à avancer, il faut vraiment avoir énormément de motivation et être suffisamment persévérant...mais à mon sens, sans challenges et sans tout cela, la vie ne vaut pas la peine d'être vécue...<br />
<br />
<span style="font-size: xx-small;">*Crédit photo : Garmin Tunisie par Mehdi Abid </span></div>
runneusetunisiennehttp://www.blogger.com/profile/07613724672556994514noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8441936586747741945.post-73843889085671908892017-12-30T04:00:00.004-08:002017-12-30T05:15:29.863-08:00Le point sur mon année 2017 : des kilomètres, des émotions et des projets<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-jI47vRnWvFU/Wkd6F9_96mI/AAAAAAAACho/xDXWoMqdlPIahDxkPLq9rCTDL-GeoqgzwCLcBGAs/s1600/IMG_7207.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="480" src="https://4.bp.blogspot.com/-jI47vRnWvFU/Wkd6F9_96mI/AAAAAAAACho/xDXWoMqdlPIahDxkPLq9rCTDL-GeoqgzwCLcBGAs/s640/IMG_7207.JPG" width="640" /></a></div>
<br />
<a name='more'></a><br />
Alors voilà, l'année 2017 est finie (bon il reste 1 jour), j'ai longtemps hésité à faire ce bilan. Je n'aime pas les adieux, les départs, les changements...et d'ailleurs à chaque fois que je termine un plan de préparation, je pleure...Mais voilà, toutes les bonnes choses ont une fin et aussi merveilleuse que fût cette année, je dois me résoudre à la clôturer et à me fixer de nouveaux objectifs et à partir pour de nouveaux projets !</div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
Je pense que la photo résume bien mon année sur le plan sportif : la montagne et l'aventure avec mon ami et le meilleur des co-équipiers Mohamed pour aller toujours plus haut, vous en saurez plus très bientôt!</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<h4>
<span style="color: purple;">Donc 2017 pour moi se résume en 3 grands accomplissements : </span></h4>
</div>
<div>
<ol>
<li style="text-align: justify;">Docteur : <a href="http://runneusetunisienne.blogspot.com/2017/06/sans-rapport-avec-la-course-pied-ou.html"><span style="color: blue;"><b>thèse enfin soutenue</b></span></a>...</li>
<li style="text-align: justify;">Ultra-traileuse : <a href="http://runneusetunisienne.blogspot.com/2017/10/le-festival-des-templiers-2017-mon.html"><span style="color: blue;"><b>Finisher de l'endurance trail au festival des templiers</b></span> </a></li>
<li style="text-align: justify;">Vélo : <b><span style="color: blue;"><a href="http://runneusetunisienne.blogspot.com/2017/07/bref-jai-appris-faire-du-velo-en-1-mois.html"><span style="color: blue;">j'ai appris à conduire un vélo</span></a> </span></b></li>
</ol>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<h4>
<span style="color: purple;">Sinon, </span></h4>
</div>
</div>
<div>
<ul>
<li style="text-align: justify;">Le coup de cœur de l'année : <span style="color: blue;"><b><a href="http://runneusetunisienne.blogspot.com/2017/09/les-coulisses-de-7-semaines-de.html"><span style="color: blue;">la rencontre avec Aymen et Hafedh</span></a>,</b></span> la Team TaH</li>
<li style="text-align: justify;">Le plus beau chiffre : mon RP sur <a href="http://runneusetunisienne.blogspot.com/2017/04/paris-2017ensemble-dun-bout-lautre.html"><span style="color: blue;"><b>le marathon de Paris</b></span></a> ou peut être aussi les 10 minutes de gainage facial.</li>
<li style="text-align: justify;">Le pire moment : <a href="http://runneusetunisienne.blogspot.com/search?q=trail+des+forts"><span style="color: blue;"><b>Le trail des forts</b></span></a> était pour moi, une leçon d'humilité</li>
<li style="text-align: justify;">Les meilleurs souvenirs : A Bougarnine, qui n'a plus de secrets pour moi, pour nous la team TaH</li>
<li style="text-align: justify;">Ma fierté : mon hygiène de vie : kiné, hydratation, nutrition...que de chemin parcouru et mon corps me le rend bien ! Merci ! </li>
<li style="text-align: justify;">Meilleur compliment : celui ou plutôt ceux reçus de la part du seul et unique préparateur physique dont j'accepte les directives et les leçons de morale, mais surtout ami qui m'en fait voir de toutes les couleurs mais qui attend impatiemment les résultats après chaque séance ! Titi surtout ne change pas !</li>
<li style="text-align: justify;">La Pire décision : quitter le Running Club de Tunis en juin denier a été douloureux mais je reste convaincue que c'était le meilleur choix </li>
<li style="text-align: justify;"><a href="http://runneusetunisienne.blogspot.com/2017/12/nos-heros-de-2017-temoignent.html"><span style="color: blue;"><b>La nouvelle aventure</b></span></a> : l'accompagnement et le suivi de certaines personnes dans la réalisation de leurs objectifs. Je dois dire que je prends beaucoup de plaisir à partager mon expérience avec ces personnes et à partager leur succès. </li>
<li style="text-align: justify;">Meilleur truc de fille : j'ai perdu quelques centimètres de tour de taille, de hanches et je suis passée à une autre dizaine sur la balance : c'est sans regret, au revoir et à jamais.</li>
<li style="text-align: justify;">La réplique de l'année : "Tu sais Heifa, tu devrais reprendre les marathons" Papa après le festival des templiers.</li>
</ul>
</div>
<div style="text-align: justify;">
Bien évidemment, j'ai eu des flop et des moments où j'avais juste envie de dormir et d'oublier le monde, bien sûr tout n'est pas tout rose, tout le temps mais je ne vais pas en parler parce que depuis un moment, j'ai décidé de me concentrer sur le plus important : la santé, les gens positifs et tout ce qui vaut la peine d'être vécu...parce que j'ai la meilleure source d'inspiration : ma mère et la meilleure locomotive : ma petite princesse.<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<h4>
<span style="color: purple;">Pour 2018,</span> </h4>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Et bien, je compte persévérer avec les bêtises, les trails, la quête des point pour l'UTMB, le gainage, les séances de frac où je finis en cherchant les débris de mon cerveau et de mes poumons mais j'imagine que ce n'est pas surprenant. Alors oui, j'ai de nouveaux projets, de nouvelles compétitions auxquelles je compte participer : un marathon, un trail et puis on verra...(je mens un peu).<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Mais, le plus important, c'est que je ou plutôt nous, mettons en place un nouveau projet pour être encore plus proche de vous, pour mieux vous accompagner...une manière de vous remercier d'être de plus en plus nombreux à me suivre, à m'encourager, à partager cette passion...vous offrir un produit de qualité à la hauteur de vos attentes.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Bonne et heureuse année 2018 ! Prenez soin de vous ! </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
runneusetunisiennehttp://www.blogger.com/profile/07613724672556994514noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8441936586747741945.post-17070619969675318142017-12-21T02:27:00.000-08:002017-12-21T02:27:09.539-08:00Mon expérience avec le test VMA VAMEVAL<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-DUYxn3ZkH7E/WjqoHyIj-mI/AAAAAAAAChU/fAv3bz25CS47Pko0QgKvgH0MobUG5q9XACLcBGAs/s1600/MAph_gd2%2B%2528129%2529.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1067" data-original-width="1600" height="426" src="https://4.bp.blogspot.com/-DUYxn3ZkH7E/WjqoHyIj-mI/AAAAAAAAChU/fAv3bz25CS47Pko0QgKvgH0MobUG5q9XACLcBGAs/s640/MAph_gd2%2B%2528129%2529.jpg" width="640" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<a name='more'></a></div>
<div style="text-align: justify;">
J'ai déjà parlé sur le blog, de mon expérience avec le test VMA demi cooper que j'ai d'ailleurs fait 2 fois. Vous retrouvez <a href="https://runneusetunisienne.blogspot.com/2016/10/mon-premier-test-vma.html"><span style="color: blue;"><b>ici</b></span></a> tous les détails qui le concernent ainsi que les explications théoriques sur le pourquoi du comment de la VMA.</div>
<div style="text-align: justify;">
Mon dernier test date de septembre 2016, il fallait donc que je le refasse avant d’entamer une nouvelle préparation qui nécessite de la vitesse...Et comme, je n'ai pas du tout adhéré au concept du test demi cooper...Aymen me propose de tester le VAMEVAL. Toujours à l'affût de nouvelles expériences, je n'ai pas hésité. </div>
<h3 style="text-align: justify;">
<span style="color: purple;">Qu'est ce que le test VMAEVAL ?</span></h3>
<div style="text-align: justify;">
C'est un test progressif (le demi cooper est continu), vous devez courir à une vitesse en constante augmentation jusqu'à ce que vous ne pouviez plus tenir le rythme. Lorsque vous craquez, c'est que vous avez atteint votre vitesse maximale aérobie. Il se pratique même en salle, vous n'avez pas besoin d'une piste d'athlétisme mais juste d'un espace où en peut placer 10 plots à 20 m de distance et de suivre les instructions sur la bande sonore<span style="color: blue;">.</span></div>
<h3 style="text-align: justify;">
<span style="color: purple;">Petite comparaison Demi Cooper-VAMEVAL</span></h3>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<ul>
<li>Le test Demi Cooper, nécessite un jour de repos avant et un jour de repos après alors que le test VMAEVAL peut être assimilé à une séance pic vu qu'il contient plus de volume. </li>
<li>Comme mentionné plus haut, le test Demi Cooper est continu et donc, si le coureur part trop rapidement, un pic de lactate peut se produire auquel cas, il se retrouvera en zone anaérobie alors que le test VAMEVAL étant progressif, ce risque n'existe pas vu et ce même taux augmentera progressivement.</li>
<li>Le test Demi Cooper nécessite un échaffement spécifique et il est préférable que le coureur ait une certaine expérience pour pouvoir calibrer son allure alors que pour le test VAMEVAL, il n'y a pas d'échaffement préalable nécessaire vu que le test commence à 8km/h.</li>
<li>Le test Demi Cooper ne se pratique que sur une piste d'athlétisme, il y aura donc forcément une influence des facteurs externes comme : le vent, la chaleur, l'obscurité alors que le test VAMEVAL se pratique même en salle. </li>
</ul>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h3 style="text-align: justify;">
<span style="color: purple;">Petit retour sur expérience !</span></h3>
<div style="text-align: justify;">
J'ai beaucoup aimé pratiquer ce test, je le trouve de loin plus "humain", plus proche de la réalité que le Demi Cooper. Il m'a réconcilié avec le test VMA. </div>
<div style="text-align: justify;">
Et donc, si vous avez la chance, d'avoir quelqu'un qui sait le mettre en place (balisage), laissez tomber le Demi Cooper...<br />
<br />
<b><span style="color: purple;"><br /></span></b>
<b><span style="color: purple;">Si ce test vous intéresse, je vous propose de partager avec vous une vidéo explicative de sa mise en place ! N'hésitez pas à me le demander en commentaire ;)</span></b></div>
runneusetunisiennehttp://www.blogger.com/profile/07613724672556994514noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-8441936586747741945.post-88153397678239249202017-12-15T09:52:00.000-08:002017-12-15T09:52:42.254-08:00De l'endurance et de la force, le secret des séances de travail combiné<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-jVtTn4Ddvy0/WjQGRMinbiI/AAAAAAAACgw/KG1L4GTV_Zk3GtC6K9UWyWEDb_zPC4W_wCLcBGAs/s1600/41581248.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1067" height="640" src="https://3.bp.blogspot.com/-jVtTn4Ddvy0/WjQGRMinbiI/AAAAAAAACgw/KG1L4GTV_Zk3GtC6K9UWyWEDb_zPC4W_wCLcBGAs/s640/41581248.jpg" width="426" /></a></div>
<br />
<a name='more'></a><br /><br />
<div style="text-align: justify;">
Il était une fois, Ze plan de préparation de l'endurance trail du festival des templiers avec lequel, j'ai découvert les séances de travail combiné et qui selon le seul et unique Aymen étaient destinées à nous forger une force qui nous permettrait de mieux escalader la montagne (du moins c'est ce que je croyais) . A l'époque, j'étais plus concentrée sur l'aspect exécution de ces séances (très éprouvantes) que sur l'aspect théorique.</div>
<div style="text-align: justify;">
Récemment, plusieurs personnes ont commencé à parler de ces séances de travail combiné, car il paraît que c'est tendance ! Et oui, même en sport, il y a un effet de mode. Bon j'en viens au fait !</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h4 style="text-align: justify;">
<span style="color: purple;">L'entraînement combiné force-endurance, pour qui ? </span></h4>
<div style="text-align: justify;">
Pour tous ceux qui pratiquent des activités sportives de longue durée (cours à pied, vélo, natation). Car les épreuves d'endurance et/ou d'ultra-endurance requièrent des ressources importantes au niveau physiologique, musculo-squelettique, psychologique ou encore nutritionnel (Jones & Carter, 2000).</div>
<h4 style="text-align: justify;">
<span style="color: purple;">Pourquoi ?</span></h4>
<div style="text-align: justify;">
Parce que l'entrainement force-endurance permet de réduire le coût énergétique et d'améliorer le rendement musculaire. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="color: magenta;">"Le coût énergétique (CE) peut être défini comme étant la consommation d’oxygène requise lors d’un exercice dynamique réalisé à une intensité submaximale donnée (Jones & Carter, 2000). Il représente le lien entre la puissance métabolique et la puissance mécanique. L’amélioration du CE est un axe important pour la progression des athlètes spécialisés dans disciplines de longue durée (Coyle & al, 2005 ; Jones, 2006). Il a ainsi été montré que l’amélioration des performances de Paula Radcliffe ont été essentiellement associées à une amélioration de 15% de son coût énergétique entre 1992 et 2003 et non pas de son VO2max".</span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h4 style="text-align: justify;">
<span style="color: purple;">De quoi s'agit-il concrètement ?</span></h4>
<div style="text-align: justify;">
Au niveau des séances d'entraînement, il est important que le type d'exercice soit adapté à la discipline en sollicitant les groupes musculaire et les mouvements spécifiques à l'activité. Par exemple, le type de contraction n'est pas le même pour un cycliste que pour un coureur. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Aussi dans notre cas <a href="http://runneusetunisienne.blogspot.com/2017/09/les-coulisses-de-7-semaines-de.html"><b><span style="color: blue;">(la team TaH)</span></b></a>, nous faisions des séances combinées vélo en pente, skipping, Course ou Montée d'escaliers, proprioception à la descente et course. </div>
<div style="text-align: justify;">
Car, l'objectif était de travailler le coût énergétique du cycle étirement détente. En combinant le vélo en pente au skipping, nous travaillions la force explosive très exactement. L'exercice d'endurance, course de 4 à 6' à 85/90% VMA permettait de prévenir l'hypertrophie musculaire (augmentation du volume musculaire) qui est néfaste au coureur/traileur.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="color: magenta;">"Un travail en force maximale avec charge lourde chez le coureur à pied pourra essentiellement augmenter la raideur musculaire (Kubo & al, 2001, 2002). En course pied il est suggéré de compléter le travail en force maximale avec du travail de force explosive."</span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="color: magenta;"><br /></span></i></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-ZD5g-CbxEvc/WjQKlzC-CMI/AAAAAAAACg8/sYg-PbNV3YM9CatXks0xUAVtDaJt5DsIwCLcBGAs/s1600/IMG_7744.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1600" height="640" src="https://3.bp.blogspot.com/-ZD5g-CbxEvc/WjQKlzC-CMI/AAAAAAAACg8/sYg-PbNV3YM9CatXks0xUAVtDaJt5DsIwCLcBGAs/s640/IMG_7744.JPG" width="640" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h4 style="text-align: justify;">
<span style="color: purple;">Pour quel résultat ?</span></h4>
<div style="text-align: justify;">
Réduire le coût énergétique : résister plus longtemps à la fatigue musculaire grâce à plusieurs choses ( amélioration de la performance aérobie, augmentation de la force appliquée au sol, augmentation de l’amplitude de foulée, augmentation de la pré-activation des muscles actifs, diminution du temps de contact de l’appui au sol). </div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="color: magenta;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="color: magenta;">"L’entraînement en force permettrait également de limiter la chute de vitesse dans les 10 derniers kilomètres d’un marathon, de part une casse musculaire moins importante et une limitation des processus inflammatoire. La casse musculaire ayant comme conséquence de dégrader le rendement mécanique et d’accélérer la déplétion des stocks énergétiques musculaires."</span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Mais bien évidemment, pour obtenir des résultats, plusieurs règles sont à respecter, fréquence des entraînements, intensité, périodicité...Pour nous d'ailleurs, chaque semaine c'était différent...ces séances étaient longues et éprouvantes tant au niveau physique que mental...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Voilà, j'avoue que ce n'est pas simple à comprendre mais j'ai fait de mon mieux pour simplifier les choses et donner des exemples concrets. Maintenant, si vous êtes fan des explications scientifiques, vous pouvez consulter <b><span style="color: blue;"><a href="http://www.ks-training.com/wp-content/uploads/2015/02/Entra%C3%AEnement_Combin%C3%A9_Force_Endurance.pdf">cet article</a> </span></b>. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
runneusetunisiennehttp://www.blogger.com/profile/07613724672556994514noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8441936586747741945.post-45206829744678639012017-12-11T10:32:00.002-08:002017-12-11T11:02:46.965-08:00Nos héros 2017 témoignent...<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-7pzb1sHQ9gg/Wi7MabQqs9I/AAAAAAAACgI/aTMb24RpcX8FjePTiZE4ZCxeXCjRXU5IQCLcBGAs/s1600/3%2Bh%25C3%25A9ros.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="480" data-original-width="480" src="https://1.bp.blogspot.com/-7pzb1sHQ9gg/Wi7MabQqs9I/AAAAAAAACgI/aTMb24RpcX8FjePTiZE4ZCxeXCjRXU5IQCLcBGAs/s1600/3%2Bh%25C3%25A9ros.jpg" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<a name='more'></a><br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
Ils nous ont fait confiance, on a partagé notre expérience et notre expertise avec eux ...puis leur succès...par ces quelques mots qu'on portera à jamais dans nos cœurs et dans notre esprit, ils nous ont témoigné leur reconnaissance...Merci à eux d'avoir osé, d'avoir été les premiers à croire en nous...</div>
<div style="text-align: justify;">
Rien ne peut égaler le bonheur de partager notre passion...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h3 style="text-align: justify;">
<span style="color: purple;">Sana</span></h3>
<div style="text-align: justify;">
<i><b><span style="color: magenta;">34 ans, court depuis 4 ans</span></b></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><b><span style="color: magenta;">10 semi-marathon, meilleur temps sur la distance 1h45,</span></b></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><b><span style="color: magenta;">VMA : 14,5 km/h</span></b></i></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-AIHx1sz8b6o/Wi7NgtxhA4I/AAAAAAAACgU/0Rq6XmfTJdUZ8VLtjNg-FEpXCOOwSpsHgCLcBGAs/s1600/finish%2Bamsterdam%2Bsana.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="640" height="640" src="https://1.bp.blogspot.com/-AIHx1sz8b6o/Wi7NgtxhA4I/AAAAAAAACgU/0Rq6XmfTJdUZ8VLtjNg-FEpXCOOwSpsHgCLcBGAs/s640/finish%2Bamsterdam%2Bsana.jpg" width="426" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h4 style="text-align: justify;">
<span style="color: purple;">Premier marathon : Amsterdam 2017 en 4h01</span></h4>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>"</b><i>Dans le marathon, le plus dur, c'est la préparation. Pour réussir cette phase, il nous faut beaucoup d'énergie et de motivation et c'est ce qui me manquait, au début, lorsque j'ai décidé de faire un marathon. Le 10/07/2017, j'ai commencé mes séances de préparation avec "Mohamed" et "Heifa", et j'ai rapidement vu les résultats. Je garde une motivation intacte, je fais le plein d'énergie et je me sens plus performante. De plus en plus, les séances de préparation sont devenues un plaisir à passer. Ils m'encourageaient tout le temps, ils me suivaient avant et après chaque séance, ils m'aidaient pour le choix du parcours et le régime alimentaire et ils adaptaient les exercices en fonction de mes capacités et de mes besoins. Avec eux, j’ai réussi à faire plus que 95% de mes préparations, malgré les conditions difficiles: un boulot fatiguant et de responsabilité, la chaleur de l'été, les fêtes de mariages et les occupations familiales. Ils étaient fortement impliqués, ils étaient toujours à mes côtés et c'était grâce à leurs conseils que j'ai appris beaucoup tellement de choses ! </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>"Heifa", "Mohamed" : je suis la marathonienne la plus chanceuse, je suis très fière de vous avoir comme coachs. Vous êtes vraiment passionnés par ce que vous faites et ça se voit. Je vous remercie pour tout ce que vous aviez fait pour moi. J’ai réussi à accomplir des exercices que je n'aurais pas pu accomplir auparavant. Vous m'aviez apporté un plus énorme qui m'a permis d’effectuer un marathon pleinement confiante en mes capacités. Au 37ème km, mes jambes ne pouvaient résister davantage mais vos conseils et la confiance que vous m’avez faite m'avaient permis de tenir jusqu’au bout...</i><b>"</b></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h3 style="text-align: justify;">
<span style="color: purple;">Motaz</span></h3>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-ODsiSSvkzAc/Wi7NZI7unUI/AAAAAAAACgQ/y-jOKF3jCMMIqI5-Ofxmoxzm79C69VWnACLcBGAs/s1600/motaz.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="960" height="400" src="https://3.bp.blogspot.com/-ODsiSSvkzAc/Wi7NZI7unUI/AAAAAAAACgQ/y-jOKF3jCMMIqI5-Ofxmoxzm79C69VWnACLcBGAs/s400/motaz.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="color: magenta;"><b>22 ans,</b></span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="color: magenta;"><b>Sportif, pratique la course à pied depuis 18 mois, </b></span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="color: magenta;"><b>A couru 9 semi marathons, meilleur temps sur la distance 1h33'</b></span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h4 style="text-align: justify;">
<span style="color: purple;">Le défi : Les 100 km de l'ultra mirage,<br />Résultat : finisher en 14h18'...</span></h4>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>"</b><i>Mes chers coachs Heifa et Mohamed étaient les clés de cette réussite. OUI j'ai réussi, et comme vous avez toujours dit, ton succès est le nôtre ! Grâce à vous et à votre coaching professionnel, j'ai enfin pu relever le défi.. Quatre mois en arrière, courir 100 km était pour moi un rêve assez irréaliste. </i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>Je n'aurais pas pu réussir seul. Vous avez su croire en moi alors que moi même je doutais de mes capacités. Vous avez su me donner l'envie et la confiance pour me lancer. Car c'est difficile de débuter quand on ne croit pas en soi! Ensuite, vous avez été là... dans les bons moments, comme dans les moins bons. Là pour me booster et me motiver afin que je n'abandonne ni oublie la raison pour laquelle j'étais là. Et ça fonctionnait ! J'ai énormément travaillé durant 3 mois et les résultats étaient là. Mais cette réussite est également grâce à vous! Un mur sans béton pour sceller chaque pierre serait bien fragile... Vous êtes là pour consolider et fournir l'aide nécessaire pour fabriquer de beaux édifices. Je n'aurais pas pu réussir seul. Vous êtes vraiment une source d'inspiration pour moi...Je suis très heureux d'avoir osé et de m'être lancé avec vous. Je ne pourrais jamais vous dire à quel point vous m'avez inspiré et changé. C'était une réelle opportunité qui m'a permise de me développer sur le niveau physique et mental.</i><b>"</b></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<h3>
<span style="color: purple;">Hilmi </span></h3>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-h7Wf3zkfMJw/Wi7OMTStuzI/AAAAAAAACgc/k55A5V8bPbI-Ef1lGJvUz5_BXZ6mb7U0wCLcBGAs/s1600/arriv%25C3%25A9e%2Bhelmi.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="540" data-original-width="960" height="360" src="https://3.bp.blogspot.com/-h7Wf3zkfMJw/Wi7OMTStuzI/AAAAAAAACgc/k55A5V8bPbI-Ef1lGJvUz5_BXZ6mb7U0wCLcBGAs/s640/arriv%25C3%25A9e%2Bhelmi.jpg" width="640" /></a></div>
<br />
<b><i><span style="color: magenta;">43 ans,</span></i></b><br />
<b><i><span style="color: magenta;">Pratique la course à pied depuis un an, </span></i></b><br />
<b><i><span style="color: magenta;">4 semi-marathon dans les jambes, meilleur temps sur la distance 1h37'</span></i></b><br />
<h4>
<span style="color: purple;">Finisher du Marathon Comar 2017 en 3h30</span></h4>
<b>"</b><i>Courir dans l’esprit du coach, j'ai couru pour vous ! On a l’habitude de répéter cette phrase pour se moquer ou pour se distraire mais cette fois oui ! c’est pour vous mes coachs ! Avec la fin de la préparation sur 12 semaines et avec la souffrance et surtout la grande amélioration sur le plan technique et cardiaque pour moi l’objectif était atteint donc pourquoi chercher plus de souffrance...j’ai dit ceci tacitement dans un statut sur facebook mais la réponse de Heifa était claire "on n’est pas encore arrivés à l’objectif " c'est à dire que mon objectif était atteint mais pas le leur ... pas encore le fruit de tout ce suivi et tous ces conseils méticuleux. Donc il ne me reste qu’à continuer vers l’objectif. Notre objectif de départ est de 3h30. </i><i>Le jour J tout a été bien étudié et calculé. J’ai commencé la course bien frais avec une allure qui dépasse l’objectif entre 4’25 et 4’50 ... Mohamed était à vélo à mes côtés durant les moments difficiles, les moments à gérer les pentes et surtout les 5 derniers km où il y avait un vent de face glacial et au 40ème km, mon allure a commencé à baisser et à me faire perdre ce que j’avais gagné..à 1'5 km de l’arrivée, le chrono affichait 3h27. Et là, Mohamed commence à crier : « allez Hilmi le vent ne doit pas nous arracher notre objectif ! Allez ...augmente la cadence ... la voici la ligne d’arrivée... tu y es presque... et j’ai franchi la ligne d'arrivée à 3h30 ! Exactement dans l’objectif ! Merci ! Merci une expérience unique que j’ai vécue grâce à vous...</i><b>"</b></div>
runneusetunisiennehttp://www.blogger.com/profile/07613724672556994514noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8441936586747741945.post-16837249634800667042017-11-24T11:34:00.001-08:002017-11-26T04:31:55.635-08:00Le Mental d’un Papa Ultra-Traileur sur l’endurance Trail des Templiers<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-CJnj0rPZ8J4/WhcNfzRUnJI/AAAAAAAACeI/scSUJ1AI8-8qEyvBrbGeSinBHnh7hUumgCLcBGAs/s1600/41546072.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1067" height="640" src="https://3.bp.blogspot.com/-CJnj0rPZ8J4/WhcNfzRUnJI/AAAAAAAACeI/scSUJ1AI8-8qEyvBrbGeSinBHnh7hUumgCLcBGAs/s640/41546072.jpg" width="426" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<a name='more'></a><br />
<div style="text-align: justify;">
Comme vous savez, si vous suivez ce blog, l’année dernière j’avais participé à la SaintéLyon avec Heifa. Cette expérience m’a permis de réaliser que c’est là où j’avais envie d’évoluer. Peu après avoir repris mes esprits de cette magnifique aventure, je regarde un peu les Trails les plus connus en France. Je tombe sur le festival des templiers, un évènement incontournable du monde du Trail avec plusieurs courses dont la plus dure : « l’endurance Trail » qui est un ultra très technique et assez costaud. L’idée est là ! S’en suit une discussion ou plutôt 2 phrases : </div>
<div style="text-align: justify;">
<i><b>« Heifa, tu en penses quoi si on fait un 100 km avec 4900 d+»,</b></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><b>« Euh, pourquoi pas ? »</b></i> </div>
<div style="text-align: justify;">
Je pense qu’elle n’avait pas réalisé que j’étais sérieux. </div>
<div style="text-align: justify;">
5 minutes après, je nous ai inscrits à l’endurance Trail du festival des templiers. Je la mis au courant. </div>
<div style="text-align: justify;">
Ça, c’était au mois de Décembre 2016. En apprenant la nouvelle, Skander nous a rejoint dans cette aventure au mois d’Avril et plus tard vers le mois de juin, j’ai convaincu Aymen et Hafedh. Faut croire que j’ai une certaine force de persuasion. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Programme de préparation mis en place grâce au captain Aymen, on commence en pleine chaleur estivale, mais on forme une team efficace, « la misère est moins pénible au soleil ». On programme, planifie, discute, s’échange les idées jusqu’au détail du détail, perfectionniste comme je suis. On essaye de ne rien laisser au hasard. On s’organise pour les sorties, les entraînements et même les sorties entre amis (oui, on a une vie, bon dans les semaines de relâchement). Plus on avance, plus les liens se tissent. Notre objectif est le même, Finir ces 100 km.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
En même temps, le voyage est organisé pour que tout soit parfait. Nous mettons tous la main à la pâte, chacun donne son idée pour qu’on puisse aboutir à la meilleure solution. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-nGopZxjEpZI/WhcP2XVx5gI/AAAAAAAACeU/ftJ8kMCPKKwM_7MCxiL1VhdUTGDuFtNGQCLcBGAs/s1600/veteents.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="720" height="640" src="https://2.bp.blogspot.com/-nGopZxjEpZI/WhcP2XVx5gI/AAAAAAAACeU/ftJ8kMCPKKwM_7MCxiL1VhdUTGDuFtNGQCLcBGAs/s640/veteents.jpg" width="480" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h4 style="text-align: justify;">
<span style="color: purple;">Parlons de choses concrètes ! La course... </span></h4>
<div style="text-align: justify;">
On se réveille à 1h00 du matin, tout le monde est concentré et déterminé. On prend notre petit déjeuner. Les sacs ont déjà été préparés la veille, on quitte la maison vers 2H15. Le trajet dure 45 minutes jusqu’à Millau, l’ambiance est joyeuse. Je suis déjà dans ma course. On chante et rigole dans la voiture aux sons de Chérie Fm. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-gSTw9by3ECQ/WhcP86HyB9I/AAAAAAAACeY/trovXcRHFcYUF0N1H1O_Ev2lIGBQq71FQCLcBGAs/s1600/dans%2Bla%2Bvoiture.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="721" data-original-width="960" height="480" src="https://1.bp.blogspot.com/-gSTw9by3ECQ/WhcP86HyB9I/AAAAAAAACeY/trovXcRHFcYUF0N1H1O_Ev2lIGBQq71FQCLcBGAs/s640/dans%2Bla%2Bvoiture.jpg" width="640" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Arrivés à Millau Plage (le lieu du salon et du départ), on gare la voiture. Mon seul souhait à ce moment là, c’est qu’on revienne à la voiture tous avec la médaille de Finisher. On se dirige vers le lieu de départ. Il reste 1h15 avant le top, je regarde les gens, on dépose nos sacs à la consigne, quelques photos prises, on discute, la foule commence à se former. On se rapproche du départ. L’ambiance monte d’un cran, les speakeurs sont commencent les encouragements. Le compte à rebours est lancé, top départ est donné. C’est extra en terme d’ambiance et d’émotions (fumigènes, encouragements, frontales, le son des foulées des participants). </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-tpngdmku2U0/WhcQsvtk-6I/AAAAAAAACeg/hroR1l1i4L0oF0ZuX_89P7BDNdhGJGfEgCLcBGAs/s1600/IMG_8952.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="1280" height="480" src="https://4.bp.blogspot.com/-tpngdmku2U0/WhcQsvtk-6I/AAAAAAAACeg/hroR1l1i4L0oF0ZuX_89P7BDNdhGJGfEgCLcBGAs/s640/IMG_8952.JPG" width="640" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Un peu de Bitume, Skander nous quitte au 3ème km en lâchant « allez bonne course ». Il courra à son rythme. On attaque la montagne (qu’on ne quittera plus jusqu’à la fin du parcours sauf pour passer un village, un ravito ou couper une route).</div>
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<b><span style="color: purple;">Première difficulté,</span></b> nous marchons tous ensemble. On se lance « TAH » pour savoir qu’on est tous ensemble (on en avait convenu). Montée, descente, nous gardons le rythme et nous restons à 4. Le premier ravito arrive, nous sommes en avance par rapport à la barrière horaire. Il y a déjà beaucoup de monde. On perd Heifa qu’on retrouvera après paniquée et stressée (elle est sortie du ravito pensant qu’on était parti). On savait qu’après le ravito, il y avait une énorme montée. Le jour se lève après 4h de course. On attaque la deuxième grosse difficulté de la course. Une montée où tout le monde est en file indienne tellement elle est rocheuse et étroite. On peut difficilement doubler un concurrent. Hafedh et moi devant, Aymen et Heifa derrière nous (il y avait 10 ou 11 coureurs entre nous). On se lance encore « TAH » histoire de vérifier la présence de tous. De toute façon, on ne va pas se perdre, on s’attend tous au sommet. </div>
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Je me rappelle très bien que je commence à avoir froid à ce moment là. Le k-way me fait beaucoup transpirer, je commence à avoir des points de côté. Incontrôlables, c’est l’une des rares choses que je ne peux contrôler sur un ultra. Je ne peux pas continuer comme ça. Je décide de me changer au prochain Ravito. Mon short est mouillé. Le sac est plus léger et moi aussi. Je n’oublie pas de m’hydrater et de m’alimenter quand j’ai l’occasion. Au moment où je sens une baisse de régime, j’avale un Gel. Le ciel est gris sur les sommets de Millau, on ne verra pas le soleil lors du tracé. Les vues sont extraordinaires en haut. </div>
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<a href="https://4.bp.blogspot.com/-fCFV5JVu6Xg/WhcZjLZ2guI/AAAAAAAACew/j0pI5UKoJ0AAfRnzB0GvMFnYzQmOH8UEwCLcBGAs/s1600/41576892.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1067" data-original-width="1600" height="426" src="https://4.bp.blogspot.com/-fCFV5JVu6Xg/WhcZjLZ2guI/AAAAAAAACew/j0pI5UKoJ0AAfRnzB0GvMFnYzQmOH8UEwCLcBGAs/s640/41576892.jpg" width="640" /></a></div>
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<b><span style="color: purple;">On arrive au deuxième Ravito</span></b> Heifa, Hafedh et moi, Aymen derrière de 30 secondes. Aymen alias Bob commence à avoir des douleurs, moi aussi : les hauts des mollets contractés après 34 km. Je mange, je bois et je me change très vite. Je mets ma casquette, je fais descendre mon Buff au coup, je fais un peu de crème que Aymen m’a passée (ça m’a vraiment aidé). Heithem (un autre coureur tunisien) nous croise au ravito. Je lui demande s’il veut partir avec nous. Il me répond que non, il va se reposer un peu puis repartir. A ce moment là, je ne me rappelle de rien, j’ai comme un trou noir, aucun souvenir. Je me rappelle juste que Heifa et moi avons dépassé Hafedh et Aymen. Je fais les montées seul et Heifa gère à son rythme puis on se retrouve au sommet. On passe un point d’eau et on arrive au prochain ravitaillement. Aymen et Hafedh sont derrière nous, ils auront quelques minutes de retard. Aymen a des crampes, il veut se reposer. Il nous demande de partir. Je me concerte avec Hafedh qui me dira qu’il restera avec lui et qu’ils géreront. Nous décidons de nous séparer en deux groupes. Aymen m’assure qu’il va bien gérer et que je n’ai pas à m’inquiéter. Il considère qu’on est plus rapides qu’eux et qu’ils vont nous ralentir. </div>
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Je repars avec Heifa à la conquête de ces montagnes du Viaduc. Elles sont magnifiques mais tellement puissantes que tu ne peux que te sentir petit et minable devant Dame nature. On gère comme précédemment (les montées chacun à son rythme et on se retrouve au sommet pour faire les descentes à deux). Un coup je suis devant, un coup c’est Heifa pour ouvrir les chemins. A vrai dire, on a fait beaucoup de progrès dans les descentes par rapport aux deux Trails précédents (La SaintéLyon et Besançon). <span style="color: purple;"><b>On passe un autre point d’eau où il y a un Check-point</b></span>. On remplit les sacs et les flasques, je me rince le visage pour me rafraîchir et on repart. Beaucoup de participants avaient leurs familles qui les attendaient pour les encourager et les assister. Nous, nous étions seuls, mais on savait ce qu’on voulait et on ira chercher cette médaille pour tous ceux qui nous encouragent et sont derrière leur écran entrain de suivre le petit point rouge.</div>
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<span style="color: purple;"><b>Nous repartons et attaquons directement une grosse montée.</b></span> Je me rappelle qu’on traverse un pont, ensuite on rentre dans la montagne. Je m’élance, je jette un coup d’œil derrière pour voir le rythme de Heifa. Sûre d’elle, elle me lance : « vas y Mohamed, je te rejoins comme d’habitude, on se retrouve au sommet ». Une montée plutôt raide, euuhhhhh très raide à vrai dire. Je décide de ne pas utiliser les bâtons et de monter les mains sur les quadriceps, j’adore sentir la contractions de ces muscles au moment de l’effort, ça me pousse à aller plus vite. Je monte à mon rythme (qui est vraiment soutenu par rapport aux autres coureurs qui sont devant moi). Il faut comprendre que dans les compétitions de Trail, dans les montées comme dans les descentes, quand tu sens que quelqu'un derrière est plus rapide que toi (par rapport à la cadence des foulées), il te laisse passer. Du coup, je dépasse beaucoup de monde et je me retrouve au sommet. Cette fois ci, il ne reste pas beaucoup pour arriver au Ravito, je suppose qu’après ce dernier, la nuit va tomber. En plus j’ai peur d’avoir froid au sommet, je décide de continuer jusqu’au ravito sans Heifa et de l’attendre là-bas bien au chaud. 2 km avant le ravito, je laisse un message à Heifa à travers une supportrice sur le bord de la route à l’entrée d’un village qui me lance : <i>« Allez Bravo, il ne reste plus longtemps avant le prochain Ravito »</i>. Je réponds : <i>« Merci. Il y aura une fille qui va passer, qui s’appelle Heifa et qui a un bandeau Violet, dites lui que je l’attends au Ravito »</i>.</div>
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<span style="color: purple;"><b>J’arrive au Ravito,</b></span> je bois un peu, je mange et je commence à préparer la tombée de la nuit : ma frontale, la frontale de Heifa et les piles, je rajoute du gel dans les poches latérales, je prépare le power bank au cas où et je mets la frontale en charge. Heifa arrive après 10 minutes environ. Je la laisse se reposer et manger et je l’aide à préparer son matériel. On jette un dernier coup d’œil sur le parcours : un petit parcours qu’on a préparé sur un bout de papier plastifié avec pleins de remarques comme le nombre de kilomètre des montées et les kilomètres qu’il faut retenir. Ce qui nous attend après ce ravito n’est de la rigolade : 16,9 km avec du D+ à faire en 4h. Vous pouvez penser que c’est large et faisable...Nous aussi...on part confiant sachant que la nuit va nous rattraper sur ce tronçon qui apparemment est le plus difficile de la course en terme de barrière horaire. Une traileuse, visiblement bien expérimentée ne manquera pas de nous mettre en garde.</div>
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<a href="https://4.bp.blogspot.com/-4S91rbY4nJg/WhcaEujYYuI/AAAAAAAACe8/tGrsfIQLBfAFBpOZbgeqjRB4AZakgHzywCEwYBhgL/s1600/le%2Breveil.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="721" data-original-width="960" height="480" src="https://4.bp.blogspot.com/-4S91rbY4nJg/WhcaEujYYuI/AAAAAAAACe8/tGrsfIQLBfAFBpOZbgeqjRB4AZakgHzywCEwYBhgL/s640/le%2Breveil.jpg" width="640" /></a></div>
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C’est à ce moment que je craque émotionnellement. Je me rappelle ma fille, tous les moments difficiles que j’ai vécus durant cette année, toutes les galères par lesquelles je suis passé. Il fallait que j’y arrive pour elle, il fallait que je me batte pour elle comme je le fais au quotidien. Je ne suis pas seul, elle est avec moi, avec sa sucette que j’ai accroché à mon sac. Qui elle ? Ma petite fille, mon petit bébé. Je commence à pleurer, des images, de mauvais souvenirs traversent mon esprit, dont une qui était restée gravée : il y a quelques mois, j’ai du passer quelques heures dans un endroit assez inconfortable. Pour m’occuper, je lisais « Courir où mourir » de Kilian Jornet. Les personnes autour, qui me connaissaient me regardaient comme si j’étais un extraterrestre et chuchotaient. Je m’étais retenu pour ne pas exploser alors que je ne faisais que lire...je reprends mes esprits, je me reconcentre et j’y vais...</div>
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Contrairement à ce que vous pouvez croire, ce volcan d’émotions m’a donné un vrai coup de Boost sur le plan physique et mental. On court ensemble Heifa et moi, je lui demande d’utiliser sa musique pour la Booster elle aussi. Puis vient la première montée de ce tronçon décisif. Heifa me demande de partir : « vas y je vais gérer à mon rythme, te t’inquiète pas ». Je lui fais confiance et je pars. </div>
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<b><span style="color: purple;">Je rattrape quelques coureurs dans la montée</span></b> et je me mets derrière un groupe dans la descente. Le niveau de vigilance est de plus en plus bas. Bien évidemment, je n’oublie pas de m’hydrater et de prendre un gel quand je sens un coup de mou ou quand je ressens une baisse d’énergie dans les grosse montées. Dans une des montées, je rejoins un groupe d’amis de 4 personnes. Ils sont l’un derrière l’autre, parlent et ont un rythme correct (par rapport à la barrière horaire). Je me cale derrière eux et je décide de ne pas les quitter. La nuit va bientôt tomber et je n’ai pas envie de me retrouver seul dans la montagne, surtout que je n’ai pas trop confiance dans ma frontale. La nuit tombe, je suis encore avec le même groupe, je descends avec les bâtons, je n’ai même pas le temps de m’arrêter pour les ranger de peur que le groupe me largue. Je n’ai pas le choix je les garde dans mes mains (je réussirai après à les remettre dans un des rangements de mon sac sans m’arrêter, une vraie prouesse !). On monte, on descend, il fait noir, ce tronçon n’en finit pas. Je lâche le groupe avec qui j’étais (l’un deux s’est arrêté pour faire un besoin naturel), je n’avais pas forcement envie de m’arrêter, je continue à progresser. </div>
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Je suis sur un plateau, <b><span style="color: purple;">il y’a un contrôleur qui indique qui ne reste plus que 5 km </span></b>avant le point d’eau. Il fait sombre, et en haut, il fait vraiment froid, il y’a beaucoup de courants d’air et de vent. En commençant la descente vers le dernier Check Point, ma montre s’éteint, je n’ai plus aucun repère par rapport à mon allure, à l’horaire, rien du tout. Je décide de ne pas m’arrêter pour brancher ma Garmin en charge. Je continue à avancer, je cherche une lumière pour estimer combien il me reste à parcourir avant le point d’eau. Rien, il fait noir, on ne voit que les troncs d’arbres. Je fais un effort, sans m’arrêter et je réussis à mettre ma Garmin en charge à l’aide du power Bank. Je l’accroche à mon sac, elle se rallume directement et de nouveau, j’ai les données qu’il me faut. Ouf, je n’ai pas perdu le nombre de kilomètre que j’ai fait, la Fénix se met en mode pause quand il n’y plus de charge. Je reprends l’activité sur ma montre et je cours, enfin je ne cours plus, je marche dans cette descente. Et, je commence à entendre du bruit, des paroles, puis de la lumière. <b><span style="color: purple;">C’est bon, je suis presque au point d’eau. </span></b>Je traverse une rivière sous un pont, je suis arrivé. Un monsieur me scanne mon dossard, je lui demande pour la barrière horaire, il m’indiquera qu’il n’y a plus de barrières horaire. Je suis essoufflé, j’ai soif, je tiens à peine debout sur mes jambes. Beaucoup de coureurs sont allongés sur le gazon. Je ne ferai pas pareil parce que si je m'assois par terre, je ne pourrais plus me lever sans aide.</div>
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<a href="https://3.bp.blogspot.com/-d-PaEoMnmZo/WhcgcUQu_gI/AAAAAAAACfQ/NO1d-1gJYMMVF8bCgd9_d3dGo-Ats-QtgCLcBGAs/s1600/dernier%2Bravito.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="960" height="480" src="https://3.bp.blogspot.com/-d-PaEoMnmZo/WhcgcUQu_gI/AAAAAAAACfQ/NO1d-1gJYMMVF8bCgd9_d3dGo-Ats-QtgCLcBGAs/s640/dernier%2Bravito.jpg" width="640" /></a></div>
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Je pense à Heifa, à Aymen et Hafedh et Skander qui sont derrière moi, où sont-ils arrivés, seront-ils à temps ? Je ne sais plus quoi faire. Je n’ai aucune information. Je n’ai pas le choix, je les attendrai jusqu’à la dernière seconde, jusqu’à ce que les organisateurs me demanderont de partir s’il le faut. Je remplis mon sac, mes flasques, je me m’assois sur le côté, à côté d’une femme spectatrice qui buvait une bière. Elle attendait quelqu’un. On discute un peu de la course et des efforts fournis, puis elle s’en va. J’attends Heifa que j’ai laissé derrière moi. </div>
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<b><span style="color: purple;">À ce moment là, je me pose pleins de questions</span></b> : Réussiront-ils ? Sont-ils en galère ? Ont-ils abandonné ? Et si personne n’arrive avant la barrière, qu'est ce que je vais faire ? Il ne reste plus beaucoup de temps par rapport à la barrière horaire, à peine 10 minutes. Et soudain, je vois Haithem, je lui demande où est Heifa ? Elle est juste derrière moi me dira-il. Je suis soulagé, je ne sais pas dans quel état elle sera mais je suis content. Elle arrive, le visage marqué par l’effort, les bâtons dans les mains. Je lui lance le fameux « Ya m3além, Ya m3além » qu’elle a mentionné dans son récit. <b><i><span style="color: purple;">On a réussi, on va être Finisher.</span></i></b> Je l’aide à boire, à remplir son sac, on se pose un peu avec Haithem. On prend un petit temps de répit. On discute un peu et essayons de comprendre où en sont les autres. (Nous aurons l’info un peu plus tard, juste après le dernier ravito, qu’ils nous attendaient dans la voiture et qu’ils n’ont pas pu rattraper les barrières horaires).</div>
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On n’a jusqu'à là aucune information. Nous devons repartir, il ne reste que 9 km, mais quels 9 km. Une montée de 3 km nous attend avant le Ravito pour ensuite commencer la descente vers Millau et ce sera l’arrivée. Heifa nous demande de partir Haithem et moi, elle nous rejoindra au Ravito. On commence la montée sur du Bitume et ensuite on rentre dans la forêt. Je demande à Haithem de se mettre devant moi pour me donner un rythme de montée. Lui aussi est fatigué et a du mal à tenir une allure. Je me remets devant lui pour qu’il s’accroche à moi. 50 mètres après, je l’encourage, il me demandera de partir pour nous retrouver au Ravito. Je fais ma montée à mon rythme, je double tous les concurrents qui sont devant moi. Les coureurs étaient tellement fatigués que, sur les côtés il y en avait accroupis et quelque uns qui faisaient la sieste. Je faisais un effort considérable, il faut que cette montée se termine, alors je donne tout ce j’ai encore dans mes jambes. Je m’arrête un peu pour souffler et faire redescendre ma fréquence cardiaque, et je repars. Je suis maintenant sur le plateau accompagné par un coureur. On marche, on discute un peu et on arrive au Ravito. Je me jette sur le Coca, je bois deux verres, je mange un peu en attendant Heifa et Haithem. Je mets un peu d’ordre dans mon sac, je prépare mon drapeau (Taraji) pour l’arrivée et je refais un petit tour pour manger (chips et fromage). Heithem et Heifa arriveront après à peu près 25 minutes. Ils mangent, s’assoient un peu et on repart pour les 6 km restants. </div>
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<a href="https://1.bp.blogspot.com/-Y1-N8Ymihl8/WhcjPWIWTyI/AAAAAAAACfc/iDRiPANEsh8Ek5xd-YN71lvQSpE_dMRNACLcBGAs/s1600/plot%2B1%2Bkm.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="720" height="640" src="https://1.bp.blogspot.com/-Y1-N8Ymihl8/WhcjPWIWTyI/AAAAAAAACfc/iDRiPANEsh8Ek5xd-YN71lvQSpE_dMRNACLcBGAs/s640/plot%2B1%2Bkm.jpg" width="480" /></a></div>
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<b><span style="color: purple;">Logiquement</span></b>, ce n’est qu’une descente, ça va, on va gérer et on va être à l’arrivée. Calvaire ça sera, pas une descente. Casse gueule. Après le ravito, on se retrouve sur un plateau pour arriver aux antennes, ensuite on aborde la descente Heifa et moi. Haithem nous rejoint après. On entame la descente à trois, C’est un gouffre, pas une descente. Comment peut-on mettre une descente pareille pour allier une arrivée ? Descente, ensuite encore une montée pour la grotte du hibou. On marche au pas au risque de tomber, Heifa tombe, j’ai peur pour son coude mais ça va. Elle descend à l’aide de ses bâtons, n’ayant plus de force dans ses quadriceps. Moi aussi, j’en ai plus et je ne sais même pas avec quelle force je descends. Au moment de tomber, la frontale de Heifa s'éteint, personne de nous n’a envie de se casser la tête et régler le problème (je comprendrais le lendemain de la course qu’au moment de tomber, les piles se sont déplacées). Heifa finira entre Haithem et moi afin de lui éclairer le chemin. Nous passons une route. C’est bon la forêt est finie !!! Mais non il y en a encore jusqu’au bout, c’est juste un passage et nous enfonçons encore une fois dans la forêt. <span style="color: purple;"><b>Un plot inscrit arrivée 2 Km.</b></span> C’est encore une descente casse gueule. C’est bon, je me dis que ce merdier doit s’arrêter, puis un plot arrivé 1 km, ça commence à être gérable pour arriver en dignité. On aperçoit la lumière, c’est l’arrivée, on passe le tapis, je sors mon drapeau, le speaker annonce notre arrivée avec nos noms, prénoms et nationalité, on franchit la ligne d’arrivée, c’est fini, on a fait les 100 bornes merde. Ce n’est pas l’émotion de la SaintéLyon, mais c’est une autre satisfaction et un autre sentiment. On fini en 21h51 cet Endurance Trail du Festival des Templiers. On récupère les médailles et les t-shirts Finishers et on descend vers la voiture pour retrouver les autres. </div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-s61r_u_D5to/WhckswswgEI/AAAAAAAACfo/72CE1S6wq4cC-Xl200fkuX-2q50-9o4EACLcBGAs/s1600/41566492.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1067" height="640" src="https://4.bp.blogspot.com/-s61r_u_D5to/WhckswswgEI/AAAAAAAACfo/72CE1S6wq4cC-Xl200fkuX-2q50-9o4EACLcBGAs/s640/41566492.jpg" width="426" /></a></div>
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Je voudrais remercier avant tout ma maman, qui a fait de moi, l’homme que je suis aujourd’hui, qui m’a passé les gênes de la sportive qu’elle était et qu’elle est encore aujourd’hui.</div>
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<i><span style="color: purple;"><b>A ma petite princesse Mïsso,</b></span></i> c’est pour elle que je vis et je cours.</div>
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<b><i>A Heifa,</i></b> ma coéquipière d’entraînement qui, sans elle, je ne pense pas avoir ce niveau et cette motivation pour la course à pied. Tu m’as convaincu de faire La SaintéLyon, je t’ai traînée avec moi aux Templiers. Je suis tout simplement fier de toi, tu n’as fait que confirmer mes croyances en toi. Accroche toi, beaucoup d’autres Challenges nous attendent. </div>
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<i><span style="color: purple;"><b>A Aymen et Hafedh !</b></span></i> Vous êtes tout simplement extraordinaire ! Vous êtes devenus plus que des coéquipiers et pas simplement des amis…</div>
<div style="text-align: justify;">
<b><i>A Titi</i></b> que je considère comme un frère qui, a été toujours derrière nous pour nous donner des conseils et nous soutenir</div>
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<b><i><span style="color: purple;">A Dali,</span></i></b> mon ami et kiné, qui s’est occupé de mes bobos durant toute la préparation</div>
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<b><i>A Skander,</i></b> pour ses encouragements permanents, pour son effort et son partage de la course Via les réseaux sociaux.</div>
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A tous ceux qui m’ont soutenu et encouragé, famille, amis, collègue de travail, runneuses et runneurs. </div>
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C’est ainsi que s’achève ce récit, que j’ai mis beaucoup de temps à écrire. Cette course a rapporté 5 points UTMB, place aux prochains points à empocher.</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-zjvaHLQGLwE/WhcmBEzdksI/AAAAAAAACf0/W1W4LhksVWQPGDUISB0KQU3QaJmy011YQCLcBGAs/s1600/bain%2Bde%2Bglace.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="720" height="640" src="https://1.bp.blogspot.com/-zjvaHLQGLwE/WhcmBEzdksI/AAAAAAAACf0/W1W4LhksVWQPGDUISB0KQU3QaJmy011YQCLcBGAs/s640/bain%2Bde%2Bglace.jpg" width="480" /></a></div>
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runneusetunisiennehttp://www.blogger.com/profile/07613724672556994514noreply@blogger.com10tag:blogger.com,1999:blog-8441936586747741945.post-981465958888641732017-10-30T12:21:00.000-07:002017-10-30T12:21:26.569-07:00Le festival des templiers 2017, mon endurance trail, passionnément ! <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-i7vPtDxED0w/WfZMJllo23I/AAAAAAAACWs/tN01G4kJCBwtrLN_uVGPB0Ax4XecJDYLwCLcBGAs/s1600/IMG_89681.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="655" data-original-width="600" src="https://1.bp.blogspot.com/-i7vPtDxED0w/WfZMJllo23I/AAAAAAAACWs/tN01G4kJCBwtrLN_uVGPB0Ax4XecJDYLwCLcBGAs/s1600/IMG_89681.jpg" /></a></div>
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<a name='more'></a><br />
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<div style="text-align: justify;">
A l’heure où je commence à écrire cet article, je crois que je ne réalise pas encore...Ma tête bouillonne d’idées et plein d’images défilent devant mes yeux. Une seule idée en tête les reproduire dans ce récit car malheureusement je n’ai pas eu la force ni la patience de faire des vidéos comme a réussi à le faire le grand Skan ! </div>
<h4 style="text-align: justify;">
<span style="color: purple;">Quelques jours avant le départ ! </span></h4>
<div style="text-align: justify;">
Je suis stressée, j’ai hâte d’en finir, j’ai hâte de savoir si j’y arriverai. Je me prépare alors mentalement et “logistiquement” comme je le décris dans mon <a href="http://runneusetunisienne.blogspot.com/2017/10/lavant-100-km-dans-la-tete-dune-maman.html"><span style="color: blue;"><b>précédent article</b></span></a>. J’intègre les barrières horaires, je regarde les temps de passages qui pourraient correspondre à mon niveau. Je réussis à être moins stressée mais toujours aussi excitée. </div>
<h4 style="text-align: justify;">
<span style="color: purple;">Jour du départ pour l’aventure </span></h4>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-36WU47KIvOA/WfZPYMEoHyI/AAAAAAAACW4/WdwPeSHtDqwhmytbesL93BfDpD-4q5Z-gCLcBGAs/s1600/IMG_8730.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="1280" height="480" src="https://4.bp.blogspot.com/-36WU47KIvOA/WfZPYMEoHyI/AAAAAAAACW4/WdwPeSHtDqwhmytbesL93BfDpD-4q5Z-gCLcBGAs/s640/IMG_8730.JPG" width="640" /></a></div>
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Je suis heureuse comme quelqu’un qui a longtemps travaillé et qui va enfin récolter les fruits mais j’attends le moment où j’aurai la boule au ventre comme à la veille d’un examen. Contrairement à toutes les autres courses où je me posais 36000 questions, pour celle là je ne m’en pose aucune. Je suis prête à tout. J’irai au bout. Et j’arracherai cette médaille.</div>
<div style="text-align: justify;">
Nous nous retrouvons donc à l’aéroport excités comme jamais ! Je dois dire que tout se passe comme prévu. Pas de retard, arrivés à l’heure à Marseille, on récupère le véhicule, petite escale pour manger des pâtes, faire les courses, puis on prend la route vers Booz à 40 km du lieu de départ, où nous logerons. </div>
<h4 style="text-align: justify;">
<span style="color: purple;">Jeudi matin...</span></h4>
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-Lg-XE6TvnfQ/WfcfTcI88yI/AAAAAAAACX0/L269lVpsHPkqS9UBSWuERms1KAY2lxiRgCLcBGAs/s1600/IMG_8823.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1200" height="640" src="https://3.bp.blogspot.com/-Lg-XE6TvnfQ/WfcfTcI88yI/AAAAAAAACX0/L269lVpsHPkqS9UBSWuERms1KAY2lxiRgCLcBGAs/s640/IMG_8823.JPG" width="480" /></a></div>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Réveil joyeux dans ce magnifique décor qui nous met déjà en condition. Nous prenons le petit déjeuner très tôt afin de décaler nos horaires. Au programme : petite visite de la ville, déjeuner (ou gavage en sucres lents) et récupération des dossards. Plus la journée avance, plus je me dis que je vais faire ma crise d’angoisse pré-trail...mais rien n’arrive. Je me dis que je suis vraiment inconsciente ou trop confiante. Mais ai-je le choix ? </div>
<div style="text-align: justify;">
Je pense que quelque part, chacun de nous essayait de ne pas passer son angoisse aux autres. Skander était silencieux, Mohamed aussi (mais ce n’est pas comme s’il avait l’habitude d’être bavard). Hafedh calme mais joyeux. Aymen surexcité et moi je n’arrêtais pas de rigoler : un rire nerveux et hystérique je pense. </div>
<h4 style="text-align: justify;">
<span style="color: purple;">Jeudi après midi</span></h4>
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-elWEWollDvs/WfcXrgkqIaI/AAAAAAAACXk/nFGR6Ed1dbggtVuTKrFKEVLnSvrq5wZDwCLcBGAs/s1600/IMG_8871.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1200" height="640" src="https://2.bp.blogspot.com/-elWEWollDvs/WfcXrgkqIaI/AAAAAAAACXk/nFGR6Ed1dbggtVuTKrFKEVLnSvrq5wZDwCLcBGAs/s640/IMG_8871.JPG" width="480" /></a></div>
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<br />
Nous voilà au salon pour récupérer les dossards. Plus la possibilité de faire marche arrière. Nous croisons Haithem, un coureur tunisien qui participera aussi à l’endurance trail. Les garçons font quelques courses... je suis dans ma bulle. Une seule envie : rentrer et tout mettre en place. </div>
<div style="text-align: justify;">
J’abrège un peu et j’en viens au fait. Une fois à la maison, nous préparons studieusement chacun de son côté ses affaires. Le sac sera lourd mais qu’importe ! Je prends mon temps pour que tout soit au top...le seul petit souci, ça sera mes hormones, je suis à un mauvais moment du cycle..je ferai avec.<br />
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<a href="https://3.bp.blogspot.com/-vtkLSvPhBo8/WfcXcha76tI/AAAAAAAACXg/_3n53Ro4TVwu2Inhov5xNxGyL6LE0i49gCLcBGAs/s1600/IMG_8899.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="1280" height="480" src="https://3.bp.blogspot.com/-vtkLSvPhBo8/WfcXcha76tI/AAAAAAAACXg/_3n53Ro4TVwu2Inhov5xNxGyL6LE0i49gCLcBGAs/s640/IMG_8899.JPG" width="640" /></a></div>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Skander nous prépare à manger. J’étais pour des pâtes nature et du poulet grillé mais il a tenu à préparer une sauce et a pris le temps d’éplucher l'oignon. Entre temps, j’avais la gorge serrée et mal à l’estomac. Je n’avais aucune envie de manger. Mais je le fis quand même. Il était 18h je pense. J’avais prévu de dormir à 20h et de me lever à 1h15 du matin. Après le dîner, j’ai donc regardé l’émission "N'oubliez pas les paroles" en chantant pendant que Skander lisait et les garçons essaient de dormir...puis j’ai dormi.<br />
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<a href="https://4.bp.blogspot.com/-B4D-duoZOx0/Wfb2BgbvzkI/AAAAAAAACXM/UO6FAZCSihQzPt_pgJm1DxNhjp1mLTQRQCLcBGAs/s1600/IMG_8902.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="480" src="https://4.bp.blogspot.com/-B4D-duoZOx0/Wfb2BgbvzkI/AAAAAAAACXM/UO6FAZCSihQzPt_pgJm1DxNhjp1mLTQRQCLcBGAs/s640/IMG_8902.JPG" width="640" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br /></div>
<h4 style="text-align: justify;">
<span style="color: purple;">Le réveil</span></h4>
<div style="text-align: justify;">
Je me suis réveillée peu avant que le réveil retentisse. Très concentrée, j’ai réveillé les garçons, pris le petit déjeuner et me suis habillée. À 2h15, on prit la route vers Millau...les chansons qui passaient à la Radio étaient très sympathiques, une de ces chansons m’accompagnera le long de ces 100km : Mika: "Relax, take it easy...for there is nothing that you can do." (Ironie ? Coup de pouce...) et puis j’ai profité de la route pour me remémorer toutes les raisons qui ont fait que j’ai envie de faire cette course et tous les sacrifices que j’avais fait, toutes les fois où je me suis réveillée à des heures pas possible, toutes les personnes qui m’attendraient à chaque ravitaillement derrière leur écran. Une chose est sûre : j’avais peur, très peur.</div>
<h4 style="text-align: justify;">
<span style="color: purple;">Sur le lieu de départ</span></h4>
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-VV8c0FYlwn8/WfcXSuZoGkI/AAAAAAAACXc/niMXSAZfAasfAbmd_SnRt7rA9i2rn-PTQCLcBGAs/s1600/IMG_8945.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1280" data-original-width="960" height="640" src="https://4.bp.blogspot.com/-VV8c0FYlwn8/WfcXSuZoGkI/AAAAAAAACXc/niMXSAZfAasfAbmd_SnRt7rA9i2rn-PTQCLcBGAs/s640/IMG_8945.JPG" width="480" /></a></div>
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<br />
Nous voilà sur place, presque les premiers. On place nos affaires aux vestiaires, on prend quelques photos, je me mets dans ma bulle : c’est comme une séance de fractionné avec 6 répétitions (puisqu’il y aura 6 ravitaillements, enfin 6 et puis l’arrivée). Tu as fait cela pendant des semaines, tu sais qu’après chaque répétition, tu récupères, donc vas y donne toi à fond, gagne du temps sur les barrières horaires et puis dans quelques heures tout sera fini. Tu ne vas pas te plaindre, tu vas souffrir un peu mais ta vie a été pleine de souffrances, tu en ressortiras encore plus grandie. Il ne faut pas avoir de regrets, donc vas-y donne le meilleur de toi. </div>
<div style="text-align: justify;">
Nous sommes à présent dans le SAS de départ, ambiance magnifique, le speaker met le feu avec ses encouragements et ses blagues et moi bien que concentrée j’avais toujours ce rire hystérique. Allez ! La musique officielle, le compte à rebours, les flammes... je suis émue, je visualise cette ligne d’arrivée en haut de la colline... et c’est parti sur le cri de Aymen : “yallah chabeb”. Je vous mets la vidéo...<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/eD9KIA3jffc/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/eD9KIA3jffc?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
<br /></div>
<h4 style="text-align: justify;">
<span style="color: purple;">De Millau à Rivière sur Tarn. </span></h4>
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-gB9xvtnbG1o/WfdRhcitcII/AAAAAAAACYo/VVT8l8oowNgb1p_654y0DPrq4IOMosIOQCLcBGAs/s1600/DNDB8963.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="488" data-original-width="1600" height="194" src="https://3.bp.blogspot.com/-gB9xvtnbG1o/WfdRhcitcII/AAAAAAAACYo/VVT8l8oowNgb1p_654y0DPrq4IOMosIOQCLcBGAs/s640/DNDB8963.JPG" width="640" /></a></div>
<br />
On a bien préparé le parcours, sur cette partie 2 difficultés : une montée de 3km puis une autre de 2 km. Objectif, gagner au moins 30 mn par rapport à la barrière horaire. J’avais pensé que le temps de course réservé à cette portion était très juste (18,5 km, 820 D+ à faire en 3h10) je changerai d’avis plus tard. De plus, dans cette portion, on avait pas le droit d’utiliser les bâtons (du moins selon le règlement, mais plusieurs le feront tout de même et ça me gênera personnellement). Première montée, Skander nous salue (Aymen, Hafedh, Mohamed et moi) et nous souhaite bonne course. Bien évidemment, les garçons montent plus rapidement que moi et m’attendent au sommet. Pour l’instant je ne pense à rien, il fait noir, je suis concentrée, je m’appuie sur la plante des pieds pour ne pas fatiguer mes mollets et je bois régulièrement. On court sur les portions de plat et les descentes, le terrain s’y prête et on s’est entraînés pour le faire. La deuxième montée arrive je prends un gel et j’essaie d’avancer pour ne pas faire perdre du temps aux garçons. Ça finit assez vite je dois dire. Premier ravito. 2h25 de course 45’ de gagné. Je me sens bien. Il est prévu qu’on reste entre 5 et 7 mn au ravito mais je ne sais pas ce qui s’est passé, je pars chercher un verre d’eau et je perds les garçons en même temps que j’entends Mohamed dire : allez on y va. Du coup, je sors et je prends la route...croyant qu’ils étaient partis mais non ! Je ne les vois pas. Grand moment de panique : 1. Je ne peux pas faire marche arrière et 2. Ils ont dû me chercher et j’ai dû leur faire perdre du temps. Mon téléphone est hors réseau. J’ai envie de pleurer. Je me prépare à attaquer la première montée quand je les entends m’appeler. Ouf. Je m’excuse et ils partent devant. </div>
<h4 style="text-align: justify;">
<span style="color: purple;">De rivère sur tarn à Mostuéjoules (15,5 km 850 D+ à faire en 4h10)</span></h4>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-aWKNO6q3uD8/WfchTNDwi3I/AAAAAAAACYU/uBg6Xb6JNeIAwo5Qx0AvtdeeED9hqfStACLcBGAs/s1600/IMG_9051.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="960" height="480" src="https://2.bp.blogspot.com/-aWKNO6q3uD8/WfchTNDwi3I/AAAAAAAACYU/uBg6Xb6JNeIAwo5Qx0AvtdeeED9hqfStACLcBGAs/s640/IMG_9051.JPG" width="640" /></a></div>
<div>
<span style="color: purple;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
Je n’ai pas beaucoup de souvenirs sur cette portion. C’était très agréable. Le jour s’est levé, les payasages étaient à couper le souffle. La première montée assez simple et même si la deuxième bien que uniquement de 1km20...Je ne sais pas comment vous dire : elle était raide ! Plus raide que tout ce que j’avais vu auparavant.. Allez ma grande, grimpe. Je m’arrête quelques secondes au milieu pour souffler et prendre un gel puis je remonte. Je laisse passer du monde. Je me souviens de ce couple : l’homme tenait sa femme par le dos pour l’aider à grimper ! Une image que je garderai jusqu’à la fin. Jusqu’à là je me contente de courir quand je peux et de monter en gérant mon effort. Les accélérations sur les descentes me donnent des points de côté mais je ne lâche pas. Mohamed m’avait demandé de prendre le lead sur les parties plates et descentes. On arrive au ravitaillement, je remplis l’eau, je grignote du chocolat noir et des chips. On décide de nous changer. Je me rends compte que le fort taux d’humidité m’a énormément fait transpirer. Mohamed dit que les points de côté sont sûrement dûs à cela (il en souffrait aussi). Du coup on décide de nous changer. On repart légers et frais. On a 1h37 d’avance sur la barrière horaire. D'après mes prévisions, ça ne sera pas de trop ! </div>
<h4 style="text-align: justify;">
<span style="color: purple;">De Mostuéjoules à Le Rozier 9.5 km 520 D+</span></h4>
<div style="text-align: justify;">
Une grosse Montée de 3.5 km et une descente. Sur cette portion, y a pas grand chose à dire. Du moins pour moi ! Mais c’est pendant cette partie que Aymen a commencé à avoir des crampes ainsi qu’une douleur au genou. Nous sommes à environ 6h de course. Très sincèrement, je n’ai pas encore commencé à compter les heures à ce moment là. Je me sens encore en forme. Et puis je m’étais interdite de me plaindre ou de me sermonner avant le 4ème ravito. La montée passe... bien évidemment avec les bâtons.. Je suis dans ma bulle, concentrée, toujours. Je cours sur le “plat”. Mohamed me demande de décélérer puis arrive la descente, je prends encore le lead pour grignoter du temps. Je ne peux pas regarder derrière moi car bien que cette descente fût simple, elle était dangereuse, elle nécessitait beaucoup d’attention et de concentration. Je suis encore très lucide. J’arrive au 3ème ravito 43.5 km avec Mohamed qui me dit que Aymen a un peu mal. Dès qu’ils nous rejoignent, Aymen et Hafedh nous disent qu’ils prendront du temps sur ce point pour soigner leurs blessures. On prend la douloureuse décision de nous séparer avec l’espoir qu’on puisse se recroiser plus tard... je grignote encore des choses, je ne me rappelle plus quoi exactement... du fromage sûrement ! Du coca aussi et mes dattes. Et puis entre les ravito je prenais les gels en prévision d’une baisse d’énergie. A ce niveau, je n’ai pas de souci particulier, tout marche comme dans le plan (mis à part la séparation de la team). Nous avons 1h40 d’avance sur la barrière horaire mais je sais que la prochaine portion est la plus difficile...du moins théoriquement.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-GZFzVJ0mwGw/WfcgdSZ6yCI/AAAAAAAACYE/n_K0kiFt3LAE3a1jV1ALSw9VAqS7pqDnwCLcBGAs/s1600/ld_41576898.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="199" data-original-width="300" src="https://1.bp.blogspot.com/-GZFzVJ0mwGw/WfcgdSZ6yCI/AAAAAAAACYE/n_K0kiFt3LAE3a1jV1ALSw9VAqS7pqDnwCLcBGAs/s1600/ld_41576898.jpg" /></a></div>
<br /></div>
<h4 style="text-align: justify;">
<span style="color: purple;">De Le Rozier à Saint André de Vézine (18.5 km 1090 D+)</span></h4>
<div style="text-align: justify;">
Au programme deux montées de 4km et un point d’eau séparant les 2. </div>
<div style="text-align: justify;">
Comme toujours, je monte avec mes bâtons et mon allures de tortue. Mohamed m’attend en haut. On prend 2/3 mn au point d’eau, dattes, remplissage du sac que j’avais laissé vide pour mieux gérer la montée puis on descend ensemble. Je me rends compte que j’ai parcouru plus de 50km ! Je m’arrête pour prendre une photo et discrètement je pense sans me l’avouer : tu vas aller jusqu’au bout mais tu n’as pas le corps pour faire ce genre de chose. En fait, l’altitude avec l’humidité m’a fait vraiment souffrir sur les montées. J’étais en apnée. Je discute avec une dame qui a l’air d’avoir de l’expérience et qui me dit que d’après elle : on sera juste sur la barrière horaire de 22h35. J’essaie de la convaincre du contraire mais elle me dit : j’ai l’habitude tu vas voir...Mohamed est devant Moi, il m’a attendu juste après la montée. On court jusqu’au ravito pour arriver à 16h11.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-uCUKQyI30a0/Wfcfk0SzbII/AAAAAAAACX4/YK_XOckEOlYRcMuhLLlojPR8rgNuufn_QCLcBGAs/s1600/IMG_8956.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="1280" height="480" src="https://2.bp.blogspot.com/-uCUKQyI30a0/Wfcfk0SzbII/AAAAAAAACX4/YK_XOckEOlYRcMuhLLlojPR8rgNuufn_QCLcBGAs/s640/IMG_8956.JPG" width="640" /></a></div>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
4h28 mn. On a juste 49 mn d’avance sur la barrière horaire de 17h. Plus le temps de trainer. 63 km plus de 12h de course et il ne reste plus que 1600 D+. Mais à ce moment là je commence à ressentir de la fatigue dans mes quadriceps. On sort vite fait du ravito. </div>
<h4 style="text-align: justify;">
<span style="color: purple;">De Saint André de Vézine à Pierrefiche 11km </span></h4>
<div style="text-align: justify;">
En sortant du ravito, je parle à Mohamed de ce que m’avait dit la dame... ça le met dans tous ses états ! J’essaie de le rassurer ! “Je dois réussir, me dit-il, cours s’il te plait”. Je n’avais pas spécialement beaucoup d’énergie mais s’agissant d’une descente, je pris sur moi de le tirer, le temps qu’il se calme. Une fois arrivés à la seule montée de ce trançon, je lui demande de partir. Et il s’élance sur cette montée que je gèrerai à ma manière. Il arrivera avant moi au ravito cette fois. Je ne pensais pas l’y retrouver et cela m’inquiétait un peu car il avait les piles de ma frontale mais il était là, il me donnae les piles, je l’aide à mettre sa montre se recharger. Bref, on mettra tout en place puis il partira...je le suis sans grande conviction mais je devais tout donner. On avait 1h d’avance sur la barrière horaire de 19h20 et donc on avait exactement un peu plus de 4h pour faire 17km et 640 D+. Mathématiquement cela semblait accessible mais pratiquement...cela s’annonçait chaotique. J’ai oublié de dire qu’au précédent ravito, (sur les conseils de Mohamed), j’avais mis ma musique. Il m’avait dit : cela va te booster ! Sincèrement, j’ai pensé que cela serait une perte de temps et que ça me déconcentrerait. Mais je m’étais exécutée.</div>
<h4 style="text-align: justify;">
<span style="color: purple;">De Pierrefiche à Massebiau 17km, 640 D+</span></h4>
<div style="text-align: justify;">
(4 montées de moins de 3km et le reste ce n’était rien ! Du moins Mohamed avait essayait de d’auto persuader de ce fait. Mais au fond, je savais que cela allait être terrible.) </div>
<div style="text-align: justify;">
Une fois la première montée terminée et sachant pertinemment qu’il allait bientôt faire nuit je m’arrête un moment pour mettre ma frontale et ma montre en charge, j’étais encore lucide. J’avais trouvé l’astuce pour caler tous les fils, garder ma montre au poignet et utiliser les bâtons. La première descente de cette portion je voyais encore mais je n’arrivais pas vraiment à courir car le terrain était glissant et accidenté et à vrai dire mes pas n’étaient plus si surs. En fait, il avait plu la veille, ce qui a rendu le sol boueux mais au moins, il ne faisait pas chaud et on ne souffrait pas de ce facteur. Cerise sur le gâteau ma frontale n’éclairait plus comme il se devait. Je devais donc m’arrêter pour changer les piles, pourquoi je n’avais pas fait plus tôt ?! Je ne savais plus à quel kilomètre j’étais. Il y avait un décalage entre ce qu’affichait la montre et le kilométrage réel que je pensais de 3km mais cet écart s’était visiblement creusé encore plus. </div>
<div style="text-align: justify;">
Pendant toute cette partie de la course, je ne cesserai à aucun moment de faire des calculs improbables qui ne rimaient à rien. La seule chose qui me rassurait c’était que la vitesse moyenne de toute la course était au dessus de 5. Dans chaque portion, je me raccrochais à de petits groupes et je posais la même question : combien de kilomètres reste t-il ? Pensez vous qu’on est bons pour la barrière horaire ? Les réponses étaient mitigées. La plupart des coureurs ne connaissaient pas le kilométrage exact. Je me sentais perdue. Je me rappelle qu’à un moment il y avait une descente où j’aurais pu courir mais vu l’obscurité et le danger qui me guettait si jamais je faisais un faux pas je devais vraiment me concentrer. Alors j’arrêtais l’ipod et c’est surtout dans ces moments là que tournait dans ma tête la chanson de Mika. Je me sentais vulnérable. Je sentais que tout pouvait basculer d’un instant à l’autre. J’imaginais que chaque 100 m me mènerait sur la ligne d’arrivée.<br />
<br />
Je ne savais plus quelle heure il était mais je savais que j’étais très en retard. Cela faisait plus de 48h que je n’ai pas eu ma petite fille au téléphone et j’aurais voulu qu’à 20h je sois arrivée pour lui parler au téléphone. Je savais qu’elle me réclamerait. Mais j’ai pensé ou peut être que je l’ai dit : tu sais que ta maman t’aime. Je fais de mon mieux ma chérie. Je sais que tu me pardonneras d’être en retard.<br />
<br />
En même temps je continuais à faire les calculs dans ma tête. Combien reste t-il de kilomètres ? J’en sais rien. Arrête de penser, ménage ton cerveau et concentre toi. A chaque fois que je dépassais une montée, je me remettais à courir 5,6,7 8 foulées puis j’étais freinée... soit par les gens, soit par la nature du terrain soit tout simplement par une autre montée. J’avais l’impression que le kilométrage n’avançait pas du tout. Plus j’avançais, plus mes chances de rattraper la barrière horaire étaient faibles mais je ne lâchais pas. Je n’étais pas fatiguée, m’avouer que j’étais fatiguée était synonyme de faiblesse ou de lâcheté or j’étais là parce que je le voulais, j'étais là pour aller jusqu’au bout. Mon esprit traînait mes jambes. Je me sentais juste si vulnérable.<br />
<br />
Au bout de 18h d’effort, je n’étais plus lucide mais j’étais encore déterminée. J’avais l’impression d’être à la merci de cette nature. Elle aurait pu décider pour moi, décidé de mon sort sur ce trail mais je ne la laisserai pas faire. Elle était puissante certes mais pas indomptable. J’étais prête. Monter encore et encore, courir même quelques dizaines de mètres au prix d’un effort surhumain. Je savais que tout pouvait s’arrêter à jamais l’espace d’une fraction de secondes si je posais le pied ou le regard au mauvais endroit...et j’ai du tomber car j’ai trouvé des traces égratignures sur mes genoux et des bleus sur mon corps mais tant que mon mental est là, tant que je chantais l’hymne de l’arrivée, non je n’étais pas fatiguée... la vie ne tient qu’à un fil, c’est ce que j’ai pensé plein de fois quand je regardais le vide au dessous de mes pieds. J’ai pensé à Mohamed... où en était il ? J’espérais que les garçons me rattrapent... J’arrive à P74...<br />
<br />
Ma montre indiquait déjà 91 km. En calculant le décalage, je pensais qu’il restait 3 km mais l’orienteur m’annonce qu’il en reste 5. Il me reste 1h05 mn pour les faire. Mais il reste une montée, une crête et une descente. Mais dieu seul sait quel sera l’état du terrain. Je luttais de toutes mes forces pour avancer rapidement, je m’accrochais aux différents groupes, je me préparais mentalement à rater la barrière horaire, qu’est ce que je vais faire ? Et si Mohamed ne m’attendait pas à ce ravitaillement ? Comment aurai-je la force de continuer ? J’aurais voulu prendre un gel ou des dattes mais je n’avais aucune seconde à perdre. Très honnêtement, ces 5 km, je ne me souviens plus des difficultés, je me souviens juste du son de l’eau qui m’a rassuré dans le sens où je me suis dit je suis en bas mais tout de suite après il y avait de la boue, je l’ai traversée en dépassant du monde sans me soucier, bouge, bouge Heifa. J’aurais pu nager dedans. À un moment en faisant les calculs et en regardant ma montre, j’ai pensé qu’il restait un km mais j’ai vu une voiture avec des orienteurs, mes pieds frôlaient le ciment, je les regarde, je pose la question : il reste combien de km avant le point d’eau pour la barrière horaire. La dame me répond : c’est bon il n’y a plus de barrière horaire, vous pouvez continuer ! À ce moment là Haythem passe à côté de moi et me dit : "haya Heifa haw krib". Il me fait douter ... mais je vois les gens sous le pont, je vois un chapiteau, de la lumière, j’avance la gorge serrée, le monsieur me scanne encore et je vois Mohamed assis sur le trottoir, la main sur la joue, est ce vraiment lui ? Il n’arrive pas à se relever mais il pousse un cri qui restera gravé à jamais : "ya m3allem, ya m3allem !"<br />
<br />
C’était fini ! Oui j’y étais arrivée ! A 7 mn près. La première chose qu’il me dira : où sont les garçons ? Ensuite : le trail pour moi c’est fini. Ma réponse : c’est toi qui le dit, d’accord. On repart assez rapidement. C’était juste un point d’eau. Je n’avais plus envie de rien. J’ai pris 2 dattes et un gel et puis j’étais gavée. Je n’avais plus de quadriceps. Mais il ne reste que 10 km. J’ai pensé que ça serait «la récompense des finishers » mais cette partie là ... était horrible en tout point. (Chmeta).<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/KwEpwwW4hMg/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/KwEpwwW4hMg?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
<br /></div>
<h4 style="text-align: justify;">
<span style="color: purple;">De Massebiau à La Cade (3km de montée) </span></h4>
<div style="text-align: justify;">
Avant de partir du point d’eau, on demanda à Haythem de rester à 3 sur cette partie. On sort donc ensemble mais en fait ils partent devant pour escalader cette montagne et je galérerai derrière eux. A ce moment précis de la course, je ne comprenais pas, pourquoi encore une montée de cette difficulté? Pourquoi la barrière horaire ne se situe pas au niveau d’un ravito et non d’un point d’eau. Pourquoi nous faisaient ils souffrir encore alors que être finisher était juste une formalité. Bref, ces 3 km étaient interminables. Mais je me consolais en pensant à la descente qui suivrait. En pensant à la ligne d’arrivée. Je n’allais pas me plaindre si près du but. Un peu au milieu de cette montagne, je retrouve Haythem assis sur un rocher. Il m’avait dit : je me repose un peu j’en ai assez... je lui lance quelques mots d’encouragement et il repart. Je mettrai 1h15 pour faire ces 3 km. Au ravito , je retrouve Mohamed et Haythem, j’étais dégoûtée. Je n’avais qu’une seule envie repartir au plus vite et en finir. Je ne sentais plus mes jambes, ni mes pieds. Je me sentais dans un piège. J’avais hâte de voir à quoi ressemblerait cette descente. Je ne pouvais pas croire ce que j’allais voir...je ne me ravitaille même pas. Y avait de tout pourtant. On ne se rend pas compte à ce moment là qu après tant d’heures d’effort, on ne fait que grignoter. Aucun vrai repas depuis 24h. J’ai puisé toute mon énergie, toutes mes réserves alors qu’il me restait 7 km à faire. Me comporter de cette manière était inconscient. J’aurais du manger. J’aurais pu... </div>
<h4 style="text-align: justify;">
<span style="color: purple;">De La Cade à Millau (7km) </span></h4>
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Nous voilà repartis. On recevra l’appel de Hafedh qui nous dira qu’ils nous attendent en voiture...On a traîné Haythem qui était allongé. Ou peut être qu’il nous a rattrapé plus tard. Bref, sans lui, je ne sais pas ce que ce serait passé. Mohamed était parti devant et moi je trébuchais et je chutais chaque 2/3 pas car la descente au lieu d’être la descente vers la “gloire”, c’était la descente aux enfers. Je me disais, non ! On va pas nous faire ça ! Pas encore ! Pas ici ! C’est juste 500m, c’est juste 1km. Mais ça n’en finissait pas. C’était une descente technique du fait de son pourcentage, du fait qu’elle était caillouteuse et boueuse (donc glissante). De plus, il faisait noir, il y avait un fossé au dessous (forcément) et ce n’était pas possible de s’accrocher aux arbres. Je ne pouvais plus faire confiance à mes jambes. Mes quadriceps ne pouvaient plus me freiner. J’ai utilisé mes bâtons pour descendre mais j’avais beaucoup de mal à trouver des endroits pour les poser... tout ce temps là Haythem était devant moi et me guidait. Pose ton pied là ! Appuie toi sur cette branche... puis à un moment au milieu de cette descente il y a eu un petit exercice d’escalade pour la fameuse “grotte du hibou”. Pourquoi faire ? Sincèrement rien n’avait plus de sens. À un moment, je chute tellement violemment que Mohamed a cru que je m’étais brisée le bras mais c’était ma frontale qui avait “pêté”. Me voilà plongée dans le noir. Heureusement que je n’étais pas seule. A un moment, on traverse une chaussée, j’ai cru que c’était fini, je cherchais l’arrivée, les bruits de l’animation, la lumière... mais en fait on a juste traversé la chaussée pour rejoindre l’autre partie de la montagne. Calvaire ? Le mot est faible ! La pancarte “arrivée 2km” n’annoncera même pas sa fin...<br />
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<a href="https://4.bp.blogspot.com/-e-yxHOgbxG4/WfchCA9ZmMI/AAAAAAAACYQ/2mkADZ8QA78S3vAg0fWCSYXJTwjxnGbQQCLcBGAs/s1600/ld_41537886.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="199" data-original-width="300" src="https://4.bp.blogspot.com/-e-yxHOgbxG4/WfchCA9ZmMI/AAAAAAAACYQ/2mkADZ8QA78S3vAg0fWCSYXJTwjxnGbQQCLcBGAs/s1600/ld_41537886.jpg" /></a></div>
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<span style="color: purple;">L'arrivée</span></h4>
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Ce n’est qu’à 1km de l’arrivée que ça sera la délivrance. On recourt un peu. Jusqu’au tapis de l’arrivée puis on devra grimper quelques marches pour passer sous l’arche. Le speaker annoncera notre arrivée, notre nationalité...on l’a fait ! On est finisher de l’endurance trail ! La légende du trail. Je suis templière </div>
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Je n’ai pas la force de pleurer, je suis émue, j’ai été au bout. Trainée par une force surnaturelle sur ces sentiers...j’ai relevé le défi. J’appelle maman, sans qu’elle me pose la question : "oui maman, je suis arrivée, je suis entière, je suis désolée de t’avoir fait peur". On parlera demain. On récupère nos médailles, nos gilets de finishers, il va falloir redescendre jusqu'au départ. Je pleure de douleur. Je pleure intérieurement parce que je ne suis pas faite pour cela mais qu’à chaque fois j’en exige tant de ce corps de maman, n’ayant commencé le sport qu’à 25 ans. Une ex anorexique, une femme tunisienne à qui on a appris que tout est possible, que tout peut être accompli si on le veut. Ma mère m’a appris la responsabilité, elle m’a appris que les compliments ne faisaient pas du tout avancer et que me plaindre ne me mènerait à rien... alors voilà. Je ne sais pas si je suis fière de moi ! J’ai le sentiment du devoir accompli. Je ne sais pas si je ferais d’autres trails mais je sais que ce que j’ai “accompli “ n’était pas accessible. Je ne suis pas une fille de la montagne...</div>
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<br /></div>
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Merci à toutes, à tous. Vous m’avez suivi, soutenu, cru en moi, attendu et félicité comme une famille. Vous aviez sûrement plus important à faire pendant ces 22h.</div>
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Merci à mes parents pour l’éducation qu’ils m’ont donnée. </div>
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Aymen tu as fait de moi une athlète en 3 mois. Ton plan est juste magique ! Tu es un dieu comme te l’a dit Hafedh. Merci...</div>
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Mon cher kiné, je t’aime tout simplement. Tout a fonctionné à la perfection mais si je fais un autre trail tu viens avec moi. Tu m’attendras avec ton cartable et tes machines à chaque ravito. </div>
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Hafedh, Aymen je crois que je vous l’ai déjà dit...اقسم بالله العظيمً ملي عرفتكمً صار شنجمونً! Vous êtes unique !</div>
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Skander, je suis fière de te compter parmi mes amis, ta générosité est sans égal !<br />
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Haithem, merci tout simplement ! Merci d'avoir été là ! Merci pour ton sang froid !<br />
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Mohamed, comment te dire ? Je t’ai trainé sur la saintélyon, et en cadeau tu m’as offert cette inscription ! Je suis une coéquipière comblée ! Mais je me fais vieille, tu devrais penser à préparer la relève.</div>
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Ma princesse, mon ange, je te dédie cette médaille. Tu es celle qui m’a portée sur ces 100km.<br />
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<a href="https://3.bp.blogspot.com/-d7wZnYM2jv4/WfcgtT9Wu9I/AAAAAAAACYI/ua-o22f2O_soSbwXtPsW65Bb_QhD73YMgCLcBGAs/s1600/IMG_8970.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="900" data-original-width="600" height="640" src="https://3.bp.blogspot.com/-d7wZnYM2jv4/WfcgtT9Wu9I/AAAAAAAACYI/ua-o22f2O_soSbwXtPsW65Bb_QhD73YMgCLcBGAs/s640/IMG_8970.JPG" width="426" /></a></div>
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runneusetunisiennehttp://www.blogger.com/profile/07613724672556994514noreply@blogger.com18tag:blogger.com,1999:blog-8441936586747741945.post-14703859506024334342017-10-14T05:37:00.003-07:002017-10-14T05:46:35.907-07:00L'avant 100 km dans la tête d'une maman runneuse<div style="text-align: justify;">
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<a href="https://3.bp.blogspot.com/-cKvxNK8Pw8Q/WeICy4Sut-I/AAAAAAAACVc/MdYAM-QiRiEEwI-KXEBbzruZBq6AJAIBACLcBGAs/s1600/21124018_10159269740190424_2107002475_n.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="960" height="480" src="https://3.bp.blogspot.com/-cKvxNK8Pw8Q/WeICy4Sut-I/AAAAAAAACVc/MdYAM-QiRiEEwI-KXEBbzruZBq6AJAIBACLcBGAs/s640/21124018_10159269740190424_2107002475_n.jpg" width="640" /></a></div>
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<a name='more'></a><br />
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Dans <a href="http://runneusetunisienne.blogspot.com/2017/09/les-coulisses-de-7-semaines-de.html">mon dernier article</a> qui date d'un mois, je parlais de notre préparation pour <a href="http://festivaldestempliers.tracedetrail.com/fr/orga/trace/34039">les 100 km de l'endurance trail</a>,dont le départ sera donné le 20 octobre à 4h15 ! Ce qui veut dire que nous sommes à j-6 et dans la 12ème semaine de préparation qui contient au total juste les 100km de la course ! Il faut dire que les 5 semaines du programmes n'étaient pas très chargées (par rapport aux 7 premières) : 2 sorties longues ne dépassant pas 3h, 2 séances de travail dans les escaliers, une séance de travail de capacité et quelques EF comme vous pouvez le voir sur la photo ci après.</div>
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<a href="https://2.bp.blogspot.com/-Stg78wZfrSU/WeHgqTn1BYI/AAAAAAAACUk/JhY_9muwEekmRBmx4qG33lmjS2enqOkLACLcBGAs/s1600/Diapositive3.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="960" height="300" src="https://2.bp.blogspot.com/-Stg78wZfrSU/WeHgqTn1BYI/AAAAAAAACUk/JhY_9muwEekmRBmx4qG33lmjS2enqOkLACLcBGAs/s400/Diapositive3.JPG" width="400" /></a></div>
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La dernière séance d'escaliers m'a valu une entorse de gravité "moyenne". Merci au travail de proprioception qui m'a sauvée d'une entorse grave. J'avais alors terminé la séance sans regarder ma cheville qui a doublé de volume et en ignorant la douleur car je n'avais qu'une seule envie : me dire qu'au moins je serais allée au bout de la préparation. Bref, grâce à superkiné et à ma discipline, j'avais récupéré à 80% au bout d'une semaine et 4 séances de kiné. Avec du recul, je me dis que c'était peut être le bon moment d'avoir une entorse. Bein oui ! A force de descendre les escaliers à cloche pied, il fallait que cela arrive !</div>
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Le week end dernier, j'étais en pleine négociation avec mon autre moi (un peu borné et stupide) sur mon besoin réel de faire ce trail : j'ai déjà fait un 72 km, un 48 pourquoi faire un trail de 100 ? Le fait d'avoir terminé toute la préparation avec des hommes sportifs et plus jeunes est déjà un défi en soi, alors pourquoi faire la course. Si je les laisse courir seuls, je pourrais les aider sur les ravito et ils feront une meilleure performance....et j'en passe. Mais grâce à mes fantastiques co-équipiers, mon autre moi a déclaré forfait. Et j'ai donc, recommencé à me projeter et à me préparer mentalement depuis mardi dernier (j-10) : vidéos en boucle sur la course, articles en cascade, visualisation de la souffrance et repérage des pentes...(alors qu'en réalité j'aimerais m'allonger et ne rien faire).<br />
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<a href="https://2.bp.blogspot.com/-u3j348owTiE/WeH-mko4LXI/AAAAAAAACU8/zfUDHwfLK9Iqn6PXq5aLljonVpN7nOzTwCLcBGAs/s1600/parcours.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="544" data-original-width="1333" height="260" src="https://2.bp.blogspot.com/-u3j348owTiE/WeH-mko4LXI/AAAAAAAACU8/zfUDHwfLK9Iqn6PXq5aLljonVpN7nOzTwCLcBGAs/s640/parcours.jpg" width="640" /></a></div>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
En fait, ce que je fais, cette collecte d'information me permet de : canaliser mon énergie, m'occuper l'esprit par des choses utiles (du coup mon autre moi ne trouve plus l'occasion de me perturber) mais aussi d'avoir des repères qui me mettent "en confiance", je ne suis plus sur une terre inconnue...ce qui est sûr c'est qu'au fur et à mesure que les préparatifs du voyage avancent et à chaque chose que je fais : mon cœur fait boom et mes intestins se retournent : les bagages, ma couleur de cheveux, le nettoyage des chaussures, la révision du parcours, la soirée avec la team pour mettre en place la logistique, la dernière EF, annoncer à ma petite princesse que je vais partir, commencer le régime d'avant course...le dernier trajet vers Sousse, le dernier cours...un peu comme si je quittais tout pour une nouvelle vie...où si c'était le dernier voyage que je ferais.<br />
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Pourquoi est ce que c'est si important ? Pourquoi j'ai envie d'aller au bout ? De réussir ? Après tout je ne suis là que pour m'amuser...Alors voilà, depuis 2 jours je pense à toutes les raisons qui font que je n'ai aucun autre choix à part aller au bout de ces 100km et de ces 4910 D+ : </div>
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<ul>
<li style="text-align: justify;">Parce que tout simplement, je la veux cette médaille !<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-0cCSv0AxbII/WeH_FAnbKWI/AAAAAAAACVE/WeuPNX5OItw_Ykq5aOPioXzl3fd4sU9AQCLcBGAs/s1600/m%25C3%25A9daille.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="658" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-0cCSv0AxbII/WeH_FAnbKWI/AAAAAAAACVE/WeuPNX5OItw_Ykq5aOPioXzl3fd4sU9AQCLcBGAs/s320/m%25C3%25A9daille.jpg" width="219" /></a></div>
</li>
<li style="text-align: justify;">Parce que en m'inscrivant avec lui sur cette course mon co-équipier Mohamed a cru en moi et m'a fait confiance et que je veux qu'il sache qu'il a eu de raison !<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-OEp_nrmnfjs/WeIEfU1VUfI/AAAAAAAACVo/1MyFYdckh103mcu6qD-2g5ob86mUrE2FQCLcBGAs/s1600/IMG_7399.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1280" data-original-width="960" height="640" src="https://3.bp.blogspot.com/-OEp_nrmnfjs/WeIEfU1VUfI/AAAAAAAACVo/1MyFYdckh103mcu6qD-2g5ob86mUrE2FQCLcBGAs/s640/IMG_7399.JPG" width="480" /></a></div>
</li>
<li style="text-align: justify;">Parce que ma petite princesse va être très triste que je parte et que je me dois de réussir pour elle<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-cpzPYg0xsG0/WeHVAFpHH1I/AAAAAAAACUY/uW0IfkbFrMY70mJkLZsYA57qzUaD8HJrACEwYBhgL/s1600/IMG_6362.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="901" height="640" src="https://2.bp.blogspot.com/-cpzPYg0xsG0/WeHVAFpHH1I/AAAAAAAACUY/uW0IfkbFrMY70mJkLZsYA57qzUaD8HJrACEwYBhgL/s640/IMG_6362.JPG" width="360" /></a></div>
</li>
<li style="text-align: justify;">Parce que nous sommes une équipe et que je n'ai pas l'habitude de tirer les autres vers le bas, alors je ne serai pas le maillon faible<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-JIbij_6kVhI/WeIE4AUHtyI/AAAAAAAACVs/9tXm8xnqUlcmQN9LywhdMJt8SG3YWRF5ACLcBGAs/s1600/22497381_10155807801109596_1267468668_n.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="360" data-original-width="480" src="https://4.bp.blogspot.com/-JIbij_6kVhI/WeIE4AUHtyI/AAAAAAAACVs/9tXm8xnqUlcmQN9LywhdMJt8SG3YWRF5ACLcBGAs/s1600/22497381_10155807801109596_1267468668_n.jpg" /></a></div>
</li>
<li style="text-align: justify;">Parce que je garde un très mauvais souvenir de <a href="http://runneusetunisienne.blogspot.com/2017/05/le-trail-des-forts-de-beasancon-echec.html"><b><span style="color: blue;">mon dernier trail</span></b></a> et que le meilleur moyen de dépasser ses échecs et de les affronter et de faire mieux, </li>
<li style="text-align: justify;">Parce que El captain Aymen nous a fait un plan digne d'une équipe de professionnels et qu'il compte sur nous</li>
<li style="text-align: justify;">Parce que pendant 3 mois tout a tourné autour de ces 100km et que la course sera le couronnement <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-jehTS1vKYIQ/WeH_Xb-ckYI/AAAAAAAACVI/bzl6g0sSrK4ilOzdqKJ4X6u0jXlDQPXCQCLcBGAs/s1600/IMG_7650%2B%25282%2529.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1200" height="640" src="https://1.bp.blogspot.com/-jehTS1vKYIQ/WeH_Xb-ckYI/AAAAAAAACVI/bzl6g0sSrK4ilOzdqKJ4X6u0jXlDQPXCQCLcBGAs/s640/IMG_7650%2B%25282%2529.jpg" width="480" /></a></div>
</li>
<li style="text-align: justify;">Parce que durant ces 3 mois, tous les jours (sauf le dimanche) en me levant du lit j'ai fait 7mn d'exercices de gainage et le soir aussi.</li>
<li style="text-align: justify;">Parce que j'ai tellement fait de fois mes séries d'abdos devant ma princesse qu'elle les a appris et leur donne des noms assez bizarres<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-PEidVsQMYHE/WeHg5M7onoI/AAAAAAAACUo/zltubH3OMQkLbmtxZsoWE5ybbumFx-KQACLcBGAs/s1600/IMG_6537.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1280" data-original-width="960" height="320" src="https://3.bp.blogspot.com/-PEidVsQMYHE/WeHg5M7onoI/AAAAAAAACUo/zltubH3OMQkLbmtxZsoWE5ybbumFx-KQACLcBGAs/s320/IMG_6537.JPG" width="240" /></a></div>
</li>
<li style="text-align: justify;">Parce que j'ai pris du temps sur le temps de ma fille, de mes amies (que je n'ai pas du tout vues depuis des mois) et de tout mon entourage : je me suis levée à 4h et 5h du matin presque tout l'été, je me suis couchée à 20h certains soirs, j'ai été désagréable, je n'ai pas pu voir mes copines qui ne rentrent qu'un fois par an et que je m'en veux</li>
<li style="text-align: justify;">Parce que toutes mes économies de l'année dernière et des mois à venir y sont passées</li>
<li style="text-align: justify;">Parce que je savourerais les jours de vacances beaucoup plus si j'arrive à finir les 100km </li>
<li style="text-align: justify;">Parce que beaucoup trop de personnes croient en moi (je ne sais pas pourquoi d'ailleurs) et veulent me voir réussir</li>
<li style="text-align: justify;">Parce que plus je finirais vite et moins ma mère passera du temps à s'inquiéter</li>
<li style="text-align: justify;">Parce que mon père s'intéresse de plus en plus au monde du trail</li>
<li style="text-align: justify;">Parce que j'ai envie de m'amuser or si je ne finis pas la course, cela voudra dire que j'aurais pu m'amuser plus </li>
<li style="text-align: justify;">Parce que ça ne sera pas le dernier 100km que je ferai, alors autant partir du bon pied et sur une note positive</li>
<li style="text-align: justify;">Parce que plein de personnes le font depuis des années alors pourquoi pas moi </li>
<li style="text-align: justify;">Parce que je considère que ma vie professionnelle est un échec et qu'il faut bien que je réussisse quelque part</li>
<li style="text-align: justify;">Parce que maintenant que j'ai une fénix, la batterie tiendra et j'aurais un numéro à 3 chiffres sur ma Garmin Connect (la classe quoi)</li>
<li style="text-align: justify;">Parce que l'arrivée du festival des templiers est personnalisée : le speaker répète ton nom quand tu approches de l'arrivée : entendre son nom au Micro c'est quand même pas mal dans une course aussi mythique </li>
</ul>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-Pspkpusl7_A/WeH_d2iJ3FI/AAAAAAAACVM/0IMTM55H1280dY5DEfq5tyclHvrQqyRrwCLcBGAs/s1600/22501108_10155807711514596_1508380793_n.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="719" data-original-width="960" height="478" src="https://4.bp.blogspot.com/-Pspkpusl7_A/WeH_d2iJ3FI/AAAAAAAACVM/0IMTM55H1280dY5DEfq5tyclHvrQqyRrwCLcBGAs/s640/22501108_10155807711514596_1508380793_n.jpg" width="640" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Alors oui, je crève ma race tellement j'ai peur et je suis stressée : de ne pas être en forme, de me blesser, de tomber malade, d'avoir un imprévu et par plein de choses improbables et bizarres mais je suis fière d'avoir parcouru ce chemin, d'avoir connu des personnes magnifiques, d'être venu à bout de ce plan qui m'a réconciliée avec les pentes et les escaliers et qui m'a motivée à apprendre à faire du vélo. Je suis contente et ravie d'avoir gagné des muscles et perdu des centimètres.<br />
Je pense avoir assez d'arguments et même plus pour chacune des difficultés qui croiseront mon chemin. </div>
<div style="text-align: justify;">
Alors, je ne vais pas dire que je pars sereine mais plutôt gonflée à bloc et déterminée ! Je pense que le stress est nécessaire, si je m'en foutais, cela serait assez bizarre ! </div>
<div style="text-align: justify;">
Je croise les doigts, je continue à prendre soin de ce corps qui me porte et à faire confiance à mon mental en attendant le 20 octobre 4h15 du matin ! Tah !</div>
runneusetunisiennehttp://www.blogger.com/profile/07613724672556994514noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-8441936586747741945.post-11588565830315321482017-09-14T09:51:00.001-07:002017-09-14T13:50:38.031-07:00Les coulisses de 7 semaines de préparation des 100 km du Festival des templiers 2017<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-r5FcVXpuxB8/Wbquyjr9tjI/AAAAAAAACTA/tgto2fppDLoeAyMTQibtB03HLevyY5wqQCLcBGAs/s1600/21171183_10155683643979596_1216185223_o.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="1280" height="480" src="https://2.bp.blogspot.com/-r5FcVXpuxB8/Wbquyjr9tjI/AAAAAAAACTA/tgto2fppDLoeAyMTQibtB03HLevyY5wqQCLcBGAs/s640/21171183_10155683643979596_1216185223_o.jpg" width="640" /></a></div>
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L'année dernière à la même époque, j'ai commencé <a href="http://runneusetunisienne.blogspot.com/p/mes-entrainements.html"><span style="color: blue;"><b>la préparation</b></span></a> de la <a href="http://runneusetunisienne.blogspot.com/2016/12/ma-saintelyon-2016-un-defi-un.html" style="color: blue; font-weight: bold;">saintélyon</a><span style="color: blue; font-weight: bold;">. </span>Chaque semaine, je publiais un article pour parler de mes entraînements, de mon état d'esprit...Cette année, je me suis contentée de publications sur les réseaux sociaux, à chaque séance. Mais j'ai pensé que ça serait tout de même intéressant (ou peut être vous vous en foutez) de partager avec vous les coulisses de cette préparation de la mort qui tue.</div>
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<a href="https://4.bp.blogspot.com/-ZzRsbopRhqI/WbqvqbzaniI/AAAAAAAACTI/barIqowgftsONGAJJ_F7_h4lrIXLT0UZwCLcBGAs/s1600/profil_endurancetrail.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="488" data-original-width="1600" height="194" src="https://4.bp.blogspot.com/-ZzRsbopRhqI/WbqvqbzaniI/AAAAAAAACTI/barIqowgftsONGAJJ_F7_h4lrIXLT0UZwCLcBGAs/s640/profil_endurancetrail.jpg" width="640" /></a></div>
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Aujourd'hui, je ou plutôt nous (vu que nous sommes 4 à préparer ce trail ensemble), sommes à mi chemin de la route qui mène vers l'endurance trail : 100km et presque 5000 D+. Nous avons pratiquement terminé les 7 semaines. Il en reste 5 dont 2 sans grande charge de travail. El Captain Aymen, mise tout sur les 7 premières semaines. Donc <i><span style="color: purple;">théoriquement et logiquement</span></i> à la fin de cette semaine, il ne reste plus qu'à assimiler le travail accumulé...</div>
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Vous l'aurez compris, El Captain Aymen est l'auteur de ce chef d'oeuvre : The plan ! Contrairement à l'année dernière où Mohamed et moi nous avions conçu le plan qui je dois dire, comparé à celui ci est d'un ennui mortel.</div>
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A la première lecture du dit plan, j'ai abandonné l'idée d'assimiler toutes les séances d'un coup : aucune ne ressemble à la précédente. A la limite le plan de préparation du Marathon de Paris était certes dur mais plus accessible à ma petite tête.</div>
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<b><span style="color: purple;">Au menu : 4 séances par semaine :</span></b></h4>
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<ul>
<li>Une EF ou sortie vélo,</li>
<li>Une séance force : soit montée d'escaliers combinée avec la course à pied, soit vélo et CAP, quand je dis CAP il s'agit bien évidemment de fractionné...</li>
<li>Une séance capacité : des accélérations en pyramide</li>
<li>Une sortie longue/trail avec beaucoup de D+ : entre 2h30 et 6h</li>
</ul>
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Bien évidemment, il ne s'agit jamais des mêmes escaliers, ni du même parcours à vélo...aucun moyen de s'ennuyer, ni de ressentir la monotonie. A la limite, j'attendais impatiemment les séances d'endurance fondamentale pour être un peu au calme.</div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://4.bp.blogspot.com/-SjC1kCyQs6Y/Wbqw5oTEiXI/AAAAAAAACTQ/Rgsd3O0p4yIhs56FtE1Cpd3SJ7sYVE8LACLcBGAs/s1600/IMG_6894.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="480" src="https://4.bp.blogspot.com/-SjC1kCyQs6Y/Wbqw5oTEiXI/AAAAAAAACTQ/Rgsd3O0p4yIhs56FtE1Cpd3SJ7sYVE8LACLcBGAs/s640/IMG_6894.JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Merci Idriss, notre guide pour Bougarnine ! </td></tr>
</tbody></table>
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<br /></div>
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Pour les sorties longues, ce n'est pas toujours évident, ni facile, surtout avec la chaleur qu'il a fait pendant le mois d'août, mais grâce à la team, on ne manquait jamais de s'amuser mais surtout de trouver la motivation les uns dans les autres (ça fait un peu gnon gnon mais c'est ça).</div>
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<span style="color: purple;">Mon état d'esprit : Motivée, concentrée mais pas toujours positive</span></h4>
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Si vous lisez mes publications instagram ou facebook, vous vous disez peut être que c'est pas trop compliqué, pas difficile...En fait ça l'est, mais je m'accroche, on s'accroche. Chaque séance d'entraînement est une sorte de défi, j'en rigole en programmant la montre ou en y pensant mais je me concentre, je cherche la motivation et je m'applique à la tache, pour qu'après chaque séance je puisse me dire, j'ai fait de mon mieux. Alors, forcément en finissant, même si je suis épuisée, je suis fière de moi, contente d'être allée au bout. Et puis, je déteste me plaindre, à quoi cela m'avancerait de me lamenter? Les gens qui lisent des choses sur insta ou facebook ont ils besoin de m'entendre me plaindre et dire à chaque séance c'était trop dur mais on l'a fait ! Youpi...<br />
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<a href="https://4.bp.blogspot.com/-rD-Mrly-aWE/WbqzM9jjI1I/AAAAAAAACTo/DQ0ht_PviyYhGLH3-ROflJ6GzVGYVwE_wCLcBGAs/s1600/IMG_7193.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1200" height="640" src="https://4.bp.blogspot.com/-rD-Mrly-aWE/WbqzM9jjI1I/AAAAAAAACTo/DQ0ht_PviyYhGLH3-ROflJ6GzVGYVwE_wCLcBGAs/s640/IMG_7193.JPG" width="480" /></a></div>
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En voulant faire ce trail, je me suis fixée un objectif de taille donc je dois mettre de mon côté toutes les chances de "réussir".</div>
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<b>Bien évidemment, ce n'est pas toujours simple, il y a des jours où je me demande <span style="color: purple;">pourquoi</span> je fais cela. <span style="color: purple;">Pourquoi</span> je m'entraîne avec des hommes dont je n'ai ni l'âge, ni le niveau physique et encore moins les capacités physiologiques? </b></div>
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<b><span style="color: purple;"><i>Bien sûr,</i></span> il m'arrive de penser que je vais les ralentir pendant la course et cela me frustre énormément...</b></div>
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<b><span style="color: purple;"><i>Bien sûr,</i></span> il y a des matins où même si la motivation est là, le corps ne répond pas.</b></div>
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<b>Alors ces jours là, j'évite de trop penser, je me dis juste que je dois m'amuser et le reste viendra.</b></div>
<div style="text-align: justify;">
<b><span style="color: purple;"><i>Bien sûr aussi,</i></span> j'ai quelques blessures aux tendons et dans certains muscles que je traite régulièrement chez super kiné afin d'éviter d'être hors service...</b></div>
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<a href="https://3.bp.blogspot.com/-Q8XQa-d8mCA/WbqyUb1GxuI/AAAAAAAACTc/XoMS3gMBNAAcH6QLGWCMaatfqPz5of9UwCLcBGAs/s1600/IMG_6770.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1200" height="640" src="https://3.bp.blogspot.com/-Q8XQa-d8mCA/WbqyUb1GxuI/AAAAAAAACTc/XoMS3gMBNAAcH6QLGWCMaatfqPz5of9UwCLcBGAs/s640/IMG_6770.JPG" width="480" /></a></div>
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Donc, quand vous vous levez le matin et que vous trouvez une photo avec le nombre de kilomètres ou l'allure ou encore des sourires...sachez que derrière il y a eu beaucoup de sacrifices, beaucoup de volonté et de la discipline (en matière d'alimentation, de rythme de vie, de sommeil...) mais quand on fait cela pour quelque chose qu'on aime et avec des gens qu'on aime...ce n'est que du bonheur, du bonheur qui n'est pas donné à tout le monde...</div>
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<a href="https://2.bp.blogspot.com/-0ok_SIhfxRM/Wbqyd5Yu08I/AAAAAAAACTg/CGTokRw-o2EopZb9ZR3riXD82jMxliKdwCEwYBhgL/s1600/IMG_6760.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="1280" height="480" src="https://2.bp.blogspot.com/-0ok_SIhfxRM/Wbqyd5Yu08I/AAAAAAAACTg/CGTokRw-o2EopZb9ZR3riXD82jMxliKdwCEwYBhgL/s640/IMG_6760.JPG" width="640" /></a></div>
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Chaque jour qui passe, je suis reconnaissante à ce corps qui me porte et à la vie qui me permet de vivre des sensations pareilles et de rencontrer des personnes exceptionnelles à chaque fois : en l'occurence Aymen et Hafedh pour cette aventure...</div>
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runneusetunisiennehttp://www.blogger.com/profile/07613724672556994514noreply@blogger.com0